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Liban - Société

Les couples mariés civilement dans la rue demain

L'association Chaml et des militants laïcs se rassembleront place des Martyrs, pour réclamer une loi non communautaire sur le statut personnel.

Une des manifestations organisées par Chaml en faveur du mariage civil au Liban. Photo Hassan Assal

« Vos droits... au civil ». C'est sur ce thème que se mobilisera demain l'association Chaml – Jeunes citoyens libanais non sectaires et non violents, pour réclamer une loi civile libanaise sur le statut personnel. Elle réunira pour l'occasion, à 17h30, place des Martyrs, au centre-ville de Beyrouth, des couples qui se sont mariés civilement et qui réclament une loi libanaise, ni communautaire ni étrangère, pour régir leur union. « Le regroupement sera initié par des femmes mariées civilement qui formeront une chaîne et arboreront des œillets rouges, en signe d'amour, d'une part, mais aussi pour faire part de leur détermination à bâtir une famille libanaise civile », explique Hala Abou Ali, coordinatrice au sein de Chaml du programme pour une loi libanaise sur le statut personnel. Elle précise à ce propos que les couples qui ont opté pour le mariage civil sont « le symbole de la coexistence effective entre les différentes communautés ». « Ils ont arraché leurs droits et servent la société », martèle-t-elle, regrettant « le regard négatif » que porte sur eux la société, vu « le tabou que représente le mariage civil ».

Libanaises et Libanais invités à se mobiliser
Soutenue par l'Association libanaise pour les droits civils, Chaml invite donc les Libanaises et Libanais, tous les couples qui se sont mariés civilement, les femmes qui souffrent des lois iniques, ainsi que l'ensemble de la société civile, à faire le « choix courageux » de rejoindre le mouvement demain vendredi, « pour leur droit et pour leur patrie ».
« Voilà 79 ans que le droit de se marier civilement est consacré », note Mme Abou Ali. Mais l'État n'a jamais adopté les lois nécessaires sur le statut personnel. Pourtant, des milliers de familles libanaises ont contracté des mariages civils à l'étranger, comme la loi les y autorise, souligne-t-elle. Ces mariages sont toutefois régis par les lois étrangères. Il faut aussi savoir que seules deux composantes du mariage civil contracté à l'étranger sont reconnues au Liban, « le mariage lui-même et le divorce ». Toutes les autres questions, notamment l'héritage, la garde des enfants, la tutelle, les droits au sein du couple, demeurent régies par les lois communautaires. « Des lois injustes envers les plus vulnérables, les femmes et les enfants », constate la militante. De même, le mariage civil de conjoints de confession musulmane est régi par la charia.
« Tous les Libanais doivent pourtant avoir le droit de se marier civilement », affirme Hala Abou Ali. « Ils doivent aussi être protégés par une loi qui consacre l'égalité au sein du couple et de la famille. »
C'est dans ce sens que le projet de loi sur le statut personnel se trouve aujourd'hui entre les mains des commissions parlementaires mixtes. Même si le Parlement est aujourd'hui paralysé, Chaml, soutenue par la société civile et par les couples qui ont opté pour l'union civile, entend bien faire bouger les choses.
Pour plus de renseignements contacter l'association Chaml au 03-111445 et au 01-333445. Site web : www.chaml.org

« Vos droits... au civil ». C'est sur ce thème que se mobilisera demain l'association Chaml – Jeunes citoyens libanais non sectaires et non violents, pour réclamer une loi civile libanaise sur le statut personnel. Elle réunira pour l'occasion, à 17h30, place des Martyrs, au centre-ville de Beyrouth, des couples qui se sont mariés civilement et qui réclament une loi libanaise, ni...

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