La « campagne pour la fermeture de Naamé» promet un sit-in tous les quinze jours

La campagne civile pour la fermeture de la décharge de Naamé a organisé samedi un sit-in devant l'entrée de la décharge, bloquant la route qui mène au site. Dans un communiqué, les responsables de la campagne ont renvoyé dos à dos tous les responsables, demandant une fois de plus au ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk de démissionner. Ils ont rappelé les souffrances des populations environnantes en raison des émanations de gaz méthane, revendiquant un traitement plus efficace du site et la récupération des gaz pour la production d'électricité. Ils ont enfin réaffirmé leur refus de toute nouvelle prorogation de l'activité dans la décharge, opérationnelle depuis 1997.
Rappelons que le gouvernement a adopté, début janvier, un nouveau plan national de traitement des déchets, qui divise le Liban en six zones devant être gérées par des sociétés privées. En raison du retard dans l'adoption de ce plan, le délai initial de fermeture de la décharge, prévue le 17 janvier dernier, n'a pas été respecté : l'activité y a été prolongée pour trois mois renouvelables.
Dans leur communiqué, hier, les membres de la campagne soulignent que « le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) a terminé le dossier des appels d'offres, accordant un délai d'un mois pour celui de la récupération de gaz pour la production d'électricité, et deux pour les déchets ». « Si l'on part du principe que ces sociétés sont prêtes, d'un point de vue logistique, à entamer le travail, il leur faut huit à neuf mois pour aménager un site alternatif à cette décharge, poursuivent-ils. On serait alors face à une nouvelle prorogation, après les fausses promesses du gouvernement. Pourquoi persistent-ils à tromper la population touchée par le problème ? »
La campagne a promis de nouveaux sit-in tous les quinze jours, afin de garder sa cause vivante, et affirme soupçonner le gouvernement d'avoir l'intention de garder la décharge ouverte après le 17 juin prochain (date annoncée de sa fermeture).
Dans l'immédiat, la campagne revendique une fermeture immédiate des parties déjà saturées, l'enfouissement des seuls déchets inertes dans le site et l'adoption « d'un plan d'urgence administratif et financier pour installer le dispositif de récupération du gaz méthane qui se libère dans l'atmosphère ».

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