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À La Une - Liban

Le dialogue avance à petits pas

Aoun s'est fait remplacer par Ibrahim Kanaan.

Le premier des trois jours de dialogue national s'est achevé mardi soir au Parlement, place de l'Étoile, dans le centre-ville de Beyrouth, sans qu'aucune avancée concrète. Photo Ani

Le premier des trois jours consécutifs de dialogue national s'est achevé mardi soir au Parlement, place de l'Étoile, dans le centre-ville de Beyrouth, sans qu'aucune avancée concrète sur les dossiers des promotions militaires et de la présidentielle n'ait été enregistrée, malgré les déclarations rassurantes de certains des acteurs conviés à la table du président de la Chambre, Nabih Berry.
Des précédentes réunions s'étaient déjà tenues les 9, 16 et 22 septembre.

Le chef du courant des Marada, l'ancien ministre Sleiman Frangié, s'est déclaré mardi "plus optimiste" qu'auparavant sur la possibilité de parvenir à une solution sur la question des promotions militaires. En marge des deux sessions du jour, plusieurs réunions se sont déroulées, sous la présidence de Nabih Berry, sur cette question.
La dernière a notamment regroupé le président du Parlement, Nabih Berry, le Premier ministre, Tammam Salam, le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, le ministre des Télécoms, Boutros Harb, le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, ainsi que le député Ibrahim Kanaan, représentant le général Michel Aoun.

La question des promotions militaires met notamment aux prises le chef du bloc du changement et de la réforme, Michel Aoun, au Groupe consultatif, qui regroupe au sein du gouvernement les ministres des Kataëb, de l'ancien président Michel Sleiman et des chrétiens indépendants.
Depuis plusieurs jours, un compromis aux termes duquel le départ à la retraite de plusieurs officiers libanais serait reporté, ce qui permettrait de nommer certains d'entre aux à des postes supérieurs, dont le chef des commandos, le général Chamel Roukoz, qui pourrait ainsi espérer accéder à la tête de l'institution militaire, est en discussion.

 

(Lire aussi : Nouvelles tentatives de compromis sur les nominations pour une relance du cabinet Salam, l'éclairage de Philippe Abi-Akl)

 

Aoun se fait remplacer par Kanaan
Boutros Harb a cependant indiqué que le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, n'était pas favorable aux compromis sur la question des promotions, affirmant qu'il refusait toute solution illégale.

Plus tôt dans la journée, Michel Aoun avait exprimé, lors d'un point presse organisé à l'issue de la réunion hebdomadaire de son bloc, sa satisfaction quant à la tenue des discussions, espérant même des résultats positifs. Il y a encore quelques jours, le chef du bloc du changement et de la réforme menaçait de boycotter le dialogue, en raison des divergences sur la question des promotions.

En journée, M. Aoun avait quitté mardi le siège du Parlement une heure trente après le début de la première session du jour. Le motif de son départ n'a pas été précisé mais certains évoquent des raisons de santé. Il a été remplacé par le député Ibrahim Kanaan.
Avant la quatrième séance de dialogue qui avait débuté vers midi, M. Aoun s'était entretenu avec Nabih Berry. Lors d'une pause, ce dernier s'est entretenu avec le Premier ministre, Tammam Salam.

A l'issue de la session nocturne du jour, Boutros Harb a indiqué que les séances de mercredi seront consacrées à la présidentielle.

 

 

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