Crise des déchets : « Il n’y a pas d’autres solutions », réaffirme Chehayeb

Le ministre de l'Agriculture, Akram Chehayeb, a annoncé hier soir que les municipalités concernées par la réouverture de la décharge de Naamé pour une durée de sept jours ont donné leur feu vert afin que le site accueille les ordures qui jonchent les rues de la capitale et de ses environs.
« Il n'y a pas de refus catégorique du plan gouvernemental pour la gestion des déchets, et les municipalités concernées par la décharge de Naamé ont donné leur accord », a affirmé M. Chehayeb lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion avec le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk. Toutefois, de nombreux habitants de la région s'opposent catégoriquement à une telle réouverture, et ils l'ont encore fait savoir hier. Et M. Chehayeb d'insister : « Il n'y a pas d'autres solutions que celle qui nous proposons, et qui est participative. »
S'adressant aux acteurs de la société civile, le ministre de l'Agriculture les a félicités : « C'est une victoire pour vous, car, sans votre action, le dossier des déchets n'aurait pas été à l'ordre du jour. » De nombreux collectifs civils ont toutefois critiqué le plan du ministre.
Selon le document en question, la réouverture de la décharge de Naamé est prévue pour une durée de sept jours afin d'y déposer les déchets qui s'empilent dans les rues depuis le 17 juillet dernier. Le réaménagement du dépotoir de Srar, au Akkar, est également prévu, afin d'en faire une décharge sanitaire. Une seconde décharge doit voir le jour. Le premier site avait été prévu à Masnaa, dans l'Anti-Liban, mais l'idée a été provisoirement abandonnée pour des raisons écologiques. Un site dans le no man's land pourrait la remplacer. La décharge de Bourj Hammoud, en banlieue de Beyrouth, devrait également être réaménagée afin d'accueillir des ordures. Le centre de tri de Saïda devra enfin lui aussi accueillir une certaine quantité de détritus. Le tout est prévu pour une durée maximale de 18 mois afin de paver la voie à la décentralisation au profit d'une gestion des déchets par les municipalités.