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À La Une - Liban

Crise des déchets : Salam donne son feu vert pour l’application immédiate du plan Chehayeb

Les réunions resteront ouvertes pour suivre les développements au niveau du dépotoir de Srar et éventuellement de la décharge prévue à Masnaa.

Une montagne d'ordures brûlées, sur le bord d'une autoroute à Beyrouth, le 28 septembre 2015. AFP PHOTO / JOSEPH EID

Après des jours de tractations entre le gouvernement et les collectifs de la société civile, le Premier ministre libanais Tammam Salam a demandé, vendredi en soirée, l'application immédiate du plan de gestion des déchets proposé par le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, et approuvé par le gouvernement.

"M. Salam a demandé que soient adoptées toutes les mesures techniques, juridiques et administratives nécessaires, afin de mettre en application de manière immédiate le plan de gestion des déchets", a fait savoir M. Chehayeb, lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion au Grand Sérail avec le chef du gouvernement, en présence notamment du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk.

La crise des déchets qui sévit depuis le 17 juillet 2015, date de fermeture de la principale décharge du pays à Naamé, au sud de Beyrouth.

Le plan Chehayeb prévoit la réouverture de la décharge de Naamé pour une durée de sept jours afin d'y déposer les déchets qui s'amoncellent dans les rues. Le réaménagement du dépotoir de Srar, au Akkar, afin d'en faire une décharge sanitaire, est également prévu. Une seconde décharge doit voir le jour dans la région de Masnaa. La décharge de Bourj Hammoud, en banlieue de Beyrouth, devrait également être réaménagée afin d'accueillir les ordures ménagères. Le centre de tri de Saïda devra enfin lui aussi accueillir une certaine quantité de détritus. Le tout est prévu pour une durée maximale de 18 mois afin de paver la voie à la décentralisation au profit d'une gestion des déchets par les municipalités.

"Les réunions resteront ouvertes, selon M. Salam cité par le ministre de l'Agriculture. Une prochaine rencontre aura lieu lundi au Grand Sérail, afin d'assurer le suivi des développements au niveau du dépotoir de Srar et éventuellement de la décharge prévue à Masnaa, dans la Békaa", a ajouté le ministre de l'Agriculture. "Il est de notre devoir d'établir des décharge sanitaires, afin de remplacer les dépotoirs sauvages qui poussent dans les quatre coins du pays. Je m'adresse à nos habitants au Akkar et dans la Békaa. Les décharges sanitaires sont l'exemple de projets de développements dans les zones qui en ont besoin", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : "Le plan sera appliqué avec nos partenaires. Tout sera fait de manière transparente".

 

(Repère : Les grandes lignes du plan présenté par la commission d'experts présidée par Chehayeb)

 

Naamé ne rouvrira "pas même pour une seconde"
La "Campagne pour la fermeture de la décharge de Naamé", quant à elle, ne décolère pas. Elle a réaffirmé vendredi son opposition à toute tentative de réouverture de la décharge. "Nous avons payé la facture à l'État durant 17 ans, au prix de notre santé. Nous n'accepterons pas la réouverture de la décharge de Naamé, pas même pour une seconde", a martelé Ajwad Ayache, porte-parole de la campagne, lors d'une conférence de presse.

Interrogé sur les municipalités qui ont accepté que la décharge, située au sud de Beyrouth, soit rouverte pour une durée d'une semaine, M. Ayache a estimé que ces municipalités "ne représentent qu'elles-mêmes". "Elles ont été désignées par leurs maîtres. Nous savons que toutes les municipalités ont des relations avec les responsables du pays", a-t-il ajouté.

A Srar, dans le Akkar, des manifestants protestant contre l'installation d'un dépotoir dans la région ont brièvement coupé vendredi la route à hauteur de la localité de Abboudiyé, située dans la même zone. Au même moment, des activistes du collectif "Le Akkar n'est pas une poubelle" ont manifesté pour protester également contre le transfert de déchets dans la région et la rencontre de plusieurs présidents de municipalités du Akkar avec le ministre de l'Intérieur.

Le mouvement de contestation civile, qui a émergé avec la crise des déchets, a, lui, appelé à un rassemblement jeudi prochain à 18h, à la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth, assurant que la lutte allait se poursuivre.

 

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"M. Salam a demandé que soient adoptées toutes les mesures...

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