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Liban

Scepticisme du Hezbollah vis-à-vis du mouvement de rue

Plusieurs pôles du Hezbollah ont exprimé hier leur scepticisme vis-à-vis de la dynamique de protestation générée dans la rue par le groupe « Vous puez ! ».
Le plus éloquent dans ce sens a été le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, qui a estimé que « le Hezbollah n'a pas de position négative vis-à-vis des sit-in et des manifestations qui réclament la lutte contre la corruption et le règlement des crises sociales et économiques ; mais permettez-nous d'exprimer notre point de vue : Nous savons qu'il y a des dangers stratégiques qui menacent notre pays. Nous voulons élever la voix contre les takfiristes, contre l'ennemi sioniste et contre les pays qui financent les terroristes et les sionistes, et qui complotent avec eux ».
« Ce que nous savons des dossiers de corruption, de l'électricité, de l'eau et des déchets, au niveau desquels l'État a manqué à ses devoirs, vous ne le savez pas. Si nous avions voulu ouvrir les dossiers, le temple se serait effondré sur la tête de tous, et il ne resterait plus une pierre sur l'autre », a indiqué M. Raad, lors d'une cérémonie funèbre à Rihane.
« (...) Nous sommes plus heureux que vous ne l'imaginez de voir des voix s'élever dans le centre-ville de la capitale contre les corrupteurs et les corrompus, et contre le laxisme gouvernemental dans le règlement des dossiers vitaux. Mais quelle est l'identité de ceux qui mènent le rassemblement dans ces places ? Nous ne livrons notre leadership à personne. Nous ne sommes pas pris par les slogans sans savoir quel est le programme et quels sont les leaders de ce mouvement », a-t-il noté.
« Le Hezbollah ne met pas en doute (ce mouvement), mais il est du droit de chaque citoyen de poser cette question. Nous voulons être clairs et nous voulons que le mouvement soit clair. Nous voulons que les manifestants participent par millions à la dénonciation de la corruption et la demande de comptes contre les responsables corrompus. Cependant, avec qui, sous l'étendard de qui, et dans le cadre de quel programme national ? Celui qui souhaite en finir avec la corruption diagnostique-t-il avec précision le moyen de lutter contre cette dernière ? » s'est-il interrogé.
Et de poursuivre : « Nous ne voulons pas que quiconque hésite à soutenir le mouvement contre les corrompus, mais il faut que le maître-mot soit à la clarté (...). Nous voulons savoir quel est le point de départ, et où nous voulons arriver. Quel est notre plan d'action et quels sont les obstacles qui entravent la voie, pour évaluer nos capacités et les efforts de nos ennemis ? Nous planifions d'une manière complète et globale. C'est ce que nous voulons pour que ce mouvement soit sérieux et responsable », a ajouté M. Raad, déplorant « des slogans propres à chacun des rassemblements au milieu de cette dynamique ».
« Encore une fois, nous assurons que nous adoptons une attitude positive vis-à-vis de cette dynamique, a souligné M. Raad. Mais celui qui la mène doit être clair avec les gens qui veulent la certitude, la stabilité et la conviction en un programme, pour que leur participation soit réellement sérieuse et responsable, et parvienne à ses objectifs », a-t-il conclu.
Même son de cloche du côté du député Hassan Fadlallah, au cours d'une cérémonie à caractère universitaire à Ramiyé (Liban-Sud). Selon M. Fadlallah, « il est difficile qu'une révolution populaire visant à changer le système au Liban aboutisse, du fait de la structure confessionnelle du système ».
Estimant que « tout le monde n'est pas corrompu au Liban », M. Fadlallah a déclaré qu'« aux prochaines législatives, nous verrons que ceux qui manifestent sont ceux-là mêmes qui éliront leurs leaders appartenant aux communautés (...) et reproduiront la même caste politique ».
Se solidarisant avec le peuple, il a appelé à « la préservation de la stabilité, de la sécurité, du calme et de l'unité nationale, et au respect des biens publics et privés, et de la dignité des autres », dénonçant les tentatives de « dévier la colère de sa trajectoire et de la politiser pour régler des comptes ou réaliser des gains ».
« Le mouvement de revendication doit rester dans son cadre réel, parce que certains s'infiltrent pour réaliser des gains politiques », a-t-il ajouté.
Quant au député Nawaf Moussaoui, il a estimé, au cours d'une cérémonie à Majdel Selem (Tyr), que son parti était le fer de lance de la lutte contre la corruption, mais qu'il fallait que les mouvements de protestation « bénéficient d'une vision claire et ne puissent pas être récupérés politiquement par telle ou telle partie ».
« La voie pour réaliser les objectifs ne peut pas être arpentée sans déterminer les objectifs eux-mêmes. (...) Il faut fixer des objectifs clairs et sérieux pouvant mener à un changement réel, et ce n'est pas le moment de discuter des moyens de réaliser ce changement à l'heure actuelle », a ajouté M. Moussaoui. Il a par ailleurs dénoncé « l'unilatéralisme » du courant du Futur et ses tentatives de se comporter « en despote au Liban », exprimant le soutien de son parti au CPL et au général Aoun.

Plusieurs pôles du Hezbollah ont exprimé hier leur scepticisme vis-à-vis de la dynamique de protestation générée dans la rue par le groupe « Vous puez ! ».Le plus éloquent dans ce sens a été le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, qui a estimé que « le Hezbollah n'a pas de position négative vis-à-vis des sit-in et des manifestations qui...

commentaires (4)

Tant que le mouvement demandait la chute du régime, le Hezbollah s'est empressé de le soutenir et d'envoyer ses casseurs pour lui donner un momentum agressif. Des que les gens du mouvement ont rectifié le tir en réclamant un président, il met en doute le mouvement. Eh bien derrière il y avait Aoun. Puis il s'est rétracté devant la réaction et l’échec de son initiative. Puis une fois le tir rectifié, les autres ONG ont participé, mettant des objectifs plus réels au devant de la scène, les voila qu'ils se rétractent complètement. Il ferait mieux le Raad de permettre aux élections présidentielle d'avoir lieu pour le bien du Liban mais aussi du Hezbollah. Plus il tarde plus il sera tard pour une solution de compromis. Quand au Hezbollah connaissant très bien le dossier de la corruption, pas étonnant du tout! La banlieue et les régions sous son contrôle sont les premières a ne point payer ses factures et a tous les niveaux!!! Il oublie que son allié im-bassil avait déclaré que 94% des factures de la banlieue Sud etaient impayées avant que le parti n'envoi une délégation qui apparemment, a coup de sonnantes et trébuchantes lui ont fait dire la chose et son contraire? S'il est atteint d'Alzheimer, Mr. Tonnerre, nous ne l'avons pas encore contracté, nous!!!! De toute façon quoi que ce parti fasse il est condamné a présent a s'effriter. Le temps et la Syrie s'en sont chargé. Pourquoi alors discuter? Sans élections présidentielles, tout dialogue se doit d'etre refusé.

Pierre Hadjigeorgiou

13 h 37, le 01 septembre 2015

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Commentaires (4)

  • Tant que le mouvement demandait la chute du régime, le Hezbollah s'est empressé de le soutenir et d'envoyer ses casseurs pour lui donner un momentum agressif. Des que les gens du mouvement ont rectifié le tir en réclamant un président, il met en doute le mouvement. Eh bien derrière il y avait Aoun. Puis il s'est rétracté devant la réaction et l’échec de son initiative. Puis une fois le tir rectifié, les autres ONG ont participé, mettant des objectifs plus réels au devant de la scène, les voila qu'ils se rétractent complètement. Il ferait mieux le Raad de permettre aux élections présidentielle d'avoir lieu pour le bien du Liban mais aussi du Hezbollah. Plus il tarde plus il sera tard pour une solution de compromis. Quand au Hezbollah connaissant très bien le dossier de la corruption, pas étonnant du tout! La banlieue et les régions sous son contrôle sont les premières a ne point payer ses factures et a tous les niveaux!!! Il oublie que son allié im-bassil avait déclaré que 94% des factures de la banlieue Sud etaient impayées avant que le parti n'envoi une délégation qui apparemment, a coup de sonnantes et trébuchantes lui ont fait dire la chose et son contraire? S'il est atteint d'Alzheimer, Mr. Tonnerre, nous ne l'avons pas encore contracté, nous!!!! De toute façon quoi que ce parti fasse il est condamné a présent a s'effriter. Le temps et la Syrie s'en sont chargé. Pourquoi alors discuter? Sans élections présidentielles, tout dialogue se doit d'etre refusé.

    Pierre Hadjigeorgiou

    13 h 37, le 01 septembre 2015

  • IL EST DIFFICILE QU'UNE RÉVOLUTION POPULAIRE VISANT À CHANGER LE SYSTÈME AU LIBAN ABOUTISSE, DU FAIT DE LA STRUCTURE CONFESSIONNELLE DU SYSTÈME... A DIT MONSIEUR FADLALLAH ! ILS ÉLIRONT ET REPRODUIRONT LA MÊME CLASSE POLITIQUE ! DES PAROLES JUSTES ET VRAIES... J'EN CONVIENS SANS POURTANT AGRÉER AUX AUTRES AVIS AVANCÉS... DONC ET PUISQU'ON LE SAIT IL N'Y A QU'UNE ISSUE : ÉLECTION D'UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE... NOMINATION D'UN NOUVEAU GOUVERNEMENT... ÉLECTIONS LÉGISLATIVES Où NOUS VERRONS SI LES MOUTONS SE SONT ANTICIPÉS OU NON !!!! IMMÉDIATEMENT APRÈS DIALOGUE NATIONAL...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 37, le 01 septembre 2015

  • "Selon ce Fadlallah du héZébbollâh il est difficile qu'1 révolution populaire visant à changer le système au Liban aboutisse, du fait de la structure confessionnelle du système." ! (Dont il est le plus fort pilier !) Estimant que "tout le monde n'est pas corrompu au Liban" (Captagon!), Fadél a déclaré qu' aux prochaines législatives, nous verrons que ceux qui manifestent sont ceux-là mêmes qui éliront leurs leaders appartenant aux communautés et reproduiront la même caste politique." ! Tout comme agira son propre électorat chïïtique !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 12, le 01 septembre 2015

  • Même les caves des cavernes et des sous-sol ont été dépassés par ces "gens" du mouvement "Vous Puez !".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 05, le 01 septembre 2015

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