Assiri « a confiance » dans la justice libanaise

L'ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth, Ali Awad Assiri, a affirmé hier que l'arrestation de Saoudiens au Liban est « du ressort de la justice libanaise ». « Nous avons pleinement confiance en elle », a ajouté l'ambassadeur qui s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, au lendemain de l'arrestation d'un prince saoudien, Abdel Mohsen ben Walid ben Abdel Aziz, à l'aéroport de Beyrouth, soupçonné d'avoir tenté de faire passer deux tonnes de Captagon sur son avion privé.
M. Assiri a indiqué que l'enquête n'était pas encore achevée dans cette affaire. « Selon les données dont je dispose, l'enquête se poursuit concernant la révélation de l'identité du fabricant de cette drogue et de celle de la partie qui finance ce trafic, surtout que la quantité de drogue interceptée est très importante et que ses effets néfastes ne se limitent pas au Liban mais touchent de même l'Arabie saoudite et d'autres régions », a-t-il poursuivi.
Sur un autre plan, l'ambassadeur a insisté sur l'importance de la poursuite du dialogue entre les différents partenaires politiques afin d'assurer la survie du gouvernement jusqu'à l'élection d'un président de la République. « Le but de la visite d'aujourd'hui est de souligner l'importance que porte l'Arabie saoudite au dialogue comme le seul moyen de régler les différends politiques et de marquer l'attachement du roi saoudien à la poursuite de ce dialogue », a-t-il dit.
Pour en revenir à l'affaire du Captagon, selon des informations parvenues à l'agence al-Markaziya, l'enquête se limiterait à présent au prince et l'un de ses gardes du corps, prénommé Yehya, qui a réceptionné 24 paquets dont chacun contenait 40 à 60 kg de la meilleure qualité de Captagon, « Zinia ».
Par ailleurs, il y aurait de plus en plus de contradictions entre les déclarations du prince et celles de son escorte devant le juge responsable de l'enquête. Les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure poursuivent de leur côté leurs investigations autour de la camionnette qui a transporté les paquets et les bagages personnels du prince et dont la plaque d'immatriculation s'est avérée être fausse, poursuit l'agence.