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Liban - Dialogue

Entre le courant du Futur et le Hezbollah, priorité à l’apaisement

Le week-end de l'entre-deux-fêtes a été placé sous le signe du dialogue qui commence entre le courant du Futur et le Hezbollah.

Pour le n° 2 du Hezb, Naïm Kassem (à g.), et le député du Futur Samir el-Jisr, le dialogue entre les deux formations est une « nécessité nationale utile »...

Les orateurs des deux camps ont bien pris soin de se montrer positifs, même si du côté du Hezbollah on préfère l'axer sur le souci de faire baisser la tension interconfessionnelle, alors que le courant du Futur parle de la possibilité d'ouvrir une brèche dans l'impasse présidentielle. Nul n'avance encore de date précise pour le premier rendez-vous effectif de ce dialogue, mais il semble être reporté à la deuxième semaine de janvier, après le congé officiel du 6, dans l'espoir que d'ici là aucun incident sécuritaire ne vienne perturber le climat positif.
Le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a ainsi estimé que le dialogue de son parti avec le courant du Futur est utile parce qu'il pourrait permettre de rapprocher les points de vue sur de nombreux sujets. Cheikh Kassem a toutefois précisé que la participation du Hezbollah aux combats en Syrie a été bénéfique pour le Liban puisqu'elle a permis de limiter la menace des groupes takfiristes, protégeant ainsi le Liban et la Résistance des conséquences des développements dans la région. Cheikh Kassem a rappelé que le Hezbollah a contribué à bloquer le projet américain d'un Nouveau Moyen-Orient, tout comme il a réussi à modifier la tendance dans la région, qui était auparavant en faveur des Israéliens et qui est désormais favorable aux orientations nationales et souverainistes.
De son côté, le député Ali Fayad, membre du bloc de la Résistance, a estimé que le dialogue est toujours le meilleur cadre pour régler les problèmes et les conflits, sans oublier le fait qu'il favorise la stabilité sécuritaire et sociale, et permet aux dirigeants de s'occuper des questions qui intéressent les citoyens. Fayad a insisté sur le fait que le Hezbollah a toujours appelé au dialogue, considérant que les problèmes internes doivent être réglés par cette démarche. Fayad a encore déclaré que la tension confessionnelle est artificielle, car, en réalité, les divergences sont politiques, mais certaines parties tiennent à les présenter comme étant confessionnelles. Selon lui, il faut absolument parvenir à rectifier cette image, non seulement au Liban mais aussi dans l'ensemble de la région. Tout en reconnaissant qu'il s'agit d'un long processus, Fayad a estimé que le dialogue permettra de remettre les sujets conflictuels dans la bonne direction. Cheikh Nabil Kaouk a lui aussi commenté le dialogue à venir, précisant qu'il ne vise pas à modifier les équations internes, mais plutôt à écarter le spectre de la discorde et renforcer la cohésion interne face aux visées israéliennes. Selon Kaouk, le Hezbollah est désormais la cinquième armée de la région, après les armées libanaise, syrienne, jordanienne et égyptienne, et les Israéliens craignent de l'affronter.

Une nécessité nationale
Du côté du courant du Futur, les déclarations ont été axées sur la possibilité de mettre un terme à la vacance à la tête de la République. Le député Samir el-Jisr, membre de la délégation du Futur chargée de dialoguer avec le Hezbollah, a ainsi affirmé que ce dialogue est une nécessité nationale. Il peut donc aider à régler des dossiers conflictuels et pourrait peut-être ouvrir une brèche dans l'impasse présidentielle. « S'il y a un progrès à ce sujet, nous en parlerons avec nos alliés, a précisé Samir el-Jisr, car ce dialogue n'a pas pour objectif de former un nouvel accord quadripartite et il n'est pas dirigé contre les chrétiens. » En réponse à une question, Samir el-Jisr a déclaré que « l'Arabie favorise ce dialogue et l'entente entre les Libanais. Elle est favorable à tout ce qui peut permettre de réduire les tensions sur le terrain ». Il a aussi précisé que la rencontre préliminaire s'est déroulée dans une ambiance positive et responsable, grâce notamment aux efforts du président de la Chambre Nabih Berry, qui y a assisté, et à ceux de Walid Joumblatt. Il a aussi rendu hommage à la décision sage du chef du courant du Futur, cheikh Saad Hariri, et du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, qui avaient donné des instructions précises aux deux délégations.
Le député Ziad Kadri, membre du bloc du Futur, a lui aussi considéré que le dialogue entre son courant et le Hezbollah est destiné à faire baisser la tension sur le terrain entre les sunnites et les chiites, d'autant qu'il s'agira de discuter des « unités de défense de la Résistance » qui sont dans le sillage du Hezbollah. Mais il a précisé que la question de la participation du Hezbollah aux combats en Syrie ne sera pas évoquée car cette décision a été prise en Iran. Ziad Kadri a ajouté que la vacance au niveau de la présidence sera aussi discutée, sans toutefois atteindre le stade de l'échange des noms.
Le député Nidal Tohmé, lui aussi membre du bloc du Futur, s'est aussi fait l'écho de ce climat positif, précisant que le courant du Futur et le Hezbollah ne sont certes pas les seules formations au Liban, mais un dialogue entre eux peut établir de nouvelles équations qui pourraient être profitables à tout le monde. Enfin, le député Jamal Jarrah, du bloc du Futur, a à son tour précisé que le dialogue entre le Futur et le Hezbollah vise à trouver un espace commun aux deux formations, qui pourrait aboutir à élire un président d'entente à la tête de la République et régler les dossiers conflictuels en suspens. Il a encore estimé que la rencontre pourrait se dérouler le 8 janvier.

Les orateurs des deux camps ont bien pris soin de se montrer positifs, même si du côté du Hezbollah on préfère l'axer sur le souci de faire baisser la tension interconfessionnelle, alors que le courant du Futur parle de la possibilité d'ouvrir une brèche dans l'impasse présidentielle. Nul n'avance encore de date précise pour le premier rendez-vous effectif de ce dialogue, mais il semble...

commentaires (3)

CES DEUX-LÀ SUR LA PHOTO... ILS S'AIMENT... YIA

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 52, le 29 décembre 2014

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Commentaires (3)

  • CES DEUX-LÀ SUR LA PHOTO... ILS S'AIMENT... YIA

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 52, le 29 décembre 2014

  • "Quand il s’agit d’intérêts et de flouze, tout le bas monde est de la même religion et même de la même, yîîîh, conFession !".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 09, le 29 décembre 2014

  • Que les deux parties, Hezbollah et Futur, tentent de justifier ce "dialogue" devant leurs partisans déroutés par leurs divergences infranchissables, cela se comprend. Mais, de grâce, que cheikh Naim Kassem nous épargne pour une fois son refrain, qui s'est avéré pur mensonge, à savoir que "la participation du Hezbollah en Syrie a été bénéfique pour le Liban, puisqu'elle a permis de limiter la menace des takfiristes". 1-Tout d'abord et pour la énième fois, Monsieur, votre "jihad" en Syrie a été un des facteurs déterminants pour le surgissement et la consolidation des "takfiristes" en Syrie. 2-Votre "jihad" en Syrie et vos "victoires", tout particulièrement au Qalamoun, n'ont fait que pousser et concentrer ces "takfiristes" par milliers dans les jurds de la Békaa. Alors veuillez cesser d'empoisonner le peuple libanais avec votre refrain.

    Halim Abou Chacra

    05 h 30, le 29 décembre 2014

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