Après les mesures courageuses prises par le ministre de la Santé concernant la qualité des denrées alimentaires et par le ministre des Finances concernant la corruption de certains fonctionnaires des services fonciers, c'est à M. Ghazi Zeaïter, ministre des Travaux publics et du Transport, que je m'adresse pour lui demander d'entamer des actions concrètes dans le cadre de son département, concernant en particulier :
– Des transports publics efficaces.
Par exemple, si mes souvenirs sont bons, le Conseil des ministres avait approuvé, il y a deux ans, l'achat de plus de 260 autobus pour répondre aux besoins de la population. Où en est l'application de cette décision ? Sachant que l'achat en soi n'est pas suffisant et qu'il faut prévoir l'installation de voies exclusives sur les routes pour l'utilisation des bus publics, comme dans d'autres pays.
– Ceintures de sécurité et casques pour les conducteurs de deux-roues.
Beaucoup d'accidents aux conséquences très graves sont à l'origine de cette négligence. Le ministre des T. P. n'est pas sans savoir que le Liban détient le record mondial des accidents avec 800 morts par an.
– Pour un système de contrôle technique (mécanique) pour les voitures.
Ce contrôle, qui a été installé avec l'aide européenne, s'est transformé en une mascarade car les garages installés autour de ce contrôle louent les pièces de rechange qui sont à rendre après le contrôle. Une solution serait de confier le contrôle à des entreprises privées selon le système de « Public Private Partnership ».
L'application des mesures strictes concernant les pots d'échappement et la qualité de diesel devraient être également du ressort de ce contrôle technique.
– Le respect du code de la route.
Les poursuites pour le non-respect des feux rouges et pour les autres infractions sont essentielles à l'ordre public.
– Signalisations routières.
Pour un étranger comme pour un autochtone, il est parfois difficile de trouver le chemin le plus adéquat pour aller de A à Z, suite à l'absence de panneaux de signalisation. Au côté de la signalisation en langue arabe, on pourrait ajouter les langues française et anglaise, d'autant plus que le Liban cherche son avenir dans le tourisme.
– Marquage des routes.
L'absence fréquente de ces marquages est une des causes principales du chaos sur les routes.
Ces propositions ne demandent pas de miracle ni beaucoup d'argent, seulement de la bonne volonté et la capacité de les faire appliquer.
Dr Hans-Hermann KRAUS
Bruxelles-Beyrouth
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