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À La Une - Liban

Sûreté alimentaire au Liban : le grand déballage prend un tour politique

Bou Faour dénonce le manque de soutien de la part de certains de ses collègues et livre une deuxième liste d'établissements violant les règles en matière de sûreté alimentaire.

Le ministre de la Santé Waël Bou Faour a livré jeudi une nouvelle liste d'établissements dans lesquels ont été relevées des violations en matière de sûreté alimentaire. Photo an-Nahar.

Deux jours après sa première conférence de presse sur les violations en matière de sûreté alimentaire au Liban, le ministre Waël Bou Faour remonte au créneau, alors que l'affaire prend un tour politique.

Ce jeudi matin, il a commencé par répondre aux critiques qui lui ont été adressées sur sa première prestation, mardi.

"Nous nous attendions à des réactions et à des représailles de la part de certaines personnes parce que nous touchons à de grandes entreprises dans le pays. Mais nous ne nous attendions pas à être poignardés par nos collègues au gouvernement", a-t-il déclaré d'entrée de jeu.

Mardi, le ministre Bou Faour avait dévoilé les noms d'entreprises où ont été notées des violations des règles de sûreté alimentaire, précisant la nature des produits avariés qui y ont été décelés. "Je suis désolé d'annoncer aux Libanais que leur nourriture est imprégnée de germes et de matières fécales", avait-il aussi déclaré.

Une conférence de presse notamment critiquée par le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, qui a estimé que celle-ci aurait un impact négatif sur le tourisme, ajoutant que les informations publiées par le ministre ont besoin d'un examen plus approfondi.

"Le ministre du Tourisme a annoncé que nous avons fait du mal au tourisme. Je m'excuse d'avoir fait fuir les touristes à l'aéroport de Beyrouth. Ne sait-il pas que le tourisme ne fonctionne pas dans le pays ? Mes mots seuls ne sont pas ceux qui influent sur le tourisme, il y a aussi la situation sécuritaire", a répondu M. Bou Faour jeudi.

Le ministre a également répondu aux critiques adressées par le président du syndicat des propriétaires de restaurants, Tony Ramy, qui s'était élevé mercredi contre ce qu'il estime être de la "diffamation".

"Savez-vous la quantité de viande pourrie qui a été jetée ces derniers jours ? J'ai apporté des rapports médicaux. Nous n'avons pas dit que tous les restaurants proposent des produits avariés, nous avons cité un petit nombre", a déclaré le ministre, jeudi.

"Que me demande-t-on ? De ranger le rapport ? Non, je ne vais pas le ranger. Nous n'avons rien contre qui que ce soit en particulier. En revanche, nous avons des engagements à honorer dans l'intérêt du citoyen. Ni plus ni moins", a-t-il poursuivi, assurant qu'il poursuivrait son travail et remerciant le ministre de l'Intérieur pour son soutien.

A peine le ministre Bou Faour avait-il terminé sa conférence de presse que le ministre Pharaon ouvrait la sienne.

"Il importe à tous de connaître les critères du ministère de la Santé", a indiqué M. Pharaon. "Nous soutenons l'action entreprise par le ministère de la Santé (contre les violations des règles de sûreté alimentaire, ndlr). Mais nous avons des questions et des remarques", a-t-il précisé.

Le ministre du Tourisme a en outre estimé que "les distributeurs doivent être tenus pour responsables" et non les restaurants car ces derniers achètent leurs produits des supermarchés et des commerçants. M. Pharaon a également estimé que le ministère de la Santé est responsable de la situation car il "existe des violations depuis 20 ans". "Le ministre Bou Faour et moi ne sommes pas engagés dans une sorte de match", a toutefois assuré M. Pharaon.

Sur Twitter, le leader druze Walid Joumblatt a, de son côté, exprimé son "soutien" au ministre Bou Faour, qui appartient à son bloc parlementaire, "dans sa lutte contre les ministres de la corruption, les cartels des restaurateurs. C'est un combat pour la protection du citoyen".

 

 

A l'issue de sa conférence de presse, le ministre Bou Faour a également livré une nouvelle liste d'établissements dans lesquels ont été relevées des violations en matière de sûreté alimentaire.

