Téhéran ne se mêle pas des dossiers libanais, affirme Zarif

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, en tournée à Beyrouth mercredi pour le deuxième jour consécutif, a affirmé que son pays "ne se mêle pas des dossiers libanais", appelant en outre à "la coopération régionale en vue de la stabilité et de la paix".

"Nous nous réjouissons du dialogue entre certaines parties libanaises (notamment le Courant du Futur et le Hezbollah, ndlr) et souhaitons sa poursuite. Mais nous n'interférons pas dans les dossiers locaux", a souligné le chef de la diplomatie iranienne, lors d'un point de presse au Palais Bustros où il a été reçu par son homologue libanais, Gebran Bassil.

"Les questions libanaises doivent être réglées par les Libanais, et nous souhaitons que les Etats étrangers s'abstiennent de s'y mêler", a ajouté M. Zarif, mettant, du moins publiquement, un terme aux espoirs de voir Téhéran s'activer à un déblocage sur la scène politique libanaise.

Un peu plus tôt, la vingt-septième séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise avait dû être reportée au 2 septembre, faute de quorum. La présidence est vacante depuis le 25 mai, date de la fin du mandat de Michel Sleiman.

Toujours au siège du ministère libanais des Affaires étrangères, M. Zarif a estimé que "le Liban est l'exemple de la résistance (...) et du dialogue entre les différentes communautés et groupes". Il a indiqué que Téhéran était prêt à une coopération avec le Liban, notamment au niveau économique.

Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé par ailleurs que Téhéran "tend la main à tous les pays voisins et est prêt à tout effort conjoint afin de combattre le terrorisme". "Nous souhaitons que le Liban puisse bénéficier d'une éventuelle coopération à ce niveau", a-t-il ajouté.

(Lire aussi : La visite de Zarif à Beyrouth, en plein blizzard des bazars...)

"L'Iran et le Liban dans la même tranchée contre le terrorisme"
M. Bassil a quant à lui estimé que le Liban et l'Iran "se retrouvent dans la même tranchée contre le terrorisme" et a salué "l'accord historique" sur le nucléaire iranien, conclu le 14 juillet à Vienne. Cet accord, a-t-il dit, "confirme le rôle régional et international de l'Iran".

Le chef de la diplomatie libanaise a par ailleurs affirmé que son pays était "prêt à investir en Iran, et à profiter en contrepartie de l'expertise iranienne dans différents domaines (...)".

Plus tôt en matinée, M. Zarif s'était rendu à Aïn el-Tiné, afin de s'entretenir avec le président de la Chambre, Nabih Berry. Au terme de l'entretien, le chef de la diplomatie iranienne a prôné le dialogue au niveau régional afin d'assurer la stabilité au Moyen-Orient, affirmant d'autre part que "la République islamique d'Iran s'est toujours tenue aux côtés du Liban et des pays de la région et compte maintenir cette politique".

M. Zarif s'était déjà entretenu mardi avec le chef du gouvernement, Tammam Salam, ainsi qu'avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Il avait également préconisé.Il s'est également entretenu mercredi avec les responsables des factions palestiniennes au Liban.

Après sa tournée libanaise, M. Zarif s'est ensuite rendu en Syrie où il a été reçu par le président Bachar el-Assad.

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