Rechercher
Rechercher

À La Une - Religion

Le hajj se termine sans anicroche malgré les tensions au Moyen-Orient

Plus de 70 000 agents de sécurité et 5 000 caméras de surveillance déployés.

Vue aérienne de la Grande mosquée à la Mecque, en Arabie saoudite. AFP/MOHAMMED AL-SHAIKH

Plus de deux millions de fidèles musulmans s'apprêtaient lundi à quitter La Mecque au terme de leur pèlerinage annuel, marqué par un ferme engagement des dirigeants saoudiens à lutter contre l'extrémisme religieux.

Des centaines de milliers de fidèles affluaient depuis les premières heures du jour sur le site de lapidation à Mina, près de La Mecque, pour un dernier rituel consistant à jeter des cailloux en direction de trois stèles, symbolisant Satan selon la tradition. Ce rituel, entamé samedi, au premier jour de l'Aïd al-Adha (fête du Sacrifice), est prévu sur trois autres jours. Certains pèlerins l'achèvent en deux journées pour pouvoir quitter plus tôt les Lieux saints. "J'aimerais bien rester ici pour toujours et ne plus rentrer chez moi", témoigne Oum Mohamed, une Indonésienne de 58 ans s'exprimant en arabe. "Tout s'est bien passé", dit un autre pèlerin indonésien, Farid Rifaie, 29 ans, après s'être rendu avec son épouse sur le site de Mina. Le couple dit avoir prié pour avoir un enfant.

Après la lapidation, les pèlerins procèdent à des circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande mosquée, et en direction de laquelle les musulmans prient cinq fois par jour. Ils quittent ensuite La Mecque.
Le hajj s'est déroulé sans incident majeur. Selon l'agence officielle Spa, 14 pèlerins ont été blessés dimanche par la chute de pierres lorsqu'ils ont tenté d'escalader une colline à Mina.

Au total, plus de 70 000 agents de sécurité ont été déployés pour superviser les mouvements des fidèles et assurer leur sécurité, a indiqué le chef du centre de surveillance électronique du hajj, le général Abdallah al-Zahrani. Il "n'y a pas eu de faille dans la sécurité durant le hajj", a assuré ce responsable, dont le centre a utilisé plus de 5 000 caméras de surveillance, y compris dans la Grande mosquée de La Mecque.

 

(Lire aussi : « Prier pour la victoire des musulmans »)

 

Aucun cas d'Ebola recensé

Le général Zahrani a précisé que 380 000 fidèles avaient été refoulés car ils ne disposaient pas de permis pour le hajj. Cette décision a aidé à décongestionner les routes autour des Lieux saints, d'habitude obstrués par les pèlerins illégaux qui y campaient, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Au total, 2 085 238 personnes ont participé cette année au hajj, dont 1 389 053 venus de l'étranger, soit des chiffres similaires à ceux de 2013, selon le service des statistiques.

Le hajj est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens. Des personnalités politiques, dont le président soudanais Omar el-Bachir, ont participé au pèlerinage, qui s'est déroulé dans un contexte tendu au Moyen-Orient avec la guerre engagée contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

 

(Lire aussi : Quand la fièvre des selfies débarque à La Mecque)

 

Le roi Abdallah a réaffirmé dimanche l'engagement du royaume, qui participe à la campagne de frappes aériennes initiée par les Etats-Unis en Irak et en Syrie. L'extrémisme religieux "est un facteur de perversion, auquel nous ne pouvons remédier qu'en l'éradiquant", a-t-il déclaré. Pour sa part, le grand mufti saoudien, cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, a appelé à frapper d'"une main de fer (...) les ennemis de l'islam", en s'adressant aux fidèles, rassemblés vendredi sur le Mont Arafat, près de La Mecque, moment fort du hajj.

Le pèlerinage a été entouré aussi de strictes mesures destinées à protéger les pèlerins de deux virus mortels, la fièvre Ebola et le coronavirus MERS, qui a fait plus de 300 morts en Arabie saoudite. Le ministre saoudien de la Santé par intérim, Adel Fakih, a affirmé lundi qu'aucun cas de ces deux virus n'avait été enregistré, précisant toutefois que 170 cas suspects de coronavirus s'étaient avérés, après analyses, négatifs.

 

Lire aussi

Deux millions de pèlerins lapident Satan, au début de la fête d'al-Adha

Repère
Le hajj, mode d'emploi

Plus de deux millions de fidèles musulmans s'apprêtaient lundi à quitter La Mecque au terme de leur pèlerinage annuel, marqué par un ferme engagement des dirigeants saoudiens à lutter contre l'extrémisme religieux.
Des centaines de milliers de fidèles affluaient depuis les premières heures du jour sur le site de lapidation à Mina, près de La Mecque, pour un dernier rituel consistant...

commentaires (2)

Tant mieux! Y a eu des années où ils se sont marchés dessus, furieux, pour aller lapider la représentation du diable! Il ne fallait pas tant... il aurait suffit qu'ils lapident, pas loin d'eux, ceux qui sont les moins habilités moralement et religieusement à avoir les clés des lieux saints de l'islam sain. Ce dernier, grace à la propagande sioniste, à eux et à leurs financements pourris, "jouit" d'une certaine antipathie ambiante sur la planète (parmi les gens simples, d'accord... mais la majorité qui n'a ni envie ni besoin d'approfondir la question), sans parler de la gente terroriste wahhabisée qu'ils disséminent ça et là comme des mines vagantes pour préserver leurs trones dorés de roitelets ébahis... pendant que les conditions de la femme musulmane, les conditions économiques et educatives des mususlmans sont les plus allarmants du monde. Pardon pour ce coup de gueule inopportun, je suis un peu français là; je fais la grève de transport au mois d'aout!!

Ali Farhat

01 h 15, le 07 octobre 2014

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Tant mieux! Y a eu des années où ils se sont marchés dessus, furieux, pour aller lapider la représentation du diable! Il ne fallait pas tant... il aurait suffit qu'ils lapident, pas loin d'eux, ceux qui sont les moins habilités moralement et religieusement à avoir les clés des lieux saints de l'islam sain. Ce dernier, grace à la propagande sioniste, à eux et à leurs financements pourris, "jouit" d'une certaine antipathie ambiante sur la planète (parmi les gens simples, d'accord... mais la majorité qui n'a ni envie ni besoin d'approfondir la question), sans parler de la gente terroriste wahhabisée qu'ils disséminent ça et là comme des mines vagantes pour préserver leurs trones dorés de roitelets ébahis... pendant que les conditions de la femme musulmane, les conditions économiques et educatives des mususlmans sont les plus allarmants du monde. Pardon pour ce coup de gueule inopportun, je suis un peu français là; je fais la grève de transport au mois d'aout!!

    Ali Farhat

    01 h 15, le 07 octobre 2014

  • Quand l'Islam est pris en otage par l'ideologie salafowahabite des binsaouds ignorants .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 10, le 06 octobre 2014

Retour en haut