Le ministre jordanien et sa délégation accueillis à l’aéroport par un représentant du ministre Machnouk, par l’ambassadeur de Jordanie, et par des responsables de l’association Ghadi et d’autres organisations. Photo Ani
Le ministre de l'Environnement Mohammad Machnouk a catégoriquement démenti hier que le rôle de son ministère ait été marginalisé dans le dossier du barrage de Janneh. Ce barrage avait provoqué, la veille, un débat en Conseil des ministres, certains ministres n'étant pas favorables au projet tel qu'il est en train d'être exécuté, notamment en raison du grand nombre d'arbres qui devraient être coupés sur le site et le possible impact environnemental de la construction.
Le ministère de l'Environnement avait précédemment émis un nombre de remarques sur l'étude d'impact environnemental présentée par le ministère de l'Énergie et de l'Eau concernant ce projet.
C'est en réponse à une question que le ministre Machnouk a donc rappelé hier qu'il avait exigé l'élaboration d'une nouvelle étude d'impact environnemental pour le barrage de Janneh. « Nous avons formé une commission conjointe avec le ministère de l'Énergie et de l'Eau pour suivre cette affaire, a-t-il poursuivi. Nous avons fini par charger un nouveau bureau d'effectuer une étude d'impact environnemental récente. Nous émettrons alors nos remarques sur cette nouvelle étude et aurons un avis clair là-dessus. C'est ce dont j'ai informé le Conseil des ministres hier (jeudi). Nous nous sommes donné un peu de temps pour arriver à une formule commune qui commandera soit de poursuivre les travaux sur le site, soit de les interrompre jusqu'à la fin de l'étude. »
M. Machnouk s'exprimait hier lors d'une conférence de presse conjointe qu'il a tenue avec son homologue jordanien, Taher el-Chakhchir, en visite au Liban à l'invitation de l'association « Ghadi ». Les deux ministres ont discuté de problèmes qui intéressent les deux pays, notamment le traitement des déchets ménagers. À ce propos, et également en réponse à une question, M. Machnouk a annoncé que « les appels d'offres pour la gestion des déchets ménagers seront lancés la semaine prochaine ».
Rappelons que le Conseil des ministres a récemment adopté, après moult débats, un plan national pour la gestion des déchets ménagers, qui divise le Liban en six régions devant être prises en charge par des sociétés privées, d'où la nécessité de lancer des appels d'offres.
Le ministre jordanien se trouve au Liban à l'occasion de la signature d'un accord de coopération avec Ghadi pour lancer des activités de reboisement dans son pays. À l'issue de la conférence de presse, MM. Machnouk et Chakhchir se sont rendus à l'école al-Nahda al-wataniya à Deir ech-Chir, Bmekkine, à Aley, pour y visiter la pépinière de l'association.
