Foule des grands jours à Annaya, pour le 22e anniversaire de la guérison miraculeuse de Nohad Chami

Le couvent Saint-Maron de Annaya abritant la tombe de saint Charbel Makhlouf (1828-1898), haut lieu de pèlerinage pour toutes les communautés libanaises, a accueilli hier un nombre record de visiteurs, à l'occasion du 22e anniversaire de la guérison miraculeuse de Nohad Chami, une mère de famille de Jbeil.
Une foule évaluée à plusieurs dizaines de milliers de pèlerins a suivi dans une ferveur extraordinaire, et sous un ciel d'azur, les trois moments du pèlerinage : le chapelet récité en procession, entre l'ermitage et le couvent, la station devant la statue de saint Charbel, près de la fosse commune d'où son corps incorrompu a été retiré, et enfin la messe solennelle en présence de Mme Chami.
Pour l'occasion, c'est l'évêque de Jbeil, Mgr Michel Aoun, qui a célébré l'office divin. Dans son homélie, l'évêque a prié, avec les fidèles présents, pour que l'épreuve de l'interminable vacance présidentielle soit écourtée.
Le miracle de la guérison de Nohad Chami remonte au 22 janvier 1993. Dans la nuit, cette femme mariée, souffrant d'une nécrose des artères qui l'avait paralysée et rendue quasi aphasique, fut guérie au cours d'une véritable opération effectuée, selon elle, par saint Charbel, en présence d'un autre moine qui s'identifia comme étant saint Maron. Ces faits furent étudiés par divers médecins et jugés inexplicables. En 2002, une échographie de la carotide révéla que Nohad Chami avait subi une véritable intervention chirurgicale bilatérale, que ses artères sont en bon état et que l'ictus n'a pas endommagé le cerveau.
Selon la miraculée, saint Charbel lui est apparu en songe, après sa guérison, et l'a prévenue : « Je t'ai laissé les cicatrices pour le bon vouloir de Dieu, pour que tout le monde puisse les voir, surtout ceux qui se sont éloignés de Dieu et de l'Église, afin qu'ils retrouvent la foi. Je te demande de te rendre à l'ermitage tous les 22 du mois, date anniversaire de ta guérison, pour participer à la messe. Là, je suis toujours présent. »