Le président Hollande au cours de sa conférence de presse. Andrew Burton/Getty Images/AFP
« Le danger est réel. » Le président français François Hollande est « déterminé » à combattre le terrorisme « partout où il sévit, et notamment contre le groupe Daech (l'État islamique), qui sème la mort en Irak et en Syrie, persécute des minorités religieuses, viole et décapite ». « L'Assemblée générale des Nations unies restera marquée pour la France par la tragédie de l'assassinat de notre ressortissant Hervé Bourrel qui a été d'ailleurs dénoncée à l'instant par le Conseil de sécurité unanimement. Cet événement tragique souligne combien la lutte contre le terrorisme doit être menée à tous les niveaux partout où il sévit. » Le chef de l'État français s'est exprimé lors d'une conférence de presse tenue mercredi au Palais de Verre après le vote à l'unanimité de la résolution 2178 du Conseil de sécurité de l'Onu sur les combattants étrangers, « ceux qui se rendent notamment en Irak et en Syrie, pas seulement dans ces régions-là, et qui sont entraînés, dans tout le sens du terme... », a-t-il dit.
« Cette résolution est très importante parce qu'elle marque l'unanimité, pas seulement du Conseil de sécurité, mais de l'ensemble des pays. Parce que nous sommes tous concernés. Il y a ce qui relève de la circulation des personnes ; il y a ce qui doit être traité quant aux sources de financement ; il y a la lutte contre les réseaux Internet qui propagent une idéologie de haine ; il y a ce qui doit être fait également pour lutter contre les filières organisées, le trafic, et il y a une coordination qui doit s'opérer, y compris sur le plan du renseignement », a-t-il martelé. « Cela concerne, à travers cette résolution, tous les pays qui voudraient y adhérer, s'y engager. Au moment où je vous parle, il y a plus de110 pays qui ont signé cette résolution qui engage la communauté internationale », a-t-il ajouté.
Danger pour les « infidèles » ?
Puisque la contagion Daech s'étend aussi au Liban qui est en train de devenir une nouvelle arène de la guerre de l'État islamique contre les « infidèles », les chrétiens d'Orient et du Liban doivent-ils alors quitter la région ? Le président Hollande semble optimiste, indiquant à L'OLJ que « lorsque je me suis rendu en Irak et notamment à Erbil, cette question s'est posée. J'ai rencontré justement des chrétiens d'Irak et qui étaient aussi très liés aux chrétiens de Syrie, aux chrétiens du Liban et aux chrétiens d'Orient en général. Ils m'ont tous dit qu'ils voulaient rester, qu'ils voulaient retourner vivre dans leurs villages », a-t-il précisé. Ajoutant : « Pour certains qui ont de la famille en France, nous avons entamé des procédures pour permettre leur accueil. Mais notre but, c'est précisément que l'Orient reste ce qu'il a été, c'est-à-dire un lieu de vie pour l'ensemble des cultes, pour l'ensemble de ce qui a été la richesse culturelle de cette partie du monde », a-t-il martelé. « Donc nous faisons notre double devoir, un devoir justement d'action pour que les chrétiens puissent retrouver leur lieu de vie, et puis aussi un devoir d'accueil pour ceux qui auraient à venir, pas seulement les chrétiens, mais aussi les yazidis ou d'autres, qui auraient à venir en France parce qu'il y aurait des liens familiaux », a assuré le chef de l'État français.
Lire aussi
Salam et Bassil tentent de mettre le Liban sur la carte des préoccupations internationales
Rohani fustige « la stratégie erronée » de l'Occident au Moyen-Orient
« Le monde arabe doit assumer ses responsabilités ! »
Commentaire
AVANT LES PRÉTENDUS PRINTEMPS ? QUOI, ON REGRETTE DÉJÀ LES : SADDAM, GHADDAFI, ALI SALEH, BEN ALI ET LE CHIMIQUE ?
13 h 45, le 27 septembre 2014