Larcher : Aux Libanais de décider de leur avenir, et à nous de leur créer les circonstances adaptées

Le président du Sénat français, Gérard Larcher, a quitté Beyrouth samedi dernier après avoir clôturé sa visite officielle de deux jours par une rencontre avec l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, au siège de l'archevêché à Achrafieh. La tournée de M. Larcher au Liban s'inscrit dans le cadre de « l'étroite amitié franco-libanaise » à l'heure où le pays souffre d'une paralysie institutionnelle et d'un afflux de réfugiés syriens sans précédent.
Étaient notamment présents à l'archevêché pour accueillir M. Larcher l'ambassadeur de France Emmanuel Bonne, ainsi que l'ancien président de la Fondation maronite dans le monde, Michel Eddé, et le président du Conseil central maronite, Wadih el-Khazen.
Prenant la parole, Mgr Matar a chaleureusement salué la présence au Liban du président du Sénat français, au nom du patriarche maronite Mgr Béchara Raï qui se trouve actuellement à Rome où il participe à un synode pour la famille. « Au Liban, nous avons réussi à faire respecter dans toutes ses exigences la liberté de culte et de conscience (...) Mais il faut alors se demander pourquoi le pays trébuche-t-il aujourd'hui et n'arrive même pas à faire fonctionner son système de gouvernement ? (...) La réponse est peut-être simple à trouver. Lorsque les Libanais soumettent leur pays aux aléas de la politique régionale et internationale, ils doivent s'attendre à ce que la solution de leurs problèmes dépende totalement des solutions des problèmes des autres, sans être sûrs que ces solutions leur soient finalement favorables (...) ».
Gérard Larcher a de son côté rappelé la profondeur des liens franco-libanais notamment sur le plan socioculturel. Il s'est ensuite rendu à la Résidence des Pins où il a tenu une conférence de presse dans laquelle il a mis l'accent sur la nécessité pour les Libanais d'être maîtres de leurs décisions. « Il appartient aux Libanais de décider de leur avenir mais il nous appartient de leur créer les circonstances adaptées à la prise en main de leur destin », a-t-il affirmé.
Il a également noté que « n'importe quel pays au monde qui accueille un aussi grand nombre de réfugiés » se retrouvera dans une situation difficile similaire à celle que traverse le Liban actuellement. Le président du Sénat s'est ensuite rendu à l'aéroport pour s'envoler vers la France, clôturant ainsi sa visite officielle de deux jours durant laquelle il a notamment rencontré le Premier ministre Tammam Salam et le président de la Chambre Nabih Berry.