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Liban

Affaire « al-Akhbar » : assurances du parti chiite à Walid Joumblatt

Le chef du Parti socialiste progressite (PSP) Walid Joumblatt. AFP PHOTO/ANWAR AMRO

Le Hezbollah a donné, jeudi, des assurances au leader de la Rencontre démocratique, Walid Joumblatt, qui s'estimait menacé par un article du quotidien al-Akhbar, proche du parti chiite, où il était question de le « briser », sans plus de précision, en sa qualité de « maillon central du complot tramé par l'impérialisme américain », Israël, le Front al-Nosra, l'Arabie saoudite et la Jordanie contre « l'axe de la résistance ».
Pour rassurer le leader druze, qui avait multiplié les contacts au lendemain de la publication de l'article signé Nahed Hatar, le Hezbollah a dépêché jeudi à son domicile Wafic Safa, l'un des principaux responsables sécuritaires du parti.
Pour sa part, le journaliste Nahed Hatar a publié hier un article dans lequel, tout en interpellant Walid Joumblatt, il le rassure en affirmant qu'il « ne le menace pas », avant d'ajouter qu'il « ne lui promet rien » non plus. En somme, M. Hatar dément avoir menacé le leader druze, mais reprend pour l'essentiel ses accusations contre lui, en concluant « Vive la Syrie ! » :
On ignorait hier si ces deux assurances ont suffi à M. Joumblatt, qui avait affiché son intention de déposer une plainte en justice pour « menaces » contre le quotidien et l'auteur de l'article.
De source politique, on affirme que, malgré ces assurances, une action en justice pourrait être utile pour « juguler l'arrogance d'un quotidien qui ne recule pas devant les menaces ». Et cette source politique de rappeler que le quotidien al-Akhbar est poursuivi en justice pour « outrage à la justice », par le Tribunal spécial sur le Liban (TSL), pour avoir publié les noms et les adresses des témoins, ce qui a été considéré par les milieux judiciaires libanais comme étant également un geste d'intimidation et d'obstruction à la justice.

La bataille d'Idlib et d'Alep
« À l'arrière-plan de cette affaire, précise un observateur qui tient à l'anonymat, il y a la communauté druze d'Idlib, au sud d'Alep, que le régime syrien cherche à instrumentaliser contre le Front al-Nosra. Or cette communauté a conclu avec la branche syrienne d'el-Qaëda une sorte de modus vivendi, un pacte de non-agression mutuelle, qu'elle n'est pas prête à rompre. »
« Le régime syrien cherche à tout prix à se rallier toutes les minorités en Syrie, pour combattre une communauté sunnite qui, démographiquement, représente quelque 85 % de la population syrienne », précise-t-on de même source. « C'est un risque que les druzes ne prendront jamais », assure-t-elle. Et de rappeler que des assises druzes élargies se sont tenues à la Maison druze, il y a quelque trois semaines, en présence du cheikh Akl de la communauté et de M. Joumblatt, au cours desquelles le choix d'une politique de neutralité en Syrie avait été réaffirmé.
« Les Syriens sont irrités de ne pas pouvoir peser sur la communauté druze au Liban, ajoute l'observateur cité. Comme c'est le cas pour les maronites, les druzes du Mont-Liban sont plus indépendants qu'ils ne le sont dans d'autres pays arabes. Aujourd'hui, il y va de l'indépendance de la communauté druze à l'égard d'un régime qui n'a épargné personne et qui a cherché en vain à les instrumentaliser contre l'opposition syrienne. »

Le Hezbollah a donné, jeudi, des assurances au leader de la Rencontre démocratique, Walid Joumblatt, qui s'estimait menacé par un article du quotidien al-Akhbar, proche du parti chiite, où il était question de le « briser », sans plus de précision, en sa qualité de « maillon central du complot tramé par l'impérialisme américain », Israël, le Front al-Nosra, l'Arabie saoudite et...
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