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À La Une - Négociations

Nucléaire iranien : les grandes puissances et l'Iran dans la dernière ligne droite

Des progrès sur la "possible dimension militaire" du programme, assure le chef de l'AIEA.

Le secrétaire d’État américain, John Kerry (droite), avec le secrétaire d'État à l'Énergie, Ernest Moniz, à Vienne, le 3 juillet 2015. AFP PHOTO / POOL / CARLOS BARRIA

Après des mois d'intenses négociations, les grandes puissances et l'Iran ont entamé samedi un week-end de discussions cruciales sur le programme nucléaire iranien, dernière ligne droite avant un possible accord historique, espéré d'ici à mardi.

Une avancée décisive dans les pourparlers se fait toujours attendre, au huitième jour de ce round final. Mais des clignotants semblent passer timidement au vert. Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukia Amano, a ainsi signalé samedi que son organisation pourrait conclure à la fin de l'année ses investigations sur la "possible dimension militaire" (PMD) du programme nucléaire de l'Iran, un des points clés du dossier. "Avec la coopération de l'Iran, je pense que nous pourrons publier un rapport à la fin de l'année sur (...) la clarification des questions" liées à la PMD, a-t-il déclaré à son retour de Téhéran où il a notamment rencontré le président Hassan Rohani.
La PMD est un des aspects les plus délicats des négociations. L'AIEA soupçonne Téhéran d'avoir mené des recherches au moins jusqu'en 2003 pour se doter de la bombe atomique, et cherche à avoir accès aux scientifiques impliqués, ainsi qu'aux documents et sites qui pourraient avoir abrité ces recherches.

 

(Pour mémoire : « On arrive au bout du chemin. Ça sent la fin... »)


Des 'progrès' sur la PMD

Téhéran a toujours démenti avoir voulu ou vouloir se doter d'un arsenal militaire nucléaire, affirmant que les documents sur lesquels se base l'AIEA sont des faux. "Des progrès ont été réalisés", a assuré M. Amano, dont l'agence onusienne serait appelée à jouer un rôle crucial de supervision d'un éventuel accord entre l'Iran et les grandes puissances.

Les États-Unis et l'Iran ont par ailleurs rivalisé vendredi de messages conciliants, le secrétaire d’État américain, John Kerry, saluant "un authentique effort" des parties, tandis que son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, évoquait des "défis communs", notamment la lutte contre l'extrémisme. "Nous n'avons jamais été aussi proches d'un accord", même s'il n'est pas "certain", a déclaré M. Zarif à quatre jours de l'échéance théorique pour parvenir à un compromis sur le nucléaire.

Dans un message vidéo publié sur Youtube du balcon du palace viennois abritant les négociations, M. Zarif a ouvert des perspectives de coopération future dans le cas où un accord serait signé. "Nous sommes prêts à ouvrir de nouveaux horizons pour affronter les défis importants et communs. Aujourd'hui, la menace commune est le développement de l'extrémisme violent et de la barbarie sans limites", a-t-il dit, dans une allusion au groupe jihadiste État islamique (EI). "Pour affronter ce nouveau défi, de nouvelles approches sont absolument nécessaires", a souligné le chef de la diplomatie iranienne, évoquant "une bataille existentielle". Les États-Unis dirigent une coalition internationale contre l'EI en Irak et en Syrie, à laquelle ne participe pas l'Iran, qui soutient de son côté les régimes irakien et syrien contre le groupe jihadiste.

 

(Lire aussi : A Vienne, le nucléaire iranien, jusqu'à l'obsession)

 

'Questions difficiles'

Un peu plus tôt, M. Kerry, qui s'est de nouveau entretenu vendredi avec son homologue iranien, a salué un "authentique effort" de toutes les parties pour parvenir à un accord. "Nous avons des questions difficiles, mais il y a un authentique effort de tous pour être sérieux (...) Les deux parties travaillent très dur, dans la bonne volonté, pour faire des progrès et nous faisons des progrès", a dit M. Kerry.

En vertu d'une nouvelle loi, si le Congrès américain reçoit le texte de l'accord d'ici au 9 juillet, il aura 30 jours pour se prononcer, mais si cette date est dépassée, la période d'examen passera à 60 jours. Ce qui retardera d'autant la mise en application de l'accord et pourra créer des complications supplémentaires.
Les négociations doivent permettre d'aboutir à un accord visant à s'assurer que le programme iranien ne puisse avoir de dimension militaire, en échange d'une levée des sanctions internationales qui frappent l'Iran. "Nous sommes vraiment en fin de partie", a déclaré à des journalistes un haut responsable gouvernemental américain. "Nous faisons certainement des progrès, il n'y a aucun doute là-dessus", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat, "mais il est également clair qu'il y a toujours des questions importantes qui ne sont pas résolues, c'est pourquoi les gens travaillent jusque très tard dans la nuit". La plupart des ministres devraient être de retour à Vienne dimanche.

 

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Une avancée décisive dans les pourparlers se fait toujours attendre, au huitième jour de ce round final. Mais des clignotants...

commentaires (2)

LA PRÉTENDUE SUPER-PUISSANCE RÉGIONALE... DE DÉCULOTTAGE... EN DÉCULOTTAGE... ET çA CONTINUE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 23, le 04 juillet 2015

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Commentaires (2)

  • LA PRÉTENDUE SUPER-PUISSANCE RÉGIONALE... DE DÉCULOTTAGE... EN DÉCULOTTAGE... ET çA CONTINUE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 23, le 04 juillet 2015

  • Interrogé par la revue Atlantic l'ex chef d'etat major us, le général Petraeus juge Israël incapable de frapper les sites nucléaires iraniens : "je crois qu'Israel est bien conscient de ses limites. Les israéliens ne possèdent vraiment pas de quoi bombarder les sites nucléaires sous terrains iraniens. Sans pouvoir frapper les sites sous terrains, vous ne saurez pas faire stopper le programme iranien. On se demande si vraiment ces frappes valent d'être effectuées. Les frappes contre l'Iran posent trop de problèmes. Tout le monde sait nous avons une bombe qui pèse 30000 pounds . Or aucun Etat ne possède de quoi transporter cette bombe. C'est engin qui est en phase de planification depuis six ans ..certes les Etats Unis pourront bombarder les sites iraniens et retarder de quelques années le programme iranien mais comme dit Bismark on ne peut jamais prévenir le prochain mouvement de dès. ? On ne peut prévenir la réaction de l'Iran. Ce qui revient a dire aux occicons signez et buvez la cigue jusqu'a la lie . Si les voyous d'israrecel avaient pu une seconde ils n'auraient pas hesite a le faire face a L'IRAN NPR ... Rien a voir avec les esclaves bensaouds wahabosalafistes ...

    FRIK-A-FRAK

    16 h 24, le 04 juillet 2015

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