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Culture - Entretien

« Beyrouth capitale mondiale du livre » archivé par Leila Barakat

« Une année culturelle hors du siècle, Beyrouth capitale mondiale du livre » (qui s'est déroulé du 23 avril 2009 au 23 avril 2010), c'est le volumineux ouvrage de Leila Barakat. La coordinatrice générale de ce grand événement signe là une véritable encyclopédie de cette année riche sur plus d'un plan. Une première dans le genre. L'ouvrage, abondamment illustré, sera présenté aujourd'hui, jeudi, à 17 heures, à l'hôtel Crown Plaza.

Q – Qu'est-ce qui a motivé ce projet de publication ?
R – Il n'y a pas, au Liban, une habitude d'archiver les événements culturels. Essayez de vous souvenir, dix ans après, d'un grand événement culturel: il est probablement tombé dans l'oubli. Or le bilan de «Beyrouth capitale mondiale du livre» se chiffre à 567 projets et 1200 activités. Il s'agit d'un bilan fort honorable dont les projets méritent d'être archivés et leurs organisateurs méritent une visibilité.
Ce projet de publication est une initiative personnelle. Cet ouvrage, qui est une sorte de compilation, est publié aujourd'hui pour l'histoire. «Efforce-toi de faire que ton livre remplisse un besoin et que cette utilité t'améliore. Ainsi seulement, il est achevé», conseillait Jérôme Cardan. Aujourd'hui, le livre de Beyrouth capitale mondiale du livre est achevé.

À qui s'adresse-t-il et où peut-on le trouver ?
L'ouvrage s'adresse d'abord à la société civile dont les organisateurs méritent cet hommage. Il sera distribué essentiellement durant le lancement aujourd'hui, jeudi, à 17 heures, à l'hôtel Crown Plaza.
Un nombre incroyable d'ONG, de personnes, d'écoles, d'universités, de municipalités, mais aussi de sociétés privées se sont transformés en organisateurs d'activités pour Beyrouth capitale mondiale du livre. Prenez l'exemple de votre journal, L'Orient-Le-Jour. Il a organisé un événement culturel intitulé «Je découvre en jouant le centre-ville de Beyrouth», en offrant un livre à des étudiants au cours d'une visite culturelle guidée dans le centre-ville.

Que contient cette publication ? Y-a-t-il une sélection qui a été faite ? Selon quels critères avez-vous travaillé ?
L'ouvrage est de mille pages, c'est un document exhaustif qui a archivé toutes les réalisations de Beyrouth capitale mondiale du livre sans aucune «discrimination».
L'encyclopédie liste les projets après leur mise en œuvre (projets à portée internationale, congrès régionaux et internationaux, projets reflétant la diversité culturelle de Beyrouth, adaptation de livres en pièces de théâtre, transformation de pièces de théâtre en livres, recueils de poésie sur Beyrouth, production de e-books et d'audio-books, Salons de livres et expositions de livres aux quatre coins du Liban organisés durant l'année, mais aussi des projets de développement culturel durable, tels que la formation des éditeurs, et des études statistiques élaborées sur le marché du livre au Liban pour la première fois, etc.).

Quel est le programme du lancement ?
Le lancement n'est pas alourdi par les discours. Je souhaiterai la bienvenue aux organisateurs de Beyrouth capitale mondiale du livre; ensuite, Talal Salman, rédacteur en chef d'as-Safir, prononcera un hommage à Beyrouth et au livre puis, selon l'ordre protocolaire, le parrain de l'événement, M. Sélim el-Hoss, prononcera une allocution. L'événement majeur du programme reste l'encyclopédie de Beyrouth capitale mondiale du livre, qui sera alors offerte aux organisateurs. C'est la publication – et sa distribution – qui constituera l'événement.

Pensez-vous que cette initiative devra être multipliée ? Où et comment ?
Je pense que le Liban doit prendre l'habitude d'archiver les événements culturels. Quatre ans après Beyrouth capitale mondiale du livre, je suis encore systématiquement bombardée par les questions des étudiants en master et doctorat dans différentes filières relatives à des spécialisations dans le domaine de la culture, qui prennent comme étude de cas Beyrouth capitale mondiale du livre, et ce, dans les universités françaises, libanaises et ailleurs. Il n'y a rien de plus noble que d'archiver les événements culturels. Oui, il faut multiplier l'initiative, sortir des carcans traditionnels et ne pas attendre que d'autres le fassent. Autrement dit, il faut que nous nous transformions tous en conservateurs de la mémoire culturelle.

Q – Qu'est-ce qui a motivé ce projet de publication ?R – Il n'y a pas, au Liban, une habitude d'archiver les événements culturels. Essayez de vous souvenir, dix ans après, d'un grand événement culturel: il est probablement tombé dans l'oubli. Or le bilan de «Beyrouth capitale mondiale du livre» se chiffre à 567 projets et 1200 activités. Il s'agit d'un bilan fort honorable dont les...

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