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À La Une - russie

Poutine accuse l'Otan de se servir de l'armée ukrainienne comme d'une "Légion étrangère"

"Un non-sens", dénonce l'Alliance atlantique.

Le président russe Vladimir Poutine s'est livré lundi à une diatribe contre les forces ukrainiennes engagées dans l'Est, composées selon lui "en grande partie des soi-disant bataillons de volontaires nationalistes". AFP PHOTO / RIA NOVOSTI / MIKHAIL KLIMENTYEV

Vladimir Poutine a accusé lundi l'Otan de se servir de l'armée ukrainienne comme d'une "Légion étrangère" pour "contenir" la Russie, "un non-sens", selon l'Alliance qui a tenu une réunion extraordinaire consacrée à l'escalade des violences en Ukraine.

Sous pression croissante des Occidentaux, le président russe s'est livré lundi à une diatribe contre les forces ukrainiennes engagées dans l'Est, composées selon lui "en grande partie des soi-disant bataillons de volontaires nationalistes". "De fait, il ne s'agit pas d'une armée mais d'une Légion étrangère, dans le cas présent une Légion étrangère de l'Otan", a ajouté le président russe. Son but ? "contenir la Russie" et non servir les intérêts du peuple ukrainien, a-t-il asséné.

A l'issue d'une réunion extraordinaire de la commission Otan-Ukraine, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a immédiatement répondu au chef de l'Etat russe.
"La déclaration selon laquelle il y a une légion étrangère en Ukraine est un non-sens.Il n'y a pas de légion de l'Otan, les forces étrangères en Ukraine sont russes", a déclaré M. Stoltenberg.
Il a également accusé la Russie d'avoir fourni ces dernières semaines aux séparatistes prorusses "des centaines de pièces d'équipement avancé, dont des systèmes de roquettes, de l'artillerie lourde, des tanks, des véhicules blindés et des systèmes électroniques militaires".

Le Conseil de sécurité de l'Onu devait également se réunir lundi soir, au moment où les Occidentaux cherchent à accentuer leur pression sur la Russie qu'ils accusent de soutenir les rebelles prorusses.


(Lire aussi : Les Etats-Unis veulent "dominer le monde", accuse Moscou)

 

Crainte d'un assaut des rebelles
Après le drame de Marioupol samedi où 30 personnes ont été tuées par des roquettes tirées, selon l'OSCE, depuis des zones contrôlées par les séparatistes, la situation était calme lundi dans ce port industriel d'un demi-million d'habitants, selon des journalistes de l'AFP sur place. Mais les blessés dans les bombardements ne cachaient pas leur peur.
"C'est un cauchemar. Si la guerre vient ici, je ne sais pas ce qu'on va faire", a raconté Tatiana Gavriltchichina, 54 ans, blessée à l'épaule par des éclats.
"On disait +Dans une semaine, il va y avoir un assaut+, et puis rien. (...) Et là des obus sont tombés. C'était comme dans un film", a résumé Assif Alekberov, 30 ans, vendeur sur le marché.

Les bombardements au lance-roquettes multiples Grad contre un quartier habité de Marioupol ont marqué un tournant psychologique dans le conflit de neuf mois qui a fait plus de 5 000 morts. Les rebelles ont annoncé dans la foulée une offensive qui ne s'est pas pour l'instant vérifiée sur le terrain.
Jusqu'ici, cette dernière grande ville de l'Est sous contrôle du gouvernement de Kiev et dont la prise créerait un pont terrestre entre la Russie et la Crimée annexée en mars, était épargnée même si des combats sporadiques éclataient aux environs. Après le drame de Marioupol, les Etats-Unis et les Européens ont brandi la menace de nouvelles sanctions contre la Russie.

(Lire aussi : Quand Poutine devient le roi Hérode pour la Noël orthodoxe en Ukraine)

 

Combats autour de Debaltseve
Sur le terrain, sept soldats ukrainiens ont péri en 24 heures ainsi que cinq civils.
Le chef de la police de la région de Donetsk, Viatcheslav Abroskine, a averti les rebelles que la police procéderait à l'évacuation des enfants des localités de Mariïnka et Krasnogorivka (20 km à l'ouest de Donetsk), où les tirs de roquettes Grad se sont intensifiés depuis plusieurs jours, vers la région voisine de Dnipropetrovsk.

Le gouverneur, loyal à Kiev, de la région de Lougansk, Guennadi Moskal, a pour sa part annoncé préparer l'évacuation d'une centaine d'enfants du village de Troïtske du district de Popasna (60 km à l'ouest de Lougansk).

La situation restait également tendue autour de Debaltseve, ville stratégique dans la région de Donetsk où les rebelles disent "mener une opération pour repousser les forces ukrainiennes".
Un porte-parole ukrainien, Léonid Matioukhine, a confirmé à l'AFP que "les combats étaient en cours" et que les rebelles attaquaient les positions ukrainiennes avec des chars et de l'artillerie.
"Les Grad pleuvent depuis quelques jours et les autorités font comme si de rien n'était", a raconté à l'AFP au téléphone Svetlana, 30 ans, habitante d'un village proche de Debaltseve.

 

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