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Liban

Rentré au Liban, un camionneur appelle à la libération de ses camarades bloqués en Syrie

Le camion de Hussein el-Hosni a été endommagé lors de l’attaque. Photo Michel Hallak

Les camionneurs libanais qui se sont retrouvés bloqués il y a une semaine au passage frontalier de Nassib, pris d'assaut par les rebelles syriens dans la zone franche entre la Syrie et la Jordanie, ne sont pas tous rentrés au bercail. Trois d'entre eux ont été pris en otages par le Front al-Nosra, quand des obus d'origine inconnue sont tombés sur la zone frontalière, semant le désarroi parmi les conducteurs. Quant aux camionneurs qui ont réussi à fuir la zone franche, ils continuent de rentrer par groupes au Liban, aidés parfois par l'Union des tribus arabes.
Hier, Ali Chehadé, Youssef el-Mohammad, originaires de Abboudiyé, ainsi que Abdel Halim Mahmoud Abdallah, originaire du village de Beit Younès, et Hussein el-Hosni de Bebnine sont rentrés chez eux. Quatre autres camionneurs de Saadnayel sont également entrés en contact avec l'Union des tribus arabes pour assurer qu'ils n'étaient pas détenus et qu'ils attendaient une trêve dans les combats pour rentrer. Pendant ce temps, le sort de Badr Ahmad Alwan reste inconnu. Sa famille a appelé hier les autorités concernées afin qu'elles effectuent les contacts nécessaires pour le retrouver.
Notre confrère au Akkar, Michel Hallak, a rencontré hier Hussein el-Hosni, à son retour à Bebnine. Ce dernier a livré le récit de son aventure au passage de Nassib. « Nous sommes arrivés à la frontière jordano-syrienne le 31 mars et sommes restés jusqu'au 4 avril au passage de Nassib où nous avons été fouillés, a-t-il confié. Nos camions ont aussi été vérifiés au scanner. Le 4 avril, on nous a dit que nos papiers de douanes n'étaient pas encore prêts et que nous devrions attendre. Le lendemain, dans la soirée, nous avons été attaqués par des éléments armés de l'opposition syrienne, notamment ceux de l'Armée syrienne libre et du Front al-Nosra. Nous avons fui chacun dans une direction. Le groupe avec qui j'étais n'a pas été la cible de violences. Les assaillants ont examiné nos passeports et se sont enquis de nos confessions. Après avoir ratissé la région, ils nous ont permis de quitter les lieux en direction de Soueida jusqu'à Abboudiyé d'où nous avons pu atteindre la frontière libano-syrienne. »
Depuis l'assaut, pendant lequel son camion a été endommagé, M. Hosni n'a plus revu les autres conducteurs. « J'appelle l'État à œuvrer pour le retour d'Ibrahim Hamzé, de Badr Alwan, de Moustapha Bou Aroua et de Mohammad Houri », a-t-il martelé.
Le dossier des camionneurs était au menu hier de la réunion hebdomadaire du bureau politique des Kataëb et de celle du courant du Futur. Les deux formations ont appelé à la libération des conducteurs toujours bloqués. « Nous appelons le gouvernement à trouver de nouvelles voies maritimes de substitution aux voies de transport terrestre, afin de permettre l'exportation des produits libanais vers le monde arabe », a indiqué le courant du Futur dans un communiqué.

Les camionneurs libanais qui se sont retrouvés bloqués il y a une semaine au passage frontalier de Nassib, pris d'assaut par les rebelles syriens dans la zone franche entre la Syrie et la Jordanie, ne sont pas tous rentrés au bercail. Trois d'entre eux ont été pris en otages par le Front al-Nosra, quand des obus d'origine inconnue sont tombés sur la zone frontalière, semant le désarroi...
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