Rechercher
Rechercher

Liban - La situation

Conseil des ministres : l’apaisement serait le maître mot de la prochaine séance

Alors que les ordures ménagères s'amoncellent dans les ruelles des régions les plus peuplées du pays, rien ne permettait d'affirmer avec certitude hier soir que le dossier des déchets solides serait effectivement traité jeudi prochain en Conseil des ministres.

Il faut savoir que le volume de déchets produits par les différentes régions dont la société Sukleen assurait jusque-là le ramassage atteint approximativement les 3 000 tonnes par jour. Un chiffre qui ne semblait pas émouvoir outre mesure – jusqu'à hier soir du moins – les responsables politiques du pays. Seul le courant du Futur a appelé à la tenue en urgence d'un Conseil des ministres exceptionnel afin de plancher sur la question des déchets, un dossier qui pour le bloc doit être pris en charge par « le gouvernement dans toutes ses composantes (...) dans le cadre d'un plan national global ».

Une toute autre ambiance régnait toutefois du côté de Rabieh, puisque le communiqué du bloc du Changement et de la Réforme faisait état d'une tentative de « faire mendier les citoyens leur propre santé et l'air qu'ils respirent dans le seul but d'exercer une pression politique ». C'est du moins dans ces termes que s'est exprimé l'ancien ministre Sélim Jreissati à l'issue de la réunion du bloc, soulignant d'autre part que « le Conseil des ministres n'a plus aucun rôle à jouer dans ce dossier (...) et qu'il revient aujourd'hui au ministre de l'Environnement de prendre les mesures adaptées pour traiter de ce dossier ».

 

(Lire aussi : Des réunions en série alors que les déchets jonchent les rues)


Une source informée estime dans ce cadre que malgré le ton provocant adopté dans le communiqué du bloc aouniste, la volonté d'un bras de fer est nettement retombée. Les aounistes semblent donc moins enthousiastes à l'idée d'un renversement du gouvernement et ne sont plus très empressés d'avoir recours à la rue.
Cette soudaine volonté d'apaisement coïncide-t-elle avec les pourparlers qui ont eu lieu à Djeddah entre le chef du PSP, Walid Joumblatt, celui des Forces libanaises, Samir Geagea, et le leader du courant du Futur, Saad Hariri, d'une part et les hauts responsables saoudiens d'autre part ? La visite de Samir Geagea en Arabie a été qualifiée de « stratégique » par ses proches. D'autre part, le ministre de la Santé Waël Bou Faour s'est rendu hier soir à Djeddah pour la deuxième fois en une semaine, à la demande expresse de Walid Joumblatt. Un timing qui n'a rien d'anodin, deux jours à peine avant la tenue de la prochaine réunion ministérielle.

 

(Lire aussi : Nouhad Machnouk reçu à Paris par Cazeneuve et le chef de la DGSE)



Du côté du Premier ministre Tammam Salam, aucun changement majeur de tactique n'est à noter. Son entourage fait état de sa volonté de poursuivre dans la voie du dialogue sans pour autant accepter la paralysie de l'exécutif. Pour M. Salam en effet, trois points restent non négociables : le Premier ministre exerce seul la prérogative d'appeler à la tenue d'un Conseil des ministres, il détient un rôle central dans la mise en place de l'ordre du jour et troisième point le Conseil des ministres réuni représente le président de la République en cas de vacance présidentielle et non chaque ministre individuellement.
À cet égard, un éminent juriste rappelle que lorsque le législateur a écrit les articles concernant le mode d'élection du président de la République, il l'a fait en ayant à l'esprit la bonne foi et surtout le sens patriotique des députés. C'est la raison pour laquelle le texte de la Constitution ne prévoit aucune sanction en cas de vacance prolongée au niveau de la présidence de la République.

Pour en revenir à la séance ministérielle de jeudi, Tammam Salam se dit ouvert de manière générale aux objections mais dans la mesure où celles-ci sont fondées sur des motifs acceptables et qu'elles ne sont pas uniquement destinées à provoquer la paralysie de l'exécutif. Il accepte également de plancher sur le mécanisme de prise de décision du Conseil, et dans ce cadre, plusieurs propositions circulent. L'une d'entre elles consisterait à revenir à l'ancien mécanisme qui consiste à trouver un consensus ou sinon à passer au vote à la majorité simple ou à celle des deux tiers pour les sujets importants. L'autre option serait de subdiviser les dossiers selon leur importance – administrative, politique ou ayant trait au pacte national – et dans chaque cas, de décider du mode de votation le plus approprié. Une idée qui n'a pas l'air de faire l'unanimité, souligne-t-on de source informée.

Quant à la question de la nomination du nouveau commandant en chef de l'armée, il semble peu probable que cette affaire soit tranchée jeudi. Une source proche du dossier affirme que celle-ci fera l'objet d'une séance qui pourrait être fixée au 3 août prochain. Toujours selon cette source, la probabilité de voir Chamel Roukoz – le candidat du Courant patriotique libre – à la tête de l'armée libanaise est de moins en moins plausible, le Hezbollah penchant nettement pour le maintien en place de Jean Kahwagi pour les deux années à venir.

