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Liban - crise

Plus de 200 routiers libanais bloqués à la frontière entre la Jordanie et l’Arabie saoudite

Les treize routiers libanais, dont six avaient été relâchés lundi dernier, pris en otage au poste-frontière de Nassib en Syrie, sont sains et saufs.

Hussein el-Hosni, un des camionneurs libanais qui avaient été pris en otage mercredi dernier au poste- frontière de Nassib, entre la Syrie et la Jordanie. Photo Michel Hallak

Tous les camionneurs libanais pris en otage mercredi dernier au poste- frontière de Nassib, entre la Syrie et la Jordanie, ont été relâchés hier. C'est ce qu'a indiqué dans un entretien téléphonique avec L'Orient-Le Jour, le président du syndicat des routiers du Liban-Nord Ahmad Kheir.
Les sept routiers, deux originaires de la Békaa, Hassan Atat et Haïdar Charkaji, et cinq originaires du Liban-Nord, Mohammad Hamzé, Moustapha Abou Ourwé, Badr Alwan, Abdelrahman Houri et Mohammad Trad, qui étaient encore pris en otage, ont été remis en liberté par les miliciens syriens dans l'après-midi d'hier.

Notre confrère Michel Hallak a souligné que « Badr Alwan est entré en contact hier avec sa famille pour lui dire qu'il se portait bien ». C'est le premier contact que l'homme entretenait avec les siens depuis le 31 mars dernier. « Au moment où il a effectué le coup de fil, on ne savait pas s'il était toujours pris en otage ou libéré. Il a tout simplement indiqué qu'il se portait bien », a indiqué Michel Hallak.
M. Kheir a noté que « contrairement aux six camionneurs relâchés dimanche dernier, les sept routiers libérés hier rentreront au Liban sans leurs camions qui ont été pillés, brûlés et saccagés ». Ils devaient en fin d'après-midi, hier, quitter à pied la région de Nassib pour entrer en Jordanie et prendre un vol de la capitale jordanienne jusqu'à Beyrouth. Il a ajouté que « les camions transportaient toutes sortes de marchandises, notamment des fruits et des légumes ».

Le président du syndicat des camionneurs du Liban-Nord a également souligné que « plus de 200 routiers libanais sont actuellement bloqués à la frontière entre l'Arabie saoudite et la Jordanie ». « Ils ne sont pas autorisés à traverser la frontière jordanienne, a-t-il indiqué. Certains ont fait 2 000 kilomètres supplémentaires en rebroussant chemin... Ils manquent de vivres. Le voyage des routiers dure dix à douze jours de Beyrouth jusqu'aux pays du Golfe. Certains d'entre eux sont bloqués depuis dix jours et sont vraiment à court d'argent », a-t-il noté.
Il a estimé que « la seule solution désormais pour acheminer les marchandises libanaises vers les pays du Golfe est de jumeler la route maritime et terrestre en utilisant des ferry-boats à bord desquels les camions franchiront le canal de Suez. Il faudra que le gouvernement nous aide dans ce cadre car nous n'avons pas les moyens de payer la location de ce bateau qui s'élève à 6 000 dollars ». « Nous sommes prêts à payer une partie mais il faut que le gouvernement nous aide afin que l'on puisse acheminer la marchandise libanaise vers les pays arabes », a-t-il encore souligné.

 

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