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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Don saoudien : vers une réaction officielle aux atermoiements de la France ?

Plusieurs chefs de partis politiques sont actuellement en passe de demander au gouvernement d'exprimer officiellement son mécontentement du retard mis par la France dans la livraison des armes à l'armée libanaise, dans le cadre de l'accord bilatéral visant à mettre en œuvre le don saoudien de trois milliards de dollars à l'armée.
Non seulement ce don, le plus grand jamais donné à l'institution militaire, a été salué par toutes les parties libanaises, y compris celles qui s'opposent à la politique saoudienne, mais sa mise en œuvre s'impose aujourd'hui.
 
De nombreuses informations concordantes font état en effet d'une éventuelle réédition des combats entre l'armée et les groupes jihadistes dans le jurd de Ersal. Les parties qui déplorent « les atermoiements des Français dans la livraison des armes » révèlent que l'institution militaire n'a toujours rien reçu de l'équipement attendu. Ces mêmes parties se désolent du fait que le don saoudien risque de se transformer en « malédiction, à l'heure où l'armée en a plus que jamais besoin ».

 

(Lire aussi : Accord franco-saoudien d'aide militaire au Liban : délais normaux ou inquiétants ?)


En effet, le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, avait prédit mercredi une nouvelle bataille avec les groupes terroristes armés dans le jurd de Ersal. D'autres informations, fournies par des services secrets étrangers, et notifiées à plus d'un responsable libanais, appellent à observer et suivre de près les mouvements des réfugiés syriens qui fuient les combats entre l'armée syrienne régulière et les forces jihadistes du Front al-Nosra, de l'État islamique et d'autres, puisqu'il est fort probable que des éléments terroristes armés tentent de s'infiltrer dans ces groupes en vue de mener des opérations contre l'armée libanaise ou le Hezbollah. Ces informations mettent en garde en outre contre les Syriens qui se rendent vers les fermes de Chebaa et leurs environs, après avoir fui la région de Kuneitra dans le Golan, tombée sous l'emprise de l'État islamique.

Dans ce cadre, les mêmes chefs de partis politiques se demandent s'il faudrait attendre de nouveaux combats à Ersal pour inciter officiellement la partie française à procéder à la livraison des armes? Ils relèvent en outre que la première bataille n'avait pas suffi à accélérer la livraison.
Cette fois-ci toutefois, les chefs politiques comptent faire entendre leurs doléances, en exerçant des pressions dans ce sens sur le gouvernement réuni. Leur mécontentement aurait été alimenté en effet par des informations rapportées sous couvert d'anonymat par un diplomate français en poste au Quai d'Orsay, qui aurait évoqué en effet trois raisons susceptibles d'expliquer la lenteur mise dans la livraison des armes par la France. D'abord, l'Arabie saoudite n'aurait versé jusque-là aucune tranche de sa donation. Ensuite, les armes demandées par l'armée libanaise ne sont pas disponibles actuellement chez le fournisseur. Enfin, la France ne peut pas remettre certaines armes, comme certaines roquettes ultramodernes ou d'autres équipements sophistiqués, inclus dans la liste de la commission militaire libanaise.

 

(Lire aussi : Accord franco-saoudien d'aide au Liban : Riyad aurait posé de nouvelles "conditions")


Réagissant à ces informations, un responsable a jugé légitime l'abstention de l'Arabie de tout versement avant que la livraison des armes ne soit entamée. Ce même responsable s'est interrogé sur les raisons, par exemple, du refus de la France de livrer certaines armes ou munitions, comme les roquettes de pointe. « Ce refus trahirait-il une pression israélienne sur le dossier ? » s'est-il interrogé en substance.
Les partis politiques mécontents préconisent la formation d'une délégation qui se rendrait à Riyad dans la perspective de substituer la France par un autre État disposé à équiper l'armée libanaise sans délai, surtout que la livraison est suivie d'un entraînement à l'usage des armes nouvelles, qui sera plus ou moins long.

 

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Plusieurs chefs de partis politiques sont actuellement en passe de demander au gouvernement d'exprimer officiellement son mécontentement du retard mis par la France dans la livraison des armes à l'armée libanaise, dans le cadre de l'accord bilatéral visant à mettre en œuvre le don saoudien de trois milliards de dollars à l'armée.Non seulement ce don, le plus grand jamais donné...

commentaires (2)

Un grand pas est fait pour ne plus avancer l'argument que le hezb de la resistance allait mettre la main sur ces armes et d'en faire une condition du retard! J'attire l'attention sur 2 choses , les binsaouds eux memes n'ont pas acces a certaines armes de la part des occicons , comment pouraient il en etre pour notre armee ?? ensuite une Remarque imparable , pourquoi les binsaouds de tout poil doivent ils compter sur des armes fabriquees en occicon et faire le leche pour en obtenir ? quand on sait que les armes livrees aux resistances du hezb et de la Syrie legitime ainsi que celles du hamas sont fabriquees par ces derniers sur place , avec une reelle cooperation militaire entre ces combattants de la liberte , les vrais de la vraie.

FRIK-A-FRAK

13 h 47, le 04 octobre 2014

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Commentaires (2)

  • Un grand pas est fait pour ne plus avancer l'argument que le hezb de la resistance allait mettre la main sur ces armes et d'en faire une condition du retard! J'attire l'attention sur 2 choses , les binsaouds eux memes n'ont pas acces a certaines armes de la part des occicons , comment pouraient il en etre pour notre armee ?? ensuite une Remarque imparable , pourquoi les binsaouds de tout poil doivent ils compter sur des armes fabriquees en occicon et faire le leche pour en obtenir ? quand on sait que les armes livrees aux resistances du hezb et de la Syrie legitime ainsi que celles du hamas sont fabriquees par ces derniers sur place , avec une reelle cooperation militaire entre ces combattants de la liberte , les vrais de la vraie.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 47, le 04 octobre 2014

  • MÊME LE ROI DES CONS A COMPRIS QUE LA FRANCE GOUVERNÉE PAR LES SIONISTES NE LIVRERA JAMAIS, JE DIS BIEN JAMAIS DES ARMES SOPHISTIQUÉES OU VALABLES À NOTRE MALHEUREUSE ARMÉE CONDUITE PAR LE NAIIF KHAHWAGI.

    Gebran Eid

    02 h 50, le 04 octobre 2014

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