Une cérémonie symbolique pour la fête de l’Armée

Pour la deuxième année consécutive et en raison de la vacance présidentielle, la cérémonie traditionnelle marquant la fête de l'Armée, au cours de laquelle le chef de l'État remet épées et diplômes aux officiers ayant achevé leur formation militaire, a été remplacée samedi par une cérémonie symbolique. Celle-ci s'est déroulée à l'École militaire à Fayadiyé, en présence du général Boutros Gebrayel, représentant le commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi.
Lors d'une visite effectuée par la suite à l'École militaire pour féliciter les nouveaux diplômés, le général Kahwagi a affirmé que ces nouvelles générations d'officiers « conféreront à l'armée plus de force et d'immunité ».
Le soixante-dixième anniversaire de l'armée a été marqué par un hommage rendu à son fondateur et ancien chef de l'État Fouad Chéhab, au cours d'une cérémonie qui s'est tenue à la faculté d'état-major Fouad Chéhab à Rihaniyé, sous l'égide et en présence du général Kahwagi. À cette occasion, le rideau a été levé sur un buste représentant l'ancien président.
La cérémonie s'est déroulée en présence notamment de l'ancien président Amine Gemayel, du général à la retraite Moussa Zahran, de l'ancien chef d'état-major le général Chawki Masri, représentant respectivement les anciens présidents de la République, Émile Lahoud et Michel Sleiman, du vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Samir Mokbel, et du chef de l'état-major, le général Walid Salman.
Dans son allocution, le général Kahwagi a mis l'accent sur le rôle historique joué par Fouad Chéhab pour « l'édification de l'armée sur des constantes fixes et des principes nationaux rassembleurs, comme pour l'édification des institutions de l'État qui restent, aujourd'hui encore, la garantie de la présence du pays ».
Il a affirmé que « l'armée reste aujourd'hui, comme l'a voulu le président Chéhab ». « Malgré les événements de la région et les vagues de division, l'armée reste le dénominateur commun entre les Libanais, voire la pierre angulaire de la reconstruction d'un Liban fort, le Liban des valeurs, de la pérennité et de la prospérité », a-t-il insisté.

Les félicitations de la classe politique
Plusieurs personnalités politiques ont félicité l'armée pour son anniversaire. Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, a ainsi réitéré « le soutien inconditionnel » à la troupe, exprimant le souhait que la crise de la vacance présidentielle sera dépassée bientôt « pour que l'équilibre revienne aux institutions publiques ».
De son côté, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé que seule l'armée « représente la force légale » qui « épargne au peuple toutes sortes de dangers qui le guettent ». Dans un communiqué, M. Geagea a mis l'accent sur « les efforts déployés par les soldats pour préserver la stabilité du Liban et la sécurité des Libanais ». Il a enfin insisté sur « la nécessité d'élire, dans les plus brefs délais, un chef de l'État », appelant les Libanais à soutenir l'armée en cette période de vacance présidentielle et de paralysie des institutions.
Le chef de la commission parlementaire de la Défense, de l'Intérieur et des Municipalités, Samir Jisr, a affirmé que « l'armée et les autres institutions sécuritaires sont la dernière soupape de sécurité du Liban », insistant sur la nécessité de « garder l'institution militaire à l'écart des tiraillements politiques et des intérêts personnels ».
Le Hezbollah a félicité, à son tour, l'armée à l'occasion de son soixante-dixième anniversaire. Dans un communiqué, il a salué « l'institution qui a protégé les frontières et le peuple du Liban ». Il a estimé que cette fête est l'occasion pour « consolider l'équation armée, peuple et résistance » qui assure, selon le parti, « la stabilité et la sécurité du Liban, et le protège contre les dangers ».

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