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À La Une - Proche-Orient

Abbas appelle à mettre fin à l'occupation israélienne, Washington offensé

Lieberman accuse le président palestinien de "terrorisme diplomatique".

Le président palestinien Mahmoud Abbas, à l'assemblée générale à l'ONU le 26 septembre 2014. REUTERS/Mike Segar

Le président palestinien Mahmoud Abbas a réclamé vendredi à la tribune de l'ONU la fin de l'occupation israélienne et "l'indépendance de l'Etat de Palestine". Il a aussi accusé Israël d'avoir mené "une nouvelle guerre de génocide" à Gaza, promettant de tout faire pour châtier les coupables. Un discours que les Etats-Unis ont fustigé.


La porte-parole du département d'Etat américain Jennifer Psaki a estimé qu'il y avait dans "le discours du président Abbas des descriptions offensantes qui sont profondément décevantes".  Dans un bref communiqué, elle a dénoncé des "déclarations provocatrices" de la part du dirigeant palestinien. Mme Psaki a également critiqué des "déclarations contre-productives qui sapent les efforts destinés à créer un climat positif et à rétablir la confiance entre les parties".


L'entourage du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié ce discours devant l'Assemblée générale de l'ONU "d'incitation à la haine truffé de mensonges". "Ce n'est pas comme ça que parle un homme de paix", a déclaré à l'AFP une source dans l'entourage de M. Netanyahu.
Dans un communiqué, le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a accusé M. Abbas de "terrorisme diplomatique". "Mahmoud Abbas ne veut pas et ne peut pas être un partenaire pour un règlement politique du conflit", a-t-il ajouté. "Tant que Mahmoud Abbas sera président de l'Autorité palestinienne, le conflit continuera".

 

(Lire aussi: Des juifs ultra-orthodoxes font tourner un vol New York-Tel-Aviv au "cauchemar")


"Il est grand temps de mettre fin à cette occupation (israélienne) accompagnée de colonisation, dès maintenant", a martelé le président palestinien. "L'occupation doit cesser maintenant (...), l'heure de l'indépendance de l'Etat de Palestine est arrivée". Affirmant que la récente offensive israélienne à Gaza était "la troisième guerre en cinq ans menée par l'Etat raciste occupant", il a ajouté: "La différence cette fois-ci est l'ampleur plus grande de ce crime génocidaire". "Au nom de la Palestine et de son peuple, j'affirme que nous n'oublierons pas, que nous ne pardonnerons pas et que nous ne laisserons pas des criminels de guerre échapper au châtiment", a-t-il affirmé.

M. Abbas n'a cependant pas fixé, contrairement à ce qu'il avait annoncé lundi, de nouveau calendrier précis pour des négociations de paix, se contentant de demander une résolution au Conseil de sécurité qui n'a aucune chance d'être adoptée. Il n'a en outre pas fait allusion à une saisine de la Cour pénale internationale (CPI), une menace souvent brandie par des responsables palestiniens. La Palestine peut adhérer à la CPI depuis qu'elle a obtenu en 2012 le statut de pays observateur non membre à l'ONU, et donc porter plainte contre Israël auprès de la Cour. Celle-ci juge les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et actes de génocide.

 

(Pour mémoire : « Quand vous pensez à Gaza,vous ne pensez pas à l'archéologie, mais au Hamas »)

 

M. Abbas a réclamé une nouvelle fois la levée du blocus israélien sur Gaza, qui "a étranglé la bande de Gaza et en a fait la plus grande prison du monde pour deux millions de citoyens palestiniens".


La guerre à Gaza en juillet et août a fait plus de 2.100 morts palestiniens, pour la plupart des civils, et plus de 70 côté israélien, dont 66 soldats.

Israéliens et Palestiniens doivent reprendre fin octobre des discussions pour établir une trêve durable à Gaza après un cessez-le-feu fin août. M. Abbas a réclamé une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui viserait à "parvenir à la paix en se fixant comme objectifs la fin de l'occupation israélienne et une solution à deux Etats", Israël et un Etat palestinien, "avec un calendrier spécifique pour la réalisation de ces objectifs".
Il n'a pas précisé ce calendrier, alors que des responsables palestiniens avaient évoqué un délai de trois ans. M. Abbas lui-même avait annoncé lundi qu'il allait présenter "un nouveau calendrier pour des négociations de paix".
Une telle résolution à l'ONU permettrait de "reprendre immédiatement les négociations afin de parvenir à un "traité de paix", a ajouté M. Abbas. Mais une telle résolution serait immédiatement contrée par les Etats-Unis, qui disposent d'un droit de veto au Conseil et l'ont systématiquement utilisé pour protéger les intérêts d'Israël, selon des diplomates à l'ONU.

 

(Lire aussi: Israël tue deux Palestiniens accusés du meurtre de trois jeunes Israéliens)


Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a reconnu vendredi que "les choses n'avaient pas beaucoup avancé" entre Israéliens et Palestiniens. "Le conflit israélo-palestinien n'a pas été absent de cette session (de l'Assemblée générale) mais il a été moins présent que certains pouvaient imaginer", a constaté M. Fabius.
Les membres permanents du Conseil de sécurité travaillent depuis des semaines sur un projet de résolution consacré à Gaza (trêve, reconstruction, levée du blocus, démilitarisation). Mais les Palestiniens sont opposés à une résolution ne traitant que de Gaza, et la résolution a peu de chances de voir le jour, selon un diplomate.

 

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Le président palestinien Mahmoud Abbas a réclamé vendredi à la tribune de l'ONU la fin de l'occupation israélienne et "l'indépendance de l'Etat de Palestine". Il a aussi accusé Israël d'avoir mené "une nouvelle guerre de génocide" à Gaza, promettant de tout faire pour châtier les coupables. Un discours que les Etats-Unis ont fustigé.
La porte-parole du département d'Etat...

commentaires (4)

OFFENSÉ ? I KHALLILI IL WAWA... BOUS IL WAWA... BOUS IL WAWA... YIA ABBAS !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 39, le 28 septembre 2014

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Commentaires (4)

  • OFFENSÉ ? I KHALLILI IL WAWA... BOUS IL WAWA... BOUS IL WAWA... YIA ABBAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 39, le 28 septembre 2014

  • Abbas est mal élevé! comment ose-t-il demander une absurdité pareil et avec autant d'insolence?? La fin de l'occupation? mais quelle occupation, la sienne qui occupe les terres ancestrales des judéo-sionistes bigoudillés, oui. Pauvres oreilles des bons états-unis, amis des arabes, ce qu'elles doivent parfois entendre...

    Ali Farhat

    21 h 27, le 27 septembre 2014

  • Abbas un grand rigolo pathétique devant l'éternité...! et qu'en était il de l'occupation palestinienne destructive chez nous...? ,qui a bousillé notre pays....? pourtant Abbas était bien ...un des bras droit du terroriste Arafat..

    M.V.

    21 h 23, le 27 septembre 2014

  • Si pour les us/sionises Israel est un no way zone , un cul de sac diplomatique et strategique , ils comprendront que la Syrie et l'Irak et le Liban , pour les resistants a la politique d'usurpation de racisme de xenophobie et de crime sont aussi un no fly zone . Espace pour espace . A chaque voleur son gendarme .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 25, le 27 septembre 2014

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