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À La Une - Russie

Pour Poutine, l'Occident a toujours cherché à rabaisser la Russie

Le président russe promet une amnistie pour faire revenir les capitaux partis massivement à l'étranger.

La Russie est "une nation saine", capable de défendre militairement "ses compatriotes" et victime des Occidentaux qui cherchent depuis toujours à la tirer vers le bas à chaque fois qu'elle devient "trop forte, indépendante", a estimé Vladimir Poutine. REUTERS/Sergei Karpukhin

Isolé sur la scène internationale par la crise ukrainienne, le président Vladimir Poutine s'est lancé jeudi dans une nouvelle diatribe contre les Occidentaux qui veulent "freiner" la Russie et a promis une série de réformes pour libéraliser l'économie russe au bord de la récession.

Populaire dans son pays mais critiqué comme jamais par les Occidentaux depuis son irruption en 1999 sur la scène politique russe, Vladimir Poutine a déroulé son credo pendant plus d'une heure devant un millier de parlementaires, ministres et chefs religieux réunis au Kremlin: la Russie est "une nation saine", capable de défendre militairement "ses compatriotes" et victime des Occidentaux qui cherchent depuis toujours à la tirer vers le bas à chaque fois qu'elle devient "trop forte, indépendante".

Revenant une nouvelle fois sur la genèse de la crise en Ukraine, notamment sur l'annexion de la Crimée qui a entraîné la toute première série de sanctions des Européens et des Américains contre Moscou, le président a fustigé le "cynisme pur" des Occidentaux qui ne cherchaient, selon lui, qu'un prétexte pour chercher à le punir.

"Les sanctions n'étaient pas qu'une réaction nerveuse des Etats-Unis ou de leurs alliés, a-t-il estimé. Même sans cela (la crise ukrainienne), ils auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités croissantes de la Russie", a-t-il martelé.

 

(Lire aussi : Une attaque dans le centre de Grozny relance les craintes de violences en Tchétchénie)

 

"Cette manière de faire ne date pas d'hier. Cela fait des décennies, des siècles. En fait, à chaque fois que quelqu'un estime que la Russie est trop forte, indépendante, ces mécanismes (de freinage de la Russie) se mettent en place", a-t-il dit, reprenant une rhétorique courante en Russie sur la "forteresse assiégée".

Il a également critiqué les Etats-Unis, qui "cherchent à influencer, en coulisses ou directement, nos relations avec nos voisins". "Parfois, on ne sait pas à qui il vaut mieux parler, avec les gouvernements ou directement avec leurs protecteurs ou leurs sponsors américains", a-t-il ironisé. Pour autant, la Russie "n'envisage en aucun cas de rompre ses relations avec l'Europe, avec l'Amérique", a affirmé le chef de l'Etat, engagé depuis le début de la crise ukrainienne dans un bras de fer avec les Occidentaux.

Conscient que l'isolement international du pays pourrait être fatal à son économie, il a annoncé vouloir "rétablir les liens traditionnels avec le continent sud-américain", mais aussi coopérer avec l'Afrique et les pays du Proche-Orient.

 

(Lire aussi : La « kacha », baromètre de la crise économique et du moral des Russes)

 

Mesures libérales

La crise entre la Russie et l'Occident, la plus grave depuis la fin de la Guerre froide en 1991, pèse en effet lourdement sur l'économie russe, plombé par les sanctions occidentales. Et avec une inflation galopante et un rouble qui s'est effondré depuis le début de l'année, Moscou a même prévu d'entrer officiellement en récession en 2015.

C'est dans ce domaine que les Russes attendaient les annonces de l'homme fort du Kremlin. Le chef de l'Etat a notamment promis une amnistie pour faire revenir les capitaux partis massivement à l'étranger, 125 milliards de dollars en 2014.

"Nous comprenons tous que l'on peut gagner de l'argent de bien des façons", a-t-il déclaré, en assurant que ceux qui rapatrieraient leurs capitaux en Russie ne seraient pas inquiétés par la justice: "On ne leur demandera pas d'où vient cet argent ni comment il a été gagné", a-t-il promis. Le président a également proposé des mesures pour soutenir le rouble et les entreprises, notamment un moratoire fiscal pour les petites entreprises nouvellement crées.

 

(Lire aussi : Ce que Poutine a perdu en gagnant la Crimée...)

 

Alors que le rouble a perdu le quart de sa valeur en un mois face au dollar et à l'euro, faisant craindre un mouvement de panique des épargnants, il a exigé "des mesures sévères pour faire passer l'envie aux spéculateurs de jouer sur les fluctuations du cours du rouble". "Le plus important est que nous comprenions que notre développement dépend avant tout de nous-mêmes", a souligné le président, en appelant à remplacer par des produits "made in Russia" des produits alimentaires et des médicaments jusqu'alors importés.

 

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Populaire dans son pays mais critiqué comme jamais par les Occidentaux depuis son irruption en...

commentaires (6)

CORRECTION : DERNIÈRE LIGNE - S'ÊTRE LAISSÉE ENTRAÎNER... ETC... MERCI. DORÉNAVANT JE NE CORRIGERAI PLUS. LE LECTEUR CORRIGERA LUI-MÊME À MA PLACE.

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 54, le 05 décembre 2014

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Commentaires (6)

  • CORRECTION : DERNIÈRE LIGNE - S'ÊTRE LAISSÉE ENTRAÎNER... ETC... MERCI. DORÉNAVANT JE NE CORRIGERAI PLUS. LE LECTEUR CORRIGERA LUI-MÊME À MA PLACE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 54, le 05 décembre 2014

  • La Russie serait bien plus grande si elle respectait la democratie! Or Putin ne sait meme pas ce que democratie veut dire. Y a qu'a voir ou en est la Syrie a cause de lui! Il n'a pas su se rallier aux premiers opposants syriens. Il y a tout perdu et se rabat sur l'Ukraine! Et maintenant il fait le parano...

    Bibette

    00 h 14, le 05 décembre 2014

  • LES ABRUTIS OCCIDENTAUX N'ONT JAMAIS VOULU ET NE VEULENT PAS D'UNE RUSSIE "ORTHODOXE" COMME SUPERPUISSANCE. ILS ONT COMMIS L'ERREUR DE S'IMMISCER OUVERTEMENT EN UKRAINE ET LE RUSSE CELLE DE S'ÊTRE LAISSÉ ENTRAÎNÉ DANS LEUR JEU ! CE JEU EST À DOUBLE TRANCHANT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 15, le 04 décembre 2014

  • ComPlexé en sus, ce KGBiste nain poutinien !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 25, le 04 décembre 2014

  • On est dans les memes scenarios , Que cela soit avec l'iran , mais avant ca c'etait la Chine et bien avant l'Irak de Saddam et bien avant la Lybie et plus tard ce sera on ne sait trop qui ,peut etre le Perou ou le Venezuella , mais toujours ces occicons avec un baton de bambou pret a frapper quand il s'agit de societes qui refusent de croire a leurs illusions de democratie et droits de ce que vous voulez !!! Seulement le monde est devenu un grand village ou les cris des voisins nous empechent de dormir , sauf peut etre le pays usurpateur qui est insensible a la misère humaine , si tant est que le monde autour de lui possede encore une once d'humanite . Les occicons ont depasse les limites avec cet triumvirat que sont les russes , les chinois et les iraniens , ils ne pourront plus compter sur des resultats sans que l'epine ne ressorte de leur pied . Les occicons sont dans la crise encore plus que tous les autres , et les subterfuges de sanctions , embargo ne sont faits que pour les sortir de la merde, je voyage a travers le monde et combien de fois j'ai vu des francais me dire qu'ils ont deserte ce pays parce qu'ils n'arrivaient plus a joindre les 2 bouts . Et les espagnols en amerique du sud qui n'hesitent pas bosser comme plombier , et les angolais qui ont quasiment rachete leur ex colonie le Portugal etc.... et n'oublions pas la Grece et les ex pays de l'est.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 51, le 04 décembre 2014

  • Poutine à raison ..! l'AFP moins......!

    M.V.

    17 h 33, le 04 décembre 2014

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