Le Liban tente de faire rapatrier une trentaine de Libanaises et leurs enfants nés de pères palestiniens et bloqués à Gaza depuis le début de la guerre entre le mouvement Hamas et Israël, a annoncé jeudi le ministère libanais des Affaires étrangères.
Pour tenter de débloquer ce dossier, la diplomatie libanaise a demandé au Qatar de servir d’intermédiaire avec Israël, lors d’une réunion jeudi entre le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, et l’ambassadeur du Qatar au Liban, Saoud ben Abdel Rahmane al-Thani. « Nous avons demandé l’aide du Qatar pour faire sortir des femmes libanaises et leurs familles par le passage de Rafah. Malgré nos efforts, elles sont toujours coincées à Gaza, depuis le début du conflit », a indiqué M. Bou Habib à l’issue de sa rencontre avec l’ambassadeur qatari.
Selon des informations fournies à L’Orient-Le Jour par une source au ministère, qui a demandé à ne pas être identifiée, Beyrouth avait auparavant essayé de recourir à une médiation française, sans succès.
« Cas de force majeure »
« Une trentaine de Libanaises mariées à des Palestiniens et leurs enfants, donc au total à peu près une centaine de personnes, sont bloqués à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier. Ces femmes ont contacté l’ambassade du Liban en Égypte qui a, à son tour, alerté Beyrouth », explique cette source. Les femmes et leurs enfants tentent de fuir l’enclave assiégée vers la capitale libanaise, par le passage frontalier de Rafah, « mais Israël n’a pas encore donné son accord ». Le palais Bustros n’est par ailleurs pas au courant de la présence d’autres ressortissants libanais bloqués à Gaza. « Nous avons été uniquement contactés par ces personnes », assure la source précitée.
Interrogé par notre publication, un représentant du Comité de dialogue libano-palestinien a dit ne pas être au courant des détails de cette affaire. Contacté également, le Comité international de la Croix-Rouge n’était pas disponible.
Le rapatriement ne semble pas inclure les époux palestiniens, mais uniquement les enfants qui sont palestiniens, les Libanaises n’ayant pas le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants. Les enfants nés de père étranger et de mère libanaise peuvent obtenir des permis de séjour auprès de la Sûreté générale libanaise (SG) et certaines facilités, mais ne sont pas autorisés à demander la nationalité.
Interrogée à ce sujet, la source au ministère des Affaires étrangères souligne que la SG a déjà été avertie et qu’elle a promis de coopérer pour faciliter l’entrée de ces femmes et de leurs enfants au Liban. « Il s’agit d’un cas de force majeure et d’un dossier humanitaire. Nous espérons que le Qatar pourra nous aider, et nous sommes prêts à frapper à toutes les portes », insiste la source précitée.
Contacté par L’Orient-Le Jour pour confirmer ces informations et savoir, par ailleurs, si les époux de ces Libanaises pourraient eux aussi être rapatriés, un porte-parole de la SG n’était pas disponible pour un commentaire.
Il faut sauver tous les civils et arrêter cette hypocrisie qui veut nous faire croire qu’un être humain et selon sa nationalité vaut mieux qu’un autre. Toutes les négociations devraient tendre à arrêter cette horrible guerre en obligeant tous les terroristes qui l’ont provoqué à se rendre sans aucune condition et à déposer leurs armes pour arriver à une solution pacifique qui mettra fin à de Bain de sang qui était évitable.
13 h 24, le 11 mai 2024