Bassil : La loi pour la récupération de la nationalité est une priorité nationale

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a tenu hier une conférence de presse dans sa demeure à Bayyada, au cours de laquelle il a évoqué les résultats de sa tournée en Amérique latine. M. Bassil avait en effet visité la semaine dernière Cuba, le Mexique, l'Équateur, la Colombie, le Venezuela, le Brésil, l'Argentine, le Chili, l'Uruguay et le Paraguay, où il avait rencontré des présidents, des Premiers ministres, des députés, des sénateurs ainsi que la diaspora libanaise. Il y a également signé douze accords et protocoles d'entente.
« Il y a près de douze millions de citoyens d'origine libanaise en Amérique latine, trois fois le nombre de ceux résidant au Liban, et actuellement quelque 107 responsables également d'origine libanaise, a affirmé Gebran Bassil. Et l'absence de l'État dans les 26 pays d'Amérique latine se traduit clairement par un manque de représentation diplomatique dans ce continent qui comprend uniquement cinq ambassadeurs et dix diplomates libanais. »
Signalant que plusieurs protocoles et accords seront signés prochainement, afin de permettre l'échange commercial libre entre le Liban et les différents pays d'Amérique latine avec lesquels Beyrouth a des relations économiques d'un niveau faible, et afin d'encourager le tourisme au pays du Cèdre, M. Bassil a indiqué que son ministère travaille pour mettre en place un plan qui lancera l'enseignement de la langue espagnole dans les écoles au Liban et permettra la création d'écoles libanaises pour la diaspora. « La loi pour la récupération de la nationalité est une priorité nationale, surtout que plusieurs non-Libanais ont été naturalisés », a-t-il enfin assuré, ajoutant que « le Liban est un modèle de coexistence, de tolérance et d'acceptation d'autrui, et un exemple contraire aux idéologies des groupes terroristes et takfiristes ».