Rechercher
Rechercher

Campus - Table ronde

Le capitalisme et ses diverses trajectoires...

L'Université de technologie et de sciences appliquées libano-française (ULF) organise, avec le soutien de l'AUF, une table ronde sur l'économie politique, les 8 et 9 juin, sur son campus de Beyrouth. Le point avec le Dr Mohammad Salhab, président de l'ULF.

Le Dr Mohammad Salhab, président de l’ULF, et Sylvie Devigne, chargée de programmes et responsable administrative.

Quels sont les objectifs de cette table ronde ?
Cet événement, que nous avons intitulé L'économie institutionnelle et la pluralité des capitalismes : une perspective institutionnelle sur la diversité des trajectoires du capitalisme, traite d'un problème d'actualité. Un certain nombre de sociétés « émergentes » connaissent actuellement une grande avancée sans pour autant passer par la phase traditionnelle de l'industrialisation, à l'instar de ce qu'on a vu en Europe par exemple. Souvent, la rente, surtout pétrolière, a joué un rôle décisif dans la transformation de ces sociétés, ce que nous aurons à notre tour à connaître au Liban si effectivement le pétrole devient une source de revenu. Dans les sociétés du Golfe ou de l'Algérie, ou même dans certaines sociétés scandinaves, cette source de richesse joue un rôle particulier non pas seulement d'un point de vue économique, mais aussi dans l'évolution des sociétés. L'objectif de la table ronde est donc de comprendre ces phénomènes.
Outre les deux courants marxiste et keynésien, l'économie a connu dès le début du XXe siècle un courant important : le courant institutionnaliste, qui a réfléchi sur ces questions. Nous voulons dans ce colloque reprendre cette réflexion et voir ce que nous pouvons en tirer pour notre actualité.

Pouvez-vous nous donner un aperçu des intervenants et des principaux axes qui seront débattus ?
Cet événement regroupe un certain nombre de chercheurs et de professeurs d'universités français, algériens et libanais. On a travaillé avec Jérôme Maucourant, professeur à l'université Jean Monnet de Saint-Étienne et une des références reconnues sur l'économie institutionnelle, pour mettre en place le programme du colloque. D'autres intervenants comme Abdallah Zouache, professeur à l'université de Lilles, et Mourad Ouchichi, maître de conférences à l'université de Béjaïa, nous parlerons du cas algérien. Sur l'économie libanaise, il y aura deux intervenants : Bruno Dewailly, qui a fait une étude très intéressante sur le cas libanais, particulièrement sur le Liban-Nord, et le Pr Boutros Labaki, qui parlera de la pluralité des capitalismes dans le Machrek arabe en reprenant une perspective historique très importante. Sur la Syrie, nous avons deux intervenants : Fabrice Balanche et Akram Kachee. Je ferai moi-même, en tant que président de l'université, la clôture du colloque et essaierai de tirer avec les autres les enseignements en revenant sur un ouvrage écrit par Thorstein Veblen, l'un des pères de ce courant institutionnaliste, intitulé Enquête sur la nature de la paix. Je vais donc essayer de reprendre l'ensemble des conclusions de cette table ronde en réfléchissant sur la paix et les conditions de sa perpétuation.

À qui s'adresse cette table ronde ?
C'est un colloque ouvert à un large public. Il s'adresse en premier lieu aux chercheurs universitaires et, plus généralement, aux décideurs dans le monde de l'économie et des finances, surtout dans les entreprises et le secteur bancaire. Il est destiné également aux étudiants doctorants ou au master, mais de manière générale à toute personne intéressée par les évolutions socio-économiques que nous vivons actuellement.

Un dernier mot ?
Je voudrais mentionner que ce colloque fait partie d'un cycle de conférences que nous souhaitons mettre en place à l'ULF. Sylvie Devigne, chargée de programmes et responsable administrative, va diriger ce cycle qui sera ouvert à tout public intéressé.
Un livret sera mis en place, en début d'année universitaire, détaillant l'ensemble des conférences prévues au cours de l'année.

Quels sont les objectifs de cette table ronde ?Cet événement, que nous avons intitulé L'économie institutionnelle et la pluralité des capitalismes : une perspective institutionnelle sur la diversité des trajectoires du capitalisme, traite d'un problème d'actualité. Un certain nombre de sociétés « émergentes » connaissent actuellement une grande avancée sans pour autant passer par...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut