Depuis Luxembourg, où il doit rencontrer ses homologues britannique, allemand et français ainsi que la chef de la diplomatie européenne, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a affirmé hier qu'il fallait éviter les « demandes excessives » pour permettre un accord sur le nucléaire iranien. « Toutes les parties doivent éviter d'avoir des demandes excessives hors des cadres internationaux pour permettre d'aboutir à un accord », a déclaré M. Zarif, avant d'ajouter : « Des différences existent toujours, certaines sont techniques et d'autres politiques, néanmoins nous essayons de finir le travail à la première occasion. »
Un peu plus tôt, le vice-ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait évoqué des divergences sur des « questions-clés » entre l'Iran et les pays du groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), notant un manque de progrès dans les discussions. Ces « questions-clés » n'ont toutefois pas été précisées ni par M. Araghchi ni par M. Zarif. « Les divergences à propos du texte de l'accord final ont été un peu réduites, mais il y a eu moins de progrès que ce qu'on espérait », a déclaré M. Araghchi à la télévision d'État iranienne. Il a précisé que, « si nécessaire, les négociations dureront quelques jours supplémentaires ». « Il est possible que le secrétaire d'État américain John Kerry se rende en fin de semaine à Vienne pour des discussions bilatérales » avec son homologue iranien, a ajouté M. Araghchi.
À son arrivée lundi à Luxembourg, Philip Hammond, le ministre britannique des Affaires étrangères, a appelé l'Iran à faire preuve de « flexibilité » pour parvenir à un accord. « Nous sommes au début d'une période tout à fait décisive », mais « nous n'avons pas encore touché au but », a souligné pour sa part le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
(Source : AFP)