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À La Une - liban

Crise des déchets : une marche "contre la maladie", du Metn au fleuve de Beyrouth

Arslane annonce une réunion mardi pour discuter d'un éventuel dépotoir à Choueifat.

Des dizaines d'activistes de divers mouvements de contestation civile ont organisé dimanche une marche pacifique "contre la maladie", de Sed el-Baouchrié, dans le Metn, vers le fleuve de Beyrouth AFP PHOTO / ANWAR AMRO

Des dizaines d'activistes de divers mouvements de contestation civile ont organisé dimanche une marche pacifique "contre la maladie", de Sed el-Baouchrié, dans le Metn, vers le fleuve de Beyrouth, où s'entassent des montagnes d'immondices.

De nombreux manifestants sont venus, drapeaux libanais à la main, alors que d'autres brandissaient des pancartes. "Triez vos déchets", pouvait-on lire sur l'une d'elles. "Pour que les décharges soient enfin éliminées", soulignait une autre, ou encore, "Dis-moi où tu jettes tes ordures, je te dirais à quelle confession tu appartiens", dans une allusion au caractère confessionnel que revêt le dossier des déchets.

"Nous avons marché aujourd'hui jusqu'au fleuve de Beyrouth qui est noyé dans la pollution et transformé en dépotoir, a dénoncé la porte-parole du groupe. Voici l'exploit catastrophique du régime confessionnel depuis la guerre civile jusqu'à ce jour".

Et de demander : "Qu'ont-ils fait jusqu'à maintenant à part détenir les jeunes qui réclamaient une solution juste à la crise des déchets? Ils nous ont répondu par les décharges confessionnelles". 

Les organisateurs de cette marche ont affirmé que la mobilisation se poursuivra jusqu'à l'adoption par le gouvernement d'une politique écologique saine, accusant les hommes politiques de n'agir qu'en fonction de leurs intérêts personnels.

Des responsables municipaux étaient également présents parmi les manifestants. "Nous sommes venus exprimer notre solidarité avec les habitants de la région, et nous sommes prêts à les aider, s'ils le demandent", a affirmé l'un des manifestants à la chaîne LBCI. "Nous avons donné un coup de main dans d'autres régions déjà afin de ranger les ordures empilées dans les rues. Nous sommes prêts à le refaire", a-t-il ajouté.

"La situation actuelle est honteuse, a de son côté déploré l'activiste Wadih el-Asmar. J'ai dû traverser des couloirs d'ordures afin de pouvoir rejoindre les manifestants".

 

(Lire aussi : Toxicité des déchets : bientôt le point de non-retour)

 

Arslane hausse le ton
Depuis le 17 juillet, date de la fermeture programmée bien à l'avance de la décharge de Naamé, le gouvernement n'a pas été capable de mettre en œuvre un plan pour gérer la crise des déchets. Une opération d'appel d'offres a été lancée avant d'être annulée fin août, puis le ministre Chehayeb a lancé début septembre un plan qui n'a toujours pas été mis en œuvre.

Aux revendications des collectifs de la société civile qui ont mené la fronde contre ce plan ces dernières semaines se sont ajoutées des contestations locales de riverains refusant l'installation de décharges dans leur voisinage, parfois relayées par les élus de ces régions.

Ainsi, le député d'Aley, l'émir Talal Arslan, a exprimé samedi son opposition à un remblaiement du littoral à Choueifat pour accueillir une décharge. "Nous refusons catégoriquement le remblaiement des plages", a assuré M. Arslan au cours d'une conférence de presse, se déclarant prêt à descendre dans la rue. Le député a également souligné que "Walid Joumblatt n'accepterait aucun projet de ce type sans notre accord". De son côté, le président de la municipalité de Choueifat a également exprimé son opposition à l'installation d'une décharge maritime au large de sa ville.

Dimanche, M. Arslane a annoncé une réunion mardi des responsables de la région pour décider de la question de la décharge conformément aux intérêts des habitants.

La position de M. Arlsan s'ajoute à celle des riverains de Nabatiyé, au Liban-Sud, qui ont réagi aux informations faisant état de la possibilité que les déchets de la banlieue sud de Beyrouth et d'autres régions du Mont-Liban puissent être transférés dans la décharge de Kfour. "Les habitants de Nabatiyé et de la sa région refusent d'accueillir les déchets de Beyrouth et du Mont-Liban", ont indiqué plusieurs collectifs et associations civiles de la ville dans un communiqué commun publié samedi.

 

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Des dizaines d'activistes de divers mouvements de contestation civile ont organisé dimanche une marche pacifique "contre la maladie", de Sed el-Baouchrié, dans le Metn, vers le fleuve de Beyrouth, où s'entassent des montagnes d'immondices.
De nombreux manifestants sont venus, drapeaux libanais à la main, alors que d'autres brandissaient des pancartes. "Triez vos déchets", pouvait-on lire...

commentaires (2)

CETTE MARCHE A UN SENS... SI... SI... ET SI... DES SLOGANS PARTISANS NE SONT PAS CLAIRONNÉS !!!

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 19, le 02 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • CETTE MARCHE A UN SENS... SI... SI... ET SI... DES SLOGANS PARTISANS NE SONT PAS CLAIRONNÉS !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 19, le 02 novembre 2015

  • La république des ordures....

    Daniel Lange

    21 h 22, le 01 novembre 2015

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