 
Lire aussi
Devant le fait accompli, les municipalités se débattent comme elles peuvent

« Vous puez ! » scandent des militants devant le Grand Sérail 

Alors que les ordures ménagères s'amoncellent dans les ruelles des régions les plus peuplées du pays, rien ne permettait d'affirmer avec certitude hier soir que le dossier des déchets solides serait effectivement traité jeudi prochain en Conseil des ministres.
Il faut savoir que le volume de déchets produits par les différentes régions dont la société Sukleen assurait jusque-là le...
commentaires (5)

Dans le brouhaha de ces derniers temps, qui transforme le nécessaire débat sur l’Avenir de ce Pays en 1 foire d’empoigne dans laquelle les gros bras d’1 certaine obédience 8 Malsaine vocifèrent et disqualifient à tout va leurs interlocuteurs Sains ; voilà donc la constatation déprimante que la question de l’avenir incertain de ces Malsains, suite à la débâcle de leur régime aSSadique BääSSdiotiste, est "pollué" par tous ceux-là qui l’instrumentalisent pour nourrir leurs fantasmes ou leurs névroses et qui ont de tout temps préconisé l’intolérance ! En l’occurrence, rien de + attendu pour ce qui est des exaltés de la 1ère espèce qu’est cette néfaste catégorie "d’idéologues populisto-poujadisto-démagogues de toutes obédiences car, les revoici exploitant sans pudeur et sans pertinence les inquiétudes des Malsains les + "démunis" devant leurs paniques suite au départ catastrophico-pathétique de leurs frères Malsains bääSSyrianiques. Et stigmatisant rituellement les "belles âmes ou autres mains blanches naturellement 14 Saines ; ces appellations rituelles haineusement crachées au moment où ces vociférants en 8 appellent à "élever le débat" ! A moins que certains de leurs chers frères funestes de chez la sœur-syrie, yîîîh yâ wâïylîîîh, si soucieux de la sécurité de ces petits frères libanais(h) Malsains ne se chargent de les retenir à perpétuité chez eux à Mazzéh pour mieux les protéger ? Ou diluer, par ces sales fin de temps "ingrats" de ces derniers temps ; yâ hassértéééh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

14 h 51, le 22 juillet 2015

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Dans le brouhaha de ces derniers temps, qui transforme le nécessaire débat sur l’Avenir de ce Pays en 1 foire d’empoigne dans laquelle les gros bras d’1 certaine obédience 8 Malsaine vocifèrent et disqualifient à tout va leurs interlocuteurs Sains ; voilà donc la constatation déprimante que la question de l’avenir incertain de ces Malsains, suite à la débâcle de leur régime aSSadique BääSSdiotiste, est "pollué" par tous ceux-là qui l’instrumentalisent pour nourrir leurs fantasmes ou leurs névroses et qui ont de tout temps préconisé l’intolérance ! En l’occurrence, rien de + attendu pour ce qui est des exaltés de la 1ère espèce qu’est cette néfaste catégorie "d’idéologues populisto-poujadisto-démagogues de toutes obédiences car, les revoici exploitant sans pudeur et sans pertinence les inquiétudes des Malsains les + "démunis" devant leurs paniques suite au départ catastrophico-pathétique de leurs frères Malsains bääSSyrianiques. Et stigmatisant rituellement les "belles âmes ou autres mains blanches naturellement 14 Saines ; ces appellations rituelles haineusement crachées au moment où ces vociférants en 8 appellent à "élever le débat" ! A moins que certains de leurs chers frères funestes de chez la sœur-syrie, yîîîh yâ wâïylîîîh, si soucieux de la sécurité de ces petits frères libanais(h) Malsains ne se chargent de les retenir à perpétuité chez eux à Mazzéh pour mieux les protéger ? Ou diluer, par ces sales fin de temps "ingrats" de ces derniers temps ; yâ hassértéééh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 51, le 22 juillet 2015

  • Non, Tammam Salam n'est point à plaindre. Conformément à ses prérogatives, il a le devoir impératif de mettre fin aux fonctions du ministre qui l'a insulté copieusement devant les caméras de TV au vu et au su de tout le monde. Cet ignoble comportement de bas niveau ne doit pas constituer un précédent pour un autre récalcitrant. Un chef d'Etat, un chef de gouvernement et un chef du parlement ont une certaine dignité, il n'appartient à personne de la violer. Alexis Tsipras a démis les ministres qui s'étaient opposés à sa nouvelle ligne politique. Que cela soit un exemple pour tous.

    Un Libanais

    11 h 55, le 22 juillet 2015

  • APAISEMENT... ET NON PAS ENTENTE ! LA FOI DE CHACUN EST VENDUE AUX ENCHÈRES DES INTÉRÊTS ÉTRANGERS AVANT TOUT ET PERSONNELS... AU MÉPRIS DE CEUX DU PAYS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 46, le 22 juillet 2015

  • le chemin de Jeddah ressemble etrangement a celui qu'empruntaient les memes protagonistes pour aller a...Damas.

    Kaldany Antoine

    07 h 06, le 22 juillet 2015

  • 1-Le chef du gouvernement et Job du Liban, Tammam Salam, est à plaindre. Il est submergé de chaos et d'irresponsabilités politiques. 2-"Le législateur, nous dit cette analyse de la situation, a écrit les articles concernant le mode d'élection du président de la République en ayant à l'esprit la bonne foi et surtout le sens patriotique des députés". Pauvre législateur ! S'il revenait et voyait la mauvaise foi et le manque de sens patriotique qui régnent depuis un an concernant ladite élection, il se suiciderait immédiatement.

    Halim Abou Chacra

    05 h 35, le 22 juillet 2015

Retour en haut