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Nos Lecteurs ont la Parole - Émile SFEIR

Mon Dieu, puisses-tu ne pas me donner raison

Triste réalité que celle du Liban depuis 40 ans : une économie trébuchante, un tourisme inexistant, des commerces en faillite, une industrie et une agriculture menottées, des horizons bouchés ; des investisseurs, n'en parlons pas : le marché de l'immobilier à son plus bas niveau, le chômage rampe à pas de géant, une émigration à son point culminant, les crises sociales des classes moyennes et ouvrières à leur paroxysme, des Libanais dans les pays du Golfe dans l'angoisse, une grille des salaires en attente d'être épurée de ses appendices, une présidentielle toujours sans issue, un Parlement en état léthargique, une administration polluée...
Devant ce tableau alarmant, ne sommes-nous pas en droit de nous demander qui est responsable de cet état de détérioration auquel nous sommes arrivés ? Est-ce que ce sont les pays voisins ou étrangers qui déstabilisent la région du Moyen-Orient dont nous faisons partie ? Ou bien ce sont ces Libanais qui détiennent les rênes du pouvoir et qui soufflent le chaud et le froid sur le pays ? Ou qui suivent aveuglément comme les moutons de Panurge leurs monnayeurs ? Ceux-là ne sentent-ils pas la profonde plaie qui est en train de tuer le Liban à petit feu, n'entendent-ils pas la voix de tous les Libanais qui en ont assez de ce climat d'incertitude, d'angoisse et de peur ? Ne voient-ils pas ce centre-ville qui autrefois grouillait de clients dans les boutiques, les hôtels, les restaurants, les cafés, actuellement déserté et livré aux balayeurs des rues et aux marchands ambulants ? Ne sont-ils pas eux-mêmes responsables, par leurs stratégies et leurs artifices politiques, du vide présidentiel et de l'impuissance du gouvernement qui risque de se disloquer à tout moment et de disparaître, entraînant le pays dans le chaos et l'inconnu ?
Ne croyez-vous pas que ceux qui sont derrière ce tableau accablant le maintiennent ainsi dans l'optique d'affaiblir l'État jusqu'au bout et de le rendre impuissant ?
Il faut être dupe pour ne pas sentir que ce qui se trame actuellement est le prélude à un coup préparé par une faction des forces de facto en présence pour mettre la main, le moment voulu, sur l'État en ruine et l'amener là où les acteurs principaux, étrangers ou locaux, veulent arriver.
Dans mon entourage, certains ne sont pas du même avis que moi, croyant que le dialogue va pouvoir arranger les choses ; mais pour moi, avec les visées expansionnistes de certains pays aidés en cela par leurs alliés locaux et avec le profond clivage sunnito-chiite qui est en train de ravager les pays arabes, ce dialogue sournois, assorti de diatribes hargneuses et de vociférations insidieuses sur tous les médias, est hautement suspect.
Je serai heureux de n'avoir pas raison.

Triste réalité que celle du Liban depuis 40 ans : une économie trébuchante, un tourisme inexistant, des commerces en faillite, une industrie et une agriculture menottées, des horizons bouchés ; des investisseurs, n'en parlons pas : le marché de l'immobilier à son plus bas niveau, le chômage rampe à pas de géant, une émigration à son point culminant, les crises sociales...

commentaires (3)

RESPONSABLES : LES DEUX PARALLÈLES DE LA MALÉDICTION... L'UN DIVIN... ET L'AUTRE TREMPLIN !!!

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 52, le 05 mai 2015

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Commentaires (3)

  • RESPONSABLES : LES DEUX PARALLÈLES DE LA MALÉDICTION... L'UN DIVIN... ET L'AUTRE TREMPLIN !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 52, le 05 mai 2015

  • Du désenchantement, qui est la perte de ses illusions, on glisse actuellement au désabusement avec sa déplaisante pointe d'amertume ; et à la désespérance qui, si on n'y prend garde, serait de nature à insulter l'avenir ce que, bien entendu, il est fortement déconseillé de faire aux Libanais(h) pur jus et animaux tristes ; comme après 1 coït manqué avec la démocratie ; puisque les disgrâces de la veille allaient d'office ressurgir le lendemain : intactes ! Disgrâces d'abord des petites manigances de cette tribu, toutes espèces et poils confondus. De ces voltes à mille temps, pirouettes, changements de pied-renversements d'alliances coupés de revirements saugrenus ! On n'y revient pas dans le détail sinon pour se souvenir qu’on y perdrait, à les suivre, le souffle et le Sain entendement. A moins que le rire ne prenne, irrépressible, cependant que chaque seconde apporte son lot de leurs palinodies sur-jouées et pataudes. Le pire est sans doute l'impudence avec laquelle ces protagonistes fakkihistes justifient leurs comportements, alors qu'ils viennent d'en condamner d'identiques émanant de leurs concurrents Futuristes. Et par cette assurance goguenarde avec laquelle ils informent que des préaccords n'engagent, comme de vulgaires promesses, que les signataires qui y croient. Soit, mais alors pourquoi piailler comme des Mères la Pudeur lorsque l’Arabie en déchire certains, et ricaner lorsque la Per(s)cée en lacère d'autres de la même encre signés avec elle ou avec d’autres ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 17, le 05 mai 2015

  • Non..vous avez mille fois raison...malheureusement..

    Houri Ziad

    07 h 58, le 05 mai 2015

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