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À La Une - Ukraine

Crise ukrainienne : Hollande à Moscou pour une rencontre cruciale avec Poutine

Kiev annonce de nouvelles négociations de paix sur l'Ukraine.

François Hollande et Vladimir Poutine se sont rencontrés samedi 6 décembre 2014 à Moscou. Maxim Zmeyev/Reuters

Le président russe Vladimir Poutine rencontrait samedi son homologue français François Hollande, premier dirigeant occidental à se rendre à Moscou depuis le début de la crise ukrainienne, alors que Kiev a annoncé de nouvelles négociations de paix sur l'Ukraine.
La rencontre entre les deux chefs d'Etat intervient au moment où l'homme fort du Kremlin est plus isolé que jamais sur la scène internationale, boudé par les dirigeants occidentaux qui l'accusent de mettre de l'huile sur le feu dans un conflit qui a fait plus de 4.300 morts en huit mois.

"Nous devons éviter qu'il y ait d'autres murs qui viennent (nous) séparer. A un moment, il faut être aussi capable de dépasser les obstacles et trouver les solutions", a lancé le président François Hollande, vingt-cinq ans après la chute du mur de Berlin, symbole pendant plus de vingt ans de la division de l'Europe. "Nous devons trouver des solutions ensemble. Il y a un moment, des périodes, où il faut saisir des occasions. Nous en sommes arrivés là", a ajouté le chef de l'Etat français, aux côtés de Vladimir Poutine, dans un petit salon de l'aéroport moscovite de Vnoukovo.
Le président russe a indiqué pour sa part que "ces problèmes sont bien difficiles". "Mais je crois que nos discussions ont des résultats positifs. Votre visite d'aujourd'hui, quoi qu'elle soit assez courte, est une vraie visite de travail, (et) va donner aussi des résultats et des avancées", a-t-il ajouté.

La rencontre entre MM. Poutine et Hollande a lieu sur initiative française, qui en a soumis le principe vendredi soir à la partie russe. C'est la première fois depuis le début de la crise ukrainienne que se rend à Moscou un dirigeant occidental, dont le pays prend part aux sanctions décrétées contre Moscou, accusée par les Occidentaux, dont la France, de soutenir les rebelles séparatistes dans l'est de l'Ukraine.
Le dirigeant français avait appelé vendredi lors de sa visite officielle au Kazakhstan à la "désescalade" au lendemain d'un discours virulent du président russe aux accents anti-occidentaux. Vladimir Poutine avait notamment pointé la responsabilité des Occidentaux dans cette crise.

 

Négociations mardi sur l'Ukraine

Avant d'arriver à Moscou, François Hollande s'était entretenu avec le président ukrainien Petro Porochenko et avec la chancelière allemande Angela Merkel. Le chef de l'Etat ukrainien a annoncé un "accord de principe" pour des négociations de paix sur l'Ukraine mardi à Minsk. La précédente réunion dans la capitale bélarusse début septembre s'était déroulée avec la participation de dirigeants rebelles, de représentants russes et de responsables de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Elle avait abouti le 5 septembre à un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, même s'il avait été de moins en moins respecté au bout de quelques semaines jusqu'à devenir inexistant.

Mardi, en parallèle des négociations à Minsk, un cessez-le-feu doit être entériné par les séparatistes et Kiev qui ont annoncé jeudi à la surprise générale un accord sur l'arrêt total des tirs dans l'Est. Mais cette annonce, qui n'est pas la première, était à prendre avec prudence et s'est accompagnée d'un regain d'intensité des combats, qui ont fait au cours des dernières 48 heures six morts et 20 blessés parmi les soldats ukrainiens selon les autorités militaires ukrainiennes.
Certains médias ukrainiens affirment que de nombreux hommes des "troupes d'élite russes" ont été tués dans les combats autour de l'aéroport et que la nécessité de récupérer les corps avait été la raison de cette courte trêve.
A Donetsk, épicentre des combats, le calme régnait samedi matin, selon des journalistes de l'AFP sur place.

Problème épineux du Mistral

La crise diplomatique entre les Occidentaux et la Russie se double, pour la France, d'un autre problème épineux: le refus de François Hollande de livrer les navires de guerre Mistral vendus à la Russie tant que la situation n'évoluera pas en Ukraine.
Interrogé vendredi par l'AFP sur ce dossier, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait montré de l'agacement et avait déclaré: "C'est un problème de réputation pour la France. Ils doivent remplir toutes leurs obligations selon le contrat".
François Hollande avait ainsi annoncé le 25 novembre le report "jusqu'à nouvel ordre" de la livraison du premier Mistral, considérant "que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine" ne permettait toujours pas cette livraison. "Pour l'instant on ne livre pas", a encore renchéri vendredi le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avant d'ajouter : "On pourrait ne jamais livrer. Il faut que les Russes se rendent compte de cette situation".

 

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Le président russe Vladimir Poutine rencontrait samedi son homologue français François Hollande, premier dirigeant occidental à se rendre à Moscou depuis le début de la crise ukrainienne, alors que Kiev a annoncé de nouvelles négociations de paix sur l'Ukraine.La rencontre entre les deux chefs d'Etat intervient au moment où l'homme fort du Kremlin est plus isolé que jamais...

commentaires (4)

La paix sera le plus beau cadeau de Noël si la Russie accepte de renouer avec l'occident .

Sabbagha Antoine

17 h 46, le 06 décembre 2014

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Commentaires (4)

  • La paix sera le plus beau cadeau de Noël si la Russie accepte de renouer avec l'occident .

    Sabbagha Antoine

    17 h 46, le 06 décembre 2014

  • Ah il etait passé rapidement a l'aeroport juste pour dire ca a la nouvelle puissance mondiale ??? ca valait pas le detour mr +ou- 10% d'opinion favorable .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 51, le 06 décembre 2014

  • Et le capitaine de pédalo ...et ses bateaux sous embargo...va recevoir en guise de cadeau de Noël russe ...100 kilos de permafrost ....en moins qu'il baisse le pantalon .....

    M.V.

    15 h 36, le 06 décembre 2014

  • Quand hollandouille se rend expressement a Moscou sur sa demande expresse, c'est pour 2 raisons , une tient au fait que les sanctions/embargo ne serviront pas non plus a l'eurocon , mais aux amerlocks uniquement , et Sarko ou Marine arrivent en deboulant sur l'ELYSEE et ces 2 candidats sont amis de Poutine , ne le cachent pas et agiront en consequences en faisant fi des lobbyistes sionistes. Et puis finalement a quoi il sert encore ce president qui met Presque 90% de francais d'accord sur une chose , qu'il doive partir le plus vite sera le mieux pour eux et pour la France bafouee .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 20, le 06 décembre 2014

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