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Moyen Orient et Monde - Élections

Malgré la reprise économique, Obama sanctionné par les Américains

Le président tend la main à la nouvelle majorité républicaine du Congrès US.

Le président américain Barack Obama prenait la mesure hier de la déroute historique des démocrates au Congrès, signe de la défiance des Américains envers sa politique économique, son discours sur la reprise étant resté inaudible.
Six ans après son élection triomphale à la Maison-Blanche, M. Obama s'est réveillé hier matin avec la plus large majorité républicaine au Congrès depuis des décennies. Les républicains ont fait carton plein lors des élections de mi-mandat, pas seulement en remportant le Sénat et en accroissant leur majorité à la Chambre des représentants, mais aussi en élisant des gouverneurs dans des États qui n'avaient pas vu la couleur républicaine depuis longtemps.

 

(Lire aussi : Nick Rahall évincé par Jenkins « la marionnette »)


Hier après-midi, le président des États-Unis a livré son analyse du scrutin lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche. Il s'est ainsi dit déterminé à coopérer les deux prochaines années avec ses adversaires républicains, dont il a reconnu la victoire éclatante. « J'ai hâte de travailler avec le nouveau Congrès pour que les deux prochaines années soient aussi constructives que possible », a-t-il déclaré, après avoir concédé que les républicains avaient passé « une bonne soirée ». M. Obama a annoncé qu'il demanderait formellement au Congrès de débattre d'une autorisation de recours à la force contre le groupe État islamique (EI) : « Le monde doit savoir que les États-Unis sont unis dans cet effort, et les hommes et femmes de notre armée méritent notre soutien clair et uni. » Il a ajouté à ce sujet qu'il est « trop tôt » pour dire si nous gagnons le combat.
Le président démocrate, tout en reconnaissant que ses priorités n'auraient vraisemblablement pas de chances d'être adoptées par le Congrès, a affirmé que les deux partis pourraient trouver un terrain d'entente dans le domaine des infrastructures et du soutien aux exportations américaines. « La chose la plus importante que je puisse faire est de concrétiser des choses et d'aider le Congrès à agir », a dit M. Obama. Il a également appelé une nouvelle fois le Congrès à adopter une réforme du système d'immigration, sur le modèle de la loi adoptée par le Sénat l'an dernier, mais que les républicains de la Chambre avaient enterrée. Il a donc réitéré sa détermination à agir par décrets d'ici à la fin de l'année dans ce domaine : « Je ne vais pas me contenter d'attendre », a-t-il asséné.

 

(Mrs. President, le point de Christian Merville)


Toutefois, le chef des républicains du Sénat, Mitch McConnell, a réagi en avertissant M. Obama contre toute action unilatérale sur l'immigration clandestine. « Ce serait une grave erreur pour le président (...), a ainsi déclaré le sénateur McConnell. Ce serait un chiffon rouge de nous dire : puisque vous ne voulez pas faire ce que je veux, je vais le faire tout seul. » Mais Mitch McConnell a, par ailleurs, énuméré les chantiers législatifs les plus propices à la coopération entre le Congrès, désormais complètement contrôlé par les républicains, et la Maison-Blanche : une réforme fiscale et la ratification de traités de libre-échange, dont deux sont en négociations avec l'Union européenne (T-TIP) et 11 pays asiatiques (TTP). Les deux hommes en ont parlé au téléphone hier.


D'autre part, en politique étrangère, concernant le nucléaire iranien, M. Obama a affirmé préférer l'absence d'accord à un mauvais accord. Il a également demandé au Congrès plus de 6 milliards de dollars de fonds d'urgence pour combattre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest et pour gérer le risque aux États-Unis. Un porte-parole du président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, a indiqué que « le Comité des crédits va étudier cette demande (...) ».

Le président américain Barack Obama prenait la mesure hier de la déroute historique des démocrates au Congrès, signe de la défiance des Américains envers sa politique économique, son discours sur la reprise étant resté inaudible.Six ans après son élection triomphale à la Maison-Blanche, M. Obama s'est réveillé hier matin avec la plus large majorité républicaine au Congrès depuis...
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