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À La Une - Conflit

48 heures avant les pourparlers de paix à Genève, la coalition frappe à nouveau au Yémen

Les raids aériens visent des positions rebelles dans le centre et le nord, ainsi que des bases de la défense aérienne fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh qui soutient la rébellion.

Des combattants yéménites séparatistes du Sud, fidèles au président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, font le guet aux abords du port de Aden, le 9 juin 2015. AFP PHOTO / SALEH AL-OBEIDI

Les avions de la coalition conduite par l'Arabie saoudite ont mené samedi de nouvelles frappes sur les positions des rebelles chiites Houthis au Yémen, 48 heures avant des pourparlers de paix à Genève, ont indiqué des témoins.

Les raids visaient des positions rebelles dans les provinces de Dhamar (centre) et Saada (nord), ainsi que des bases de la défense aérienne fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh qui soutient la rébellion, selon ces témoins. Dans la nuit de vendredi à samedi, une intense vague de frappes aériennes a visé des dépôts d'armes autour de la capitale et les maisons de proches de M. Saleh, dont celle de son frère, au sud de Sanaa, de même source.

L'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition qui mène depuis le 26 mars une campagne aérienne contre les rebelles au Yémen voisin, dont la progression a poussé le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, à l'exil en Arabie saoudite. Partis de Saada, leur fief dans le nord du Yémen, les Houthis ont pris le contrôle de la capitale en septembre 2014, puis de vastes régions du nord, de l'ouest et du centre.

 

(Pour mémoire : L'Unesco condamne des destructions dans la vieille ville de Sanaa)

 

Samedi, des affrontements ont par ailleurs eu lieu dans la ville portuaire de Aden (sud), ainsi qu'à Dhaleh, non loin, et dans les provinces de Chabwa et Abyane, où des combattants sudistes alliés aux pro-Hadi luttent contre l'avancée des rebelles. 

Ces développements interviennent 48 heures avant le début de pourparlers de paix à Genève. Initialement prévus dimanche, ils ont été repoussés à lundi en raison de l'arrivée tardive d'une délégation, ont annoncé vendredi les Nations unies. Le gouvernement en exil a lui fait savoir que sa délégation était partie samedi pour la Suisse.

Pour la première fois depuis l'intervention saoudienne en mars, les belligérants au Yémen se retrouvent sous l'égide de l'ONU, pour tenter de sortir de l'impasse et créer les conditions d'une désescalade. Les discussions, prévues pour durer deux à trois jours, incluront d'un côté des représentants du camp du président Hadi, et de l'autre des responsables de la rébellion chiite, alliée au parti de l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Le conflit a fait 2.584 morts et 11.065 blessés, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Plus d'un demi-million de personnes ont été en outre déplacées.

 

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