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À La Une - Migration

Des migrants libanais et syriens sauvés par les gardes-côtes chypriotes en Méditerranée

Trois passagers, un Libanais et deux Syriens, soupçonnés de trafic humain, arrêtés.

Des migrants et réfugiés arrivent sur l'île grecque de Lesbos, le 2 novembre 2015, après avoir franchi la mer Égée, en provenance de Turquie. Photo d'archives AFP/ARIS MESSINIS

Les garde-côtes chypriotes ont secouru 26 personnes, des femmes et des enfants pour la plupart, à bord d'un bateau qui coulait en Méditerranée, ont indiqué des responsables mercredi.

Certains de ces migrants ont été sortis de l'eau dans la nuit, le bateau de plaisance de huit mètres à bord duquel ils se trouvaient naviguant dans des eaux très agitées au large de la côte sud-est de cette île de l'est de la Méditerranée, selon les mêmes sources. Le plus jeune est âgé de cinq mois, et plusieurs autres ont été hospitalisés pour des soins, y compris un enfant souffrant d'hypothermie et de déshydratation.

Trois des personnes secourues ont été arrêtées, les autorités les soupçonnant de trafic humain, certains à bord de l'embarcation ayant dit avoir payé pour leur passage du Liban à la Grèce - 2.000 euros par adulte et 1.000 par enfant. Deux des personnes arrêtées sont des Syriens et le troisième un Libanais, selon la radio d'Etat chypriote.

La plupart des personnes se trouvant à bord du bateau étaient originaires de Tartous, une province de Syrie contrôlée par le gouvernement sur la côte méditerranéenne et l'une des plus sûres du pays.
Ils étaient munis de documents de voyage et cherchaient vraisemblablement à rejoindre l'Europe dans l'espoir d'une vie meilleure. Les autres passagers, selon l'agence Reuters, seraient des Libanais.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la mission diplomatique libanaise à Chypre est entrée en contact avec les autorités de l'île afin de s'enquérir de la situation des survivants libanais. Elle a pu identifier trois personnes de la famille Ghamraoui.

L'ambassadeur du Liban à Chypre, Youssef Sadaka, s'est déplacé à l'hôpital Makarios pour enfants, à Nicosie, afin de prendre des nouvelles du petit Hamza Ghamraoui. Son état de santé était stable et il devrait sortir du service des soins intensifs sous peu. L'ambassadeur a également contacté par téléphone la mère du petit, Suzanne Ghamraoui, qui était légèrement blessée, de même que son mari.

Selon plusieurs survivants, le conducteur du bateau serait un ressortissant syrien prénommé Maher. L'embarcation aurait appareillé de Tripoli, au Liban-nord, quatre jours plus tôt, indique l'Ani.

 

(Lire aussi : Immigration clandestine : La vague de départs prend de l'ampleur au Liban)



Les opérations de sauvetage ont eu lieu non loin d'une base militaire britannique à Chypre où sont logés 114 migrants qui avaient rejoint l'île le mois dernier.
Les 114 migrants ont débarqué le 21 octobre sur la base britannique d'Akrotiri près de la ville côtière de Limassol (sud), depuis laquelle des avions britanniques décollent pour des missions contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak.
Ils ont été déplacés la semaine dernière vers Dhekelia, une autre base militaire britannique à Larnaca (sud) et leur avenir est incertain. Les autorités chypriotes et britanniques sont toujours en discussion à ce sujet, certains migrants ayant demandé l'asile sur le sol britannique.

La République de Chypre, membre de l'Union européenne, se trouve à un peu plus de 100 kilomètres des côtes de la Syrie mais est jusqu'à présent restée à l'écart des importants flux de réfugiés qui quittent ce pays en guerre pour tenter de rejoindre l'Europe par la mer.

En septembre, 115 personnes, dont 54 femmes et enfants, avaient été secourues en mer à environ 40 miles nautiques de la ville côtière de Larnaca (sud). Selon l'Onu, plus de 2.500 personnes ont péri cette année en tentant la périlleuse traversée de la Méditerranée, la plupart étant des réfugiés de Syrie.

 

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Certains de ces migrants ont été sortis de l'eau dans la nuit, le bateau de plaisance de huit mètres à bord duquel ils se trouvaient naviguant dans des eaux très agitées au large de la côte...

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Oui, mais des sunnites ou plutôt des chïïtes et des noussaïrîs ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 05, le 04 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • Oui, mais des sunnites ou plutôt des chïïtes et des noussaïrîs ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 05, le 04 novembre 2015

  • Les chemins de l'enfer sont toujours paves de bonnes intentions ...

    FRIK-A-FRAK

    16 h 48, le 04 novembre 2015

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