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Culture - Festival de Beiteddine

Anna Netrebko à « L’OLJ » : C’est charmant de jouer une princesse, mais...

Du glamour, du talent, de la beauté, de la fantaisie dans ses « looks » et « relooks », du caprice et du fracas (statut de superstar et diva oblige !) dans ses déplacements, ses choix ainsi que ses engagements brusquement changés et ses dates de concert différées, avec public et critiques à ses pieds ou à ses trousses. Anna Netrebko, de ses fonctions d'humble femme de ménage au Marinsky, aux premiers rôles impressionnants au-devant de la scène lyrique internationale, a sans nul doute, dans son fabuleux et exceptionnel parcours, quelque chose du conte à la Perrault. Cendrillon moderne du bel canto, soprane au timbre puissant et riche, comédienne aux ressources innombrables, sans la rencontrer en personne, une e-terview au préalable de son concert à Beiteddine au soir du 27 août*. Propos pertinents mais clairs comme eau de source d'une diva qui fait courir la planète. Des trilles d'un rossignol aux rugissements d'une lionne, en passant par les murmures aux allures du souffle d'un zéphyr, ses vocalises tout comme ses mots s'envolent dans l'espace en une nuée de bulles d'airs, fascinants comme une boule de cristal.

Q – Dans quel état d'esprit ou sentiment percevez-vous votre récital au Liban ? Et dans le cadre du palais de Beiteddine ?
R – J'ai hâte de me produire au Liban dans le beau palais de Beiteddine. Je suis surtout très enthousiaste de partager une musique que j'aime dans un nouvel endroit.

Quelles sont les qualités vocales qui vous différencient des autres divas de notre époque ?
Ma voix a changé au cours des années et j'en suis très heureuse. J'ai une grande palette et j'aime en explorer tous les recoins avec de nouveaux répertoires. Chaque chanteur est unique et j'ai beaucoup appris de tant de grandes divas qui m'ont précédée.

On parle de votre élégance, de votre beauté, de votre pouvoir de séduction. Quelle part leur accordez-vous ? Un fantasme du public ou un travail sur un personnage public que vous avez travaillé ?
Les gens peuvent penser ce qu'ils veulent. Je suis tout juste un soprano.

Une légende est née autour de votre carrière. De cette ascension de simple employée du théâtre Marinski au-devant de la scène mondiale, un conte lyrique, hasard ou travail énorme ?
Les deux à la fois. J'ai travaillé très dur, étudié très dur, mais surtout j'étais à la bonne place au bon moment. Bien sûr, sans l'aide des autres, je ne serais pas là où je suis en ce moment.

Quel rôle aimeriez-vous encore interpréter ? Quel est celui qui vous a le plus marqué ou collé à la voix ou à la peau ?
Tous les rôles m'ont marquée. Si j'étais un ténor, j'aurai aimé chanter Herman de La Dame de pique de Tchaïkovsky. Si j'étais une basse, je trouve Méphistophélès du Faust de Gounod attachant. J'aimerai chanter un vrai rôle inhabituel où je peux être réellement comédienne et endosser une personnalité tout à fait différente. C'est charmant de jouer une princesse, mais interpréter quelque chose d'absolument différent serait très intéressant pour moi !

Quel est le quotidien d'Anna Netrebko ?
Je suis une mère et une artiste. Je passe du temps avec mon fils, mène mes répétitions, cuisine et assiste à des spectacles.

Le public libanais vous attend. Mais vous, qu'attendez-vous de lui ?
Je n'attends rien. J'ai entendu qu'il aime la musique et je pense que nous allons avoir de bons moments ensemble.

Comment commentez-vous le programme de Beiteddine ? Bravoure, mélange accessible ? Une révélation d'œuvres à mieux découvrir ?
Un peu de tout cela. Mon futur mari se joint à moi sur scène.... Mais attendez de l'écouter... Il est merveilleux !

Quels sont les souhaits d'une diva au zénith ?
Davantage de vacances !

 

Morceaux choisis


La cantatrice Anna Netrebko sera accompagnée par l'Orchestre philharmonique Gioachino Rossini, dirigé par maestro Marco Boemi. Pour donner la réplique à la célèbre étoile du chant lyrique, le ténor Yusif Eyvazov. Au programme, mêlant morceaux de bravoure à des airs accessibles, avec des œuvres à (re)découvrir. Entre autres, du Puccini : O mio babbino caro (Gianni Schicchi) et O soave fanciulla (La Bohème). Du Verdi : Celeste Aida (Aida) et Gia nella notte densa (Otello) ou encore Dvorak, Song to the Moon et Kálmán : Die Csardasfürstin, Heia in den Bergen...

 

Pour mémoire

La « Netrebko », une Callas russe

 

Q – Dans quel état d'esprit ou sentiment percevez-vous votre récital au Liban ? Et dans le cadre du palais de Beiteddine ?R – J'ai hâte de me produire au Liban dans le beau palais de Beiteddine. Je suis surtout très enthousiaste de partager une musique que j'aime dans un nouvel endroit.
Quelles sont les qualités vocales qui vous différencient des autres divas de notre époque ?Ma voix...

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