Cette fois-ci, les établissements sont situés dans la région de Beyrouth.

Voir ici la deuxième liste donnée par le ministre

Voir ici la première liste donnée par le ministre

 

Le ministre a annoncé des fermetures de sections où a été repérée la présence de produits impropres à la consommation. Il a également assuré que le jour où les entreprises incriminées pourront prouver que les règles sanitaires sont respectées, il l'annoncera aussi publiquement.

"Nous continuerons jusqu'au bout. Aucune exception ne sera faite pour quelque région que ce soit", a-t-il ajouté.

 

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Deux jours après sa première conférence de presse sur les violations en matière de sûreté alimentaire au Liban, le ministre Waël Bou Faour remonte au créneau, alors que l'affaire prend un tour politique.
Ce jeudi matin, il a commencé par répondre aux critiques qui lui ont été adressées sur sa première prestation, mardi.
"Nous nous attendions à des réactions et à des...

commentaires (4)

VOUS ALLEZ VOIR QU'À LA FIN ON VA CRIER AU COMPLOT SIONISTE ! INJECTIONS DE MARCHANDISES SIONISTES AVARIÉES.. MAIS, PAR QUI ? ET COMMENT ? ET PAR QUELLES ROUTES ? LE CITOYEN SAIT !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 22, le 13 novembre 2014

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Commentaires (4)

  • VOUS ALLEZ VOIR QU'À LA FIN ON VA CRIER AU COMPLOT SIONISTE ! INJECTIONS DE MARCHANDISES SIONISTES AVARIÉES.. MAIS, PAR QUI ? ET COMMENT ? ET PAR QUELLES ROUTES ? LE CITOYEN SAIT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 22, le 13 novembre 2014

  • Rentree m'installer dans mon pays natal depuis 3 ans, je suis ravie de constater que nous avons un Ministere de la Sante dont j'ignorais l'existence, jusqu'a present! Quel bonheur de realiser que notre pays n'est pas la Republique bananiere que je pensais etre et que nous avons certains fonctionnaires qui travaillent et qui surveillent notre santé! Et pourtant... -Il est ou ce Ministere quant il s'agit d'arreter les traffics de medicaments pirates, vendus a partir de depots sur rue aussi evidents que celui qui est situe a quelques metres de l'embassade de France? -Que fait-il pour éduquer nos agriculteurs et les empecher d'utiliser des pesticides aussi dangereux que les radiations d'Hiroshima? Et nos bouchers qui laissent trainer le cadavres de bestiaux par terre et laissent viellir la viande avec des arsenals de mouches? - Quid tous ces produits importes avaries ou interdits ailleurs qui passent nos douane a prix d'or repercute sur le consommateur final? - Et cette eau polluee qui abreuve la quasi majorite des volailles du pays, atteintes de ce fait de salmonelle? - Cette meme eau polluee avec laquelle on est censes se baigner et se laver les dents? - Quid nos fleuves a sec qui ne sont qu'un amas de poubelles qu'il serait facile de nettoyer avant la montee des eaux? Esperons que les vrais problemes de fond soient a l'ordre du jour maintenant que vous avez prouve votre existence. Et vivent les incorruptibles!

    Sednaoui Cynthia

    15 h 40, le 13 novembre 2014

  • TOUT LE PEUPLE LIBANAIS AVEC LE MINISTRE BOU FAOUR ! SI D'AUTRES AIMERAIENT MANGER DES MICROBES ET DES SALETÉS QU'ILS LE FASSENT POUR EUX MÊMES ET LES LEURS... ET QUE LES ABRUTIS ENFIN LA FERMENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 24, le 13 novembre 2014

  • J'applaudis des deux mains! Combien de vacances au Liban déjà gâchées par une turista carabinée? La dernière fois, c'était après un kibbé nayé. Alors prétendre que l'annonce est mauvaise pour le tourisme... C'est l'expérience des séjours passés qui est mauvaise pour le tourisme!! En ce qui nous concerne, nous ne mangeons désormais plus que dans les petits restaurants que nous connaissons de longue date. Et tant pis pour les autres. La fermeté du gouvernement est positive et nous incitera (peut-être) à faire plus confiance à l'avenir.

    N.S.

    14 h 56, le 13 novembre 2014

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