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À La Une - Syrie

Le régime syrien et l'ONU discutent le détail d'un gel des combats à Alep

Des chiites afghans se battent aux côtés du régime.

Un rebelle syrien s'apprête à tirer un obus de mortier contre des positions de forces loyales au régime de Bachar el-Assad, dans un secteur rural d'Alep, le 16 décembre 2014. REUTERS/Sultan Kitaz

Le régime syrien mène avec un émissaire de l'ONU des discussions détaillées sur un éventuel gel des combats à Alep, ancien poumon économique du pays ravagé par la guerre, a-t-on appris mercredi auprès des participants.

Selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, l'émissaire adjoint de l'ONU Ramzi Ezzedine Ramzi, à Damas depuis samedi, a remis "lundi une copie écrite du plan d'Alep au vice-ministre syrien des Affaires Etrangères Fayçal Moqdad, et la partie syrienne a demandé du temps pour l'examiner".

"Nous continuons à négocier, notamment en fournissant aux belligérants des cartes et des documents qui aident à expliquer la manière dont nous allons pouvoir rendre opérationnel le gel", a précisé pour sa part à l'AFP, Juliette Touma, porte-parole de l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura.

Plusieurs points demeurent litigieux, notamment le fait que le régime veut limiter le gel à Alep (nord) alors que les insurgés voudraient étendre la trêve jusqu'à la frontière avec la Turquie.

 

(Pour mémoire : En Turquie, l'ONU discute avec les rebelles syriens du gel des combats à Alep)

 

De plus, Damas insiste pour que les services publics gouvernementaux, notamment la police, soient rétablis dans la partie rebelle alors que l'ONU est favorable à une auto-administration gérée par l'opposition. Ces discussions interviennent alors l'armée syrienne avance au nord de la ville, avec la ferme intention de couper la principale route d'approvisionnement des rebelles, et d'assiéger ainsi complètement les zones sous leur contrôle.

Selon une source gouvernementale, l'ONU voudrait ouvrir des points de passage entre les secteurs Est et ouest de la deuxième ville de Syrie qui seraient gardés par des casques bleus, ce que le régime considère comme une atteinte à sa souveraineté. Dans ce contexte, le Conseil de sécurité a prolongé mercredi d'un an l'autorisation pour les convois de l'ONU de passer par les frontières de la Syrie pour livrer de l'aide à des centaines de milliers de civils, en particulier dans les zones rebelles. Une précédente résolution adoptée en juillet dernier autorisait le passage des camions vers des zones de Syrie tenues par les rebelles à partir de la Turquie, la Jordanie et l'Irak mais cette autorisation expirait en janvier. Dans un nouveau texte, le Conseil "décide de renouveler" ces dispositions "pour une période de 12 mois jusqu'au 10 janvier 2016". Le gouvernement syrien est simplement notifié de ces passages transfrontaliers, à quatre points de passage.

 

(Pour mémoire : L'ONU s'active en vue d'une trêve à Alep)

 


Des chiites afghans se battent aux côtés du régime

Sur le terrain,  l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté mercredi que des miliciens chiites afghans se battent en Syrie aux côtés du régime du président Assad contre les rebelles et les jihadistes.

"Ces miliciens chiites afghans se battent aux côtés des forces loyalistes partout en Syrie, notamment dans la province septentrionale d'Alep", explique à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, ONG qui dispose d'un large réseau à travers la Syrie. L'ONG n'est pas en mesure de fournir un nombre de combattants afghans.

 

(Repère : Quelle est la situation dans la province d'Alep ?)

 

L'Afghanistan est un pays à majorité sunnite mais près d'un habitant sur cinq est chiite.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des Afghans faisaient partie des 16 combattants pro-régime tués dans les violents combats qui se déroulent depuis dimanche dans la zone stratégique de Malah au nord de la métropole d'Alep, d'après l'OSDH.

Dans le conflit armé qui oppose depuis près de quatre ans le régime aux rebelles et jihadistes, l'armée syrienne est appuyée notamment par le Hezbollah libanais, des miliciens de l'Iran chiite, principal allié régional de Damas, ainsi que des combattants chiites irakiens et des Palestiniens. "Ces combattants afghans ont très clairement une motivation confessionnelle", a précisé M. Abdel Rahmane.

Le régime en Syrie est dominé depuis plus de 40 ans par la communauté alaouite, une branche hétérodoxe issue du chiisme. Les rebelles sont quant à eux, comme la majorité de la population syrienne, des sunnites.

 

Repère

La bataille d'Alep décryptée

Pour mémoire

Assad prêt à "étudier" un plan de l'Onu sur le "gel" des combats à Alep

Le régime syrien mène avec un émissaire de l'ONU des discussions détaillées sur un éventuel gel des combats à Alep, ancien poumon économique du pays ravagé par la guerre, a-t-on appris mercredi auprès des participants.
Selon le quotidien al-Watan, proche du pouvoir, l'émissaire adjoint de l'ONU Ramzi Ezzedine Ramzi, à Damas depuis samedi, a remis "lundi une copie écrite du plan...

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