Le ministre de l'Information Ramzi Jreige a commenté les retraits de la séance du Conseil des ministres du mardi. Il a affirmé que « la séance du Conseil des ministres prévue aujourd'hui se poursuivra en dépit de ces retraits ».
Selon lui, « nous sommes devant une seule alternative : soit le gouvernement tient bon et travaille, soit il n'a pas de sens si nous ne passons pas outre les retraits et le blocage ».
Dans une interview à l'agence al-Markaziya, il a indiqué que « les dossiers qui seront débattus sont ceux qui permettent d'expédier les affaires courantes du pays, à l'instar du transfert des crédits pour payer les salaires des fonctionnaires, et les prêts bonifiés et dons offerts au Liban, sans oublier l'arbitrage opposant l'État libanais à une compagnie d'aviation. Il s'agit de dossiers vitaux urgents et ne devant pas faire l'objet de conflits politiques », a-t-il poursuivi.
Concernant la crise gouvernementale, M. Jreige a affirmé que « le Premier ministre est déterminé à tout faire pour que le gouvernement soit productif, sinon celui-ci n'a pas de sens. M. Salam ne devrait pas se trouver dans une impasse puisque les décisions sont prises conformément au mécanisme prévu dans l'article 65 de la Constitution », a-t- il encore ajouté. Il a également souligné que « M. Salam passe outre les objections sans motifs logiques de deux ou trois membres du cabinet », tout en ajoutant : « Le Premier ministre veut le consensus, mais il veut aussi expédier les affaires de l'État. »
Commentant les événements du centre-ville, le ministre de l'Information a exprimé son souhait de voir les manifestants « faire pression sur les députés pour élire un président de la République, car tout changement de la classe politique passe par l'élection d'un président puis d'un Parlement selon une loi qui assure une bonne représentation ».
Pour ce qui est des manifestations du Courant patriotique libre (CPL) attendues prochainement, M. Jreige a rappelé : « Le CPL a le droit de manifester pour exprimer son opposition, mais il y a une contradiction entre manifester dans la rue et faire partie du gouvernement. »
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