La campagne pour la fermeture de Naamé se félicite de l’opposition des ministres

La campagne civile pour la fermeture de la décharge de Naamé-Aïn Drafil a publié hier un communiqué dans lequel elle « remercie les ministres qui se sont opposés à la prolongation de l'activité dans la décharge de Naamé » au-delà du 17 janvier. C'est la date à laquelle le contrat entre l'État et la société privée qui gère la décharge arrive à expiration, et à laquelle le site devrait être fermé.
La campagne a par ailleurs demandé aux ministres de « tenir bon et de camper sur cette position ». Rappelons que les membres de cette campagne menacent de fermer la route face aux camions dès le 17 janvier si la décharge n'est pas fermée.
Mardi, le Conseil des ministres avait débattu du nouveau plan national de gestion des déchets qui a été préparé par une commission ministérielle et modifié à plusieurs reprises. Il a été décidé de reporter l'adoption du plan au 8 janvier, en raison de l'opposition de plusieurs ministres, principalement ceux du Parti socialiste progressiste (PSP) qui s'opposent à la prolongation de l'activité dans la décharge de Naamé-Aïn-Drafil, et ceux du parti Kataëb qui demandent plus de temps pour étudier le cahier des charges, préparé par le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) en vue de l'appel d'offres. En effet, le plan prévoit de diviser le Liban en cinq régions, chacune d'entre elles devant être confiée à une société privée (ou plus) pour le ramassage et le traitement des déchets (voir L'Orient-Le Jour du 24 décembre).
Sur un autre plan, le mufti du Mont-Liban, cheikh Mohammad Ali Jouzou, a appelé le gouvernement à ne pas permettre la création d'une décharge dans l'Iqlim el-Kharroub (au sud de Beyrouth). Les rumeurs de la création d'une décharge à Jiyeh, dans l'Iqlim, ont déjà provoqué de nombreuses réactions d'opposition dans cette région.