Environ 180 morts lors de la prise par al-Nosra de la base de Wadi el-Deif

Deux jours de combats pour le contrôle de la base militaire syrienne de Wadi el-Deif, tombée lundi aux mains des insurgés islamistes, ont fait une centaine de morts parmi les forces gouvernementales et environ 80 dans les rangs rebelles, rapporte mardi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'ONG proche de l'opposition syrienne précise que la branche syrienne d'el-Qaëda, le Front al-Nosra, appuyée par deux autres groupes islamistes, Jund al-Aqsa et Ahrar ach-Cham, a pris lundi le contrôle de la base située près de la ville de Maarat al-Noamane, entre Homs et Alep, non loin de la route stratégique M5, principal axe nord-sud dans la province d'Idleb. Selon des sources rebelles citées par l'OSDH, basé en Grande-Bretagne mais disposant de nombreux informateurs sur le terrain, 120 soldats gouvernementaux ont en outre été capturés pendant l'opération.

Les islamistes ont également pris le contrôle de la base de Hamidiyé, plus petite, située au sud-ouest de Wadi el-Deif, ajoute l'ONG.

Les forces régulières syriennes, qui étaient encerclées à Wadi el-Deif depuis deux ans, avaient réussi jusqu'alors à repousser les assauts. "La base de Wadi el-Deif a été totalement libérée après que les forces d'Assad se sont retirées de tous les barrages frappés par nos combattants", a affirmé lundi le Front al-Nosra. Le gouvernement de Damas n'a pas confirmé la chute de la base. L'agence de presse officielle SANA s'est contentée de signaler la mort de plusieurs "terroristes" dans la province d'Idleb. La télévision syrienne, citant une source militaire, a toutefois implicitement reconnu la perte de Wadi el-Deif. "Les forces armées se sont redéployées ce matin dans la région de Wadi el-Deif et mènent des combats violents dans celle de Hamidiyé", a-t-elle annoncé.

Mardi, SANA a également affirmé que l'armée loyaliste avait tué plus de 60 jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI) dans la province de Deir el-Zor, frontalière de l'Irak.

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