Le crime de Btedii déféré devant la Cour de justice

Réuni hier au Grand Sérail, le Conseil des ministres a déféré le crime de Btedii, remontant à novembre 2014, devant la Cour de justice. En novembre dernier, des hommes poursuivis par des agents de la sécurité et venus de villages chiites limitrophes de Btedii, localité exclusivement maronite du caza de Baalbeck, avaient fait irruption dans une maison de ce bourg et avaient tué Sobhi Fakhri et son épouse Nadima, qui avaient refusé de leur céder leur voiture.
Quatre mois plus tard, le 13 mars, huit membres du clan Jaafar ont été inculpés de ce crime. Considérant que cet acte criminel est une atteinte à la sûreté de l'État et une menace à la paix civile, et constatant que ses auteurs refusent de se livrer, le Conseil des ministres a décidé d'en déférer le dossier devant la Cour de justice, une instance d'exception dont les jugements sont sans appel.
La population de Btedii avait en effet menacé de recourir aux coutumes tribales en usage dans la Békaa pour obtenir justice, après avoir constaté que les auteurs du double crime jouissaient toujours de l'impunité et que la tribu des Jaafar refusait de les livrer.
Par ailleurs, interrogé sur la position officielle du gouvernement par rapport à l'intervention militaire au Yémen de la coalition menée par l'Arabie saoudite, M. Jreige a souligné qu'une telle position sera rendue publique ultérieurement par le Premier ministre Tammam Salam.
Le ministre de l'Information a en outre rappelé que le Premier ministre a de nouveau appelé à élire un président de la République sans retard.