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Moyen Orient et Monde - France

Quand Le Pen obtient le plébiscite dont Sarkozy rêvait

La chef du Front national a été réélue avec 100 % des voix, une victoire écrasante que pourrait lui envier le nouveau président de l'UMP, arrivé avec 64,5 % des suffrages à la tête de l'UMP.

Marine Le Pen en pleine gesticulation au cours de son discours hier à Lyon.

L'extrême droite française a lancé hier la campagne pour la présidentielle de 2017.
À cette occasion, la chef du Front national Marine le Pen, réélue hier à la tête du parti d'extrême droite avec 100 % des suffrages des militants, a renvoyé dos à dos Nicolas Sarkozy et l'actuel président socialiste François Hollande lors du congrès de son parti réuni à Lyon. « MM. Sarkozy et Hollande, vous avez tout raté ! » a lancé Marine Le Pen, que des sondages placent en tête du premier tour de l'élection présidentielle si celui-ci se déroulait prochainement. Aussi, elle a assuré que son parti était le seul à avoir « au cœur ce si beau principe : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », contre le « projet fou de l'Union européenne » et « l'idéologie du mondialisme ». À noter que le congrès du FN a été marqué par la présence samedi de représentants de plusieurs partis d'extrême droite européens et d'un dirigeant du parti russe au pouvoir Russie Unie qui a dénoncé à la tribune les sanctions dont Moscou fait l'objet en raison de la crise ukrainienne.
Parallèlement, contrairement à Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy n'a pas eu droit samedi à un plébiscite, n'obtenant que 64,5 % des suffrages des militants UMP, un score un peu maigre pour un homme qui a présidé la France et n'envisageait la présidence du parti conservateur d'opposition que comme un tremplin vers son retour au pouvoir. Sa « petite victoire ne lui permet pas d'écraser la concurrence dans la nouvelle campagne qui débute : celle de la primaire de 2016 à droite pour désigner le candidat à la présidentielle », notait le quotidien Le Monde hier sur son site Internet. Et l'ancien président « va devoir composer avec des opposants qui se sont regroupés derrière Bruno Le Maire », 45 ans, son principal challenger qui a obtenu près de 30 % des suffrages, champion d'un « renouveau » du Parti conservateur, relevait de son côté Le Journal du Dimanche.

Juppé plus à même de rassembler
Quant à l'ancien Premier ministre ministre Alain Juppé, d'ores et déjà le grand rival de Nicolas Sarkozy à la future primaire, il a fait au nouveau chef de l'UMP des offres de service lourdes de sous-entendus. « Je suis prêt à l'aider dans la ligne que j'ai indiquée, un large rassemblement de la droite et du centre », a-t-il déclaré samedi soir. D'ailleurs, selon un sondage publié par Le Journal du Dimanche, les sympathisants de droite accordent à Alain Juppé plus de sérieux, de capacité à rassembler la droite et le centre, d'honnêteté et de sensibilité aux préoccupations des Français. Nicolas Sarkozy en revanche est jugé plus capable de remporter la présidentielle, plus courageux, plus autoritaire, plus dynamique et plus capable de sortir le pays de la crise. Quant aux Français dans leur ensemble, ils accordent de préférence toutes ces qualités à M. Juppé, sauf celles de l'autorité et du dynamisme. La personne de l'ancien président français, son côté « bling-bling », ses outrances de langage, suscitent toujours autant le rejet parmi la majorité des électeurs. Le rejet de Marine Le Pen reste cependant encore plus fort : 63 % des Français ont une mauvaise opinion de la présidente du Front national, selon un récent sondage.

(Source : AFP)

L'extrême droite française a lancé hier la campagne pour la présidentielle de 2017.À cette occasion, la chef du Front national Marine le Pen, réélue hier à la tête du parti d'extrême droite avec 100 % des suffrages des militants, a renvoyé dos à dos Nicolas Sarkozy et l'actuel président socialiste François Hollande lors du congrès de son parti réuni à Lyon. « MM. Sarkozy et...
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