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Culture - Exposition

Dialogue de pierres à 1 700 ans d’écart

Les anciens Thermes de Dioclétien accueillent les œuvres du sculpteur britannique qui a toujours été fasciné par la sculpture grecque et romaine et par Michel-Ange.

« Reclining Figures » (Personnages allongés) par Henry Moore. AFP/Andreas Solaro

La Rome antique fait une place à la sculpture contemporaine en accueillant, jusqu'au 10 janvier, des œuvres du sculpteur britannique Henry Moore dans les immenses salles des anciens Thermes de Dioclétien.
Près de 1 700 ans séparent en effet les 77 œuvres épurées, presque organiques, de Henry Moore (1898-1986) et les murs qui les entourent. Un bronze monumental repose ainsi en partie sur une mosaïque vieille de plusieurs siècles.
En collaboration avec la Tate Gallery de Londres, cette scénographie a été pensée par les deux commissaires de l'exposition, l'Italien Davide Colombo et son homologue britannique Chris Stephens. Elle est à l'image de l'ambiguïté de l'œuvre de Henry Moore, ont expliqué les deux hommes en présentant l'exposition.
«Les Thermes de Dioclétien sont un lieu idéal pour exposer les œuvres de Henry Moore, lui qui a toujours été fasciné par la sculpture grecque et romaine et par Michel-Ange», a souligné Chris Stephens.
A travers un parcours chronologique et thématique, cinq chapitres de la carrière de l'artiste sont présentés. « Cette mise en scène permet de comprendre la complexité de l'œuvre d'Henry Moore », a ajouté le commissaire britannique.

Entre guerre et paix
La Seconde Guerre mondiale a « profondément transformé Henry Moore », a expliqué M. Stephens.
En 1940-1941, Henry Moore a ainsi réalisé une série de dessins sur le quotidien des Londoniens pendant le blitz, qui deviennent images de propagande.
Après la guerre, Henry Moore s'est tourné vers la figure rassurante de la mère et a produit une longue série de dessins et de sculptures autour du thème de la mère et du fils.
Mais la violence est toujours présente : l'une des sculptures représente ainsi une mère qui tente désespérément de repousser un enfant prêt à lui dévorer le sein. Plus loin, un bronze, à mi-chemin entre un champignon nucléaire et un crâne humain, ponctue la visite.
L'exposition se termine par une section dédiée aux œuvres en extérieur du Grand Prix de sculpture de la biennale de Venise en 1948.

Blandine GAROT/AFP

La Rome antique fait une place à la sculpture contemporaine en accueillant, jusqu'au 10 janvier, des œuvres du sculpteur britannique Henry Moore dans les immenses salles des anciens Thermes de Dioclétien.Près de 1 700 ans séparent en effet les 77 œuvres épurées, presque organiques, de Henry Moore (1898-1986) et les murs qui les entourent. Un bronze monumental repose ainsi en...

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