Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a de nouveau appelé les députés à élire un président de la République en mettant en garde contre l'impact négatif de la présidentielle sur l'administration et le développement économique.
Dans une allocution qu'il a prononcée au cours d'un dîner organisé par son parti en l'honneur du président de l'ONG Labora, le père Tony Khadra, M. Geagea a mis l'accent sur l'importance de l'édification d'un État fort, sans lequel, a-t-il estimé, il ne serait pas possible de développer et d'assainir l'administration.
« Il est pratiquement impossible d'espérer un développement de l'administration sans un État qui détienne le pouvoir de décision dans l'absolu », a-t-il insisté en rappelant les circonstances dans lesquelles la guerre lancée par Israël contre le Liban en 2006 avait été déclenchée. « Lorsque les décisions relatives aux questions militaires, stratégiques et de sécurité ne relèvent pas de l'État, quelle administration peut-on espérer ? » s'est-il interrogé avant de rappeler que ce sont la confiance et la stabilité qui sont le fondement de tout développement économique, « lequel commande la présence d'une administration saine et dynamique ».
M. Geagea, qui avait entre-temps énuméré toutes les failles de la fonction publique, a souligné la conjonction de trois éléments : la présidentielle, le développement économique et l'assainissement administratif, avant de revenir à la charge au sujet de la présidentielle en expliquant qu' « aucun État, comme tout corps, ne peut survivre sans tête ». Il a de nouveau pressé les députés de se rendre au Parlement pour élire un président « qui pourrait – ou peut-être pas – être l'homme idéal auquel nous aspirons ». « Il vaut mieux cependant avoir un État avec un président plutôt que de continuer d'attendre indéfiniment le parachutage de ce dernier », a indiqué le chef des FL.
M. Geagea a par ailleurs rendu un vibrant hommage au père Khadra pour les efforts qu'il fournit, à travers Labora, afin d'intégrer les chrétiens au sein de la fonction publique. Il a dans le même temps salué « le ministre Achraf Rifi grâce à qui le pourcentage des chrétiens au sein des FSI est passé de 22 % en 2005 à 43 % aujourd'hui ».
Le chef des FL a reproché aux chrétiens de trop se lamenter sur leur sort en évoquant l'émigration et les ventes de terrains, et les a encouragés à s'efforcer d'inverser cette tendance au lieu de s'en plaindre.
Liban
« Comme un corps, aucun État ne peut survivre sans tête », affirme Geagea
OLJ / le 16 avril 2015 à 00h00
MAIS IL N'Y A PLUS QUE : DES PIEDS !!!
16 h 27, le 16 avril 2015