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Économie

L’Italie et la France, même combat ?

Renzi a été accueilli comme le sauveur quand il est arrivé, par un coup de force, à la tête de son parti et du gouvernement. À 39 ans, il a promis de faire sauter tous les blocages de la société italienne en quelques mois. Quelques mois plus tard, il ne s'est rien passé. Malgré sa bonne volonté, Renzi n'avance pas. Comme en France, la moindre réforme provoque des blocages. Inquiétant.
L'Italie, c'est un peu comme le Japon.
On en a beaucoup parlé à l'arrivée du nouveau leader. On a parlé de miracle. Et on n'en parle plus. Et pour cause. L'Italie ne va pas mieux. Elle affichera cette année une décroissance de 0,4 %. Et Renzi n'avance pas. Il est embourbé. Si l'Italie m'intéresse, c'est d'abord que c'est la troisième économie de la zone Euro, derrière la France