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Liban

Riyad au centre d’un nouveau clash verbal entre Hariri et Nasrallah

Le ton est une fois de plus monté hier, comme c'est le cas de manière intermittente mais régulière depuis l'opération
« Tempête de la fermeté » contre le Yémen, entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef du courant du Futur, le député Saad Hariri, au sujet de l'Arabie saoudite.
Hassan Nasrallah s'était en effet littéralement déchaîné contre l'Arabie, dans des propos publiés hier par le quotidien al-Akhbar, propos qu'il aurait tenus dans le cadre d'une réunion de préparatifs religieux pour Achoura, accusant Riyad d'être « responsable de tous les meurtres dans notre région ».
« C'est elle qui nous a tués pendant la guerre de juillet 2006 », a-t-il dit au sujet de l'Arabie saoudite.
« Nous aurions dû déclarer notre position après le tournant du Yémen, lorsque la famille Saoud a persisté à tuer ce peuple », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre : « Le rôle de l'Arabie, depuis sa fondation, avec Israël, est de servir les intérêts américains dans la région. Elle a financé les guerres, depuis celle de Saddam contre l'Iran à celles de l'Afghanistan, du Pakistan et de l'Irak. Les services de renseignements saoudiens ont agencé les groupes takfiristes en Irak depuis 2003. Ils sont responsables de tout le sang versé au sein de toutes les communautés de ce pays. »
« C'est l'Arabie qui nous a tués durant la guerre de 2006, et la famille Saoud sera la première à rendre des comptes le jour du Jugement dernier pour la guerre de Juillet. L'Arabie a tenté de frapper l'axe de la résistance, de l'Iran à la Russie en passant par le Venezuela, à travers l'abaissement du prix du pétrole », a ajouté Nasrallah.
« L'Arabie dirige Daech et el-Qaëda au Yémen, en dépit du fait que ces terroristes représenteront un danger pour elle ultérieurement. Mais elle est atteinte de cécité aujourd'hui, et elle ne s'en soucie guère, même si elle se fait du mal à elle-même », a-t-il noté.
Il a également fait assumer à Riyad la responsabilité « du meurtre de milliers de pèlerins » lors de la bousculade de La Mecque « en raison de sa gestion désastreuse et du fait de n'avoir pas tiré les leçons de ses expériences passées ». « Ce qui s'est produit est un comportement daechiste qui n'a rien à voir avec l'humanité. Ils ont fait exprès de ne pas secourir les gens et de les laisser des heures durant dans des conditions dures. Des bulldozers ont emporté les pèlerins et les ont placés dans des conteneurs sans séparer les morts des vivants. Pourquoi ont-ils bouclé l'une des voies, tout en sachant que des pèlerins d'une certaine nationalité allaient l'emprunter ?
Si l'Iran n'avait pas élevé la voix, l'affaire aurait été occultée. C'était une réponse à l'arrogance saoudienne », a indiqué Hassan Nasrallah.
Et de souligner : « Le danger existentiel pour la région est le danger wahhabite, qui tente de se répandre dans tous les recoins de la terre, jusqu'au Chili. Les takfiristes et les wahhabites ne sont pas les sunnites. Ce sont de petits groupes d'une nation d'un milliard de musulmans. »
« En Syrie, nous sommes devant l'opportunité de consolider les victoires et de briser le projet qui est fomenté contre la région. Nous allons exploiter cette opportunité. (...) La prochaine étape est faite de victoires », a par ailleurs affirmé le secrétaire général du Hezbollah, ajoutant qu'au Liban, « il n'y a pas de perspectives de solution parce que tout le monde attend les développements de la région pour se décider ».

La réponse de Saad Hariri
Répondant au secrétaire général du Hezbollah sur son compte Twitter, Saad Hariri a décrit les propos attribués à Hassan Nasrallah, concernant le rôle de l'Arabie saoudite, comme « le summum de l'inversion des faits et de l'ingratitude ».
L'ancien Premier ministre a estimé que « ces propos excitent les sentiments sectaires et que sayyed Nasrallah exploite une occasion liée à l'Achoura pour attiser la discorde ».
« Au lieu de s'adresser aux prieurs et hommes de religion avec des paroles de paix, Nasrallah leur donne des outils pour échanger les haines », a déclaré M. Hariri, estimant que « les propos concernant la responsabilité de l'Arabie saoudite dans les meurtres dans notre région sont drôles, tristes et ridicules ».
« Cette façon d'attiser les émotions ne transformera pas les crimes en actes héroïques. Les crimes commis en Syrie n'ont rien à voir avec le jihad et les victoires. Insulter l'Arabie saoudite et son leadership comme il le fait rehausse l'estime du royaume dans le cœur des Arabes et des musulmans », a ajouté Saad Hariri.
« Être un agent politique et religieux au service de l'Iran au Liban ne vous donne pas le droit de porter atteinte aux intérêts libanais, et il est honteux de commencer Achoura avec tant d'incitation (...) et de distorsion des faits », a-t-il noté à l'adresse de Hassan Nasrallah.
« Hassan Nasrallah ne peut justifier son engagement dans la guerre en Syrie qu'en accusant les autres », a encore déclaré Saad Hariri, avant de lancer : « Qui sera jugé au jour du Jugement dernier pour le sang versé durant la guerre de Juillet ? Vous serez le premier, sayyed Hassan, à devoir rendre des comptes pour le sang de centaines de jeunes Libanais que vous avez poussés dans les feux de la guerre en Syrie. Vous serez également interrogé sur le sang de milliers de Syriens dont vous partagez la responsabilité de la mort avec Bachar el-Assad et Daech. »

Le ton est une fois de plus monté hier, comme c'est le cas de manière intermittente mais régulière depuis l'opération« Tempête de la fermeté » contre le Yémen, entre le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef du courant du Futur, le député Saad Hariri, au sujet de l'Arabie saoudite.Hassan Nasrallah s'était en effet littéralement déchaîné contre l'Arabie,...

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