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Le Nigeria limoge le chef de l'immigration pour un visa accordé à Ahmad el-Assir

Aucune raison n'a été donnée pour cette décision.

Le président du Nigeria Muhammadu Buhari a limogé vendredi le chef de l'immigration et ses bureaux font l'objet d'une enquête après la découverte de la délivrance d'un visa au cheikh salafiste Ahmad el-Assir. Photo d'archives/AFP

Le président du Nigeria Muhammadu Buhari a limogé vendredi le chef de l'immigration et ses bureaux font l'objet d'une enquête après la découverte de la délivrance d'un visa au cheikh salafiste Ahmad el-Assir, en fuite depuis deux ans et recherché pour son implication dans des combats sanglants contre l'armée libanaise.

Ahmad el-Assir avait été arrêté samedi dernier à l'aéroport de Beyrouth alors qu'il tentait d'embarquer à bord d'un avion pour le Nigeria via Le Caire en utilisant un faux passeport palestinien avec un visa nigérian en bonne et due forme.

"Le contrôleur général des services d'immigration du Nigeria, M. David Shikfu Parradang, a été suspendu de ses fonctions avec effet immédiat", écrit le ministère de l'Intérieur du Nigeria dans un communiqué.
Aucune raison n'a été donnée pour cette décision, mais les informations selon lesquelles le prédicateur radical sunnite a été autorisé à se rendre au Nigeria ont provoqué la colère au Nigeria, faisant la Une de la presse. Le gouvernement nigérian a ouvert une enquête en début de semaine, mais il n'a pas été établi si M. Parradang était personnellement responsable dans cette affaire.

 

( Lire aussi : L'« Assirologie » pour les nuls, l'édito de Elie Fayad )

 

Ahamd el-Assir était en fuite depuis juin 2013. Il a combattu avec des sympathisants contre l'armée à Abra, une banlieue de Saïda, dans le sud du Liban. En 2014, la justice libanaise avait requis la peine de mort contre le cheikh salafiste et 53 autres personnes pour ces affrontements sanglants qui avaient tué 18 soldats et 11 hommes armés à l'été 2013. Ils ont été accusés "d'avoir formé des groupes armés qui ont attaqué une institution de l’État, l'armée, d'avoir tué des officiers et des soldats et d'avoir été en possession de matières explosives et d'armes légères et lourdes utilisées contre l'armée".

Parfait inconnu avant le début en 2011 du conflit en Syrie, ce cheikh radical natif de Saïda doit sa notoriété à ses diatribes véhémentes, tant contre le régime de Damas et le Hezbollah que contre l'armée libanaise qu'il accuse d'inaction face à l'implication en Syrie du parti chiite, soutenu par l'Iran. Ahmad el-Assir était devenu un phénomène médiatique dans un pays profondément divisé entre partisans et opposants du régime syrien, ancienne puissance tutélaire du Liban. Il cultivait alors un discours sectaire, virulent et souvent cru. Alors qu'il était en cavale, le cheikh a diffusé plusieurs enregistrements audio et tweeté de nouvelles critiques contre le Hezbollah, l'Iran mais aussi l'armée libanaise.

 

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Ahmad el-Assir avait été arrêté samedi dernier à l'aéroport de...

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