Le ministre des Affaires étrangères irlandais Micheal Martin. AFP / PAUL FAITH
L'Irlande va « certainement » reconnaître un Etat palestinien avant la fin du mois de mai, a déclaré mercredi le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin, sans indiquer de date précise. « Nous reconnaîtrons l'Etat de Palestine avant la fin du mois », a affirmé Micheal Martin, qui est également vice-premier ministre de l'Irlande, sur la radio Newstalk.
En mars, les dirigeants de l'Espagne, de l'Irlande, de la Slovénie et de Malte avaient déclaré dans un communiqué commun être prêts à reconnaître l'Etat palestinien. La semaine dernière, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, a dit que l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie prévoyaient de reconnaître l'Etat palestinien le 21 mai, et que d'autres pays pourraient suivre. L'Irlande a indiqué depuis longtemps ne pas avoir d'objection de principe à reconnaître officiellement l'Etat palestinien si cela pouvait contribuer au processus de paix au Moyen-Orient.
Mais la guerre à Gaza a relancé cette question. « La date précise (de reconnaissance de l'Etat palestinien, ndlr) est encore floue car nous sommes toujours en discussion avec certains pays », a indiqué Micheal Martin. Elle « sera précisée dans les prochains jours, mais ce sera certainement avant la fin du mois ». Il a précisé attendre « avec impatience » des discussions « sur les derniers détails » prévues mercredi avec certains de ses homologues.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qui plaide lui aussi pour la reconnaissance d'un Etat palestinien, s'est rendu mi-avril à Dublin, où il a tenu une conférence de presse conjointe avec le chef de gouvernement irlandais, Simon Harris. « Nous pensons que le moment se rapproche », a alors déclaré Simon Harris. « Nous aimerions le faire avec le plus grand nombre possible d'autres (pays) afin de donner du poids à la décision et d'envoyer le message le plus fort », a-t-il ajouté.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a fait plus de 1.170 morts, majoritairement des civils. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées mortes, selon l'armée. En riposte, l'armée israélienne a lancé des bombardements suivis d'une offensive terrestre, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire avec un lourd bilan: plus de 35.000 morts en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
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19 h 58, le 15 mai 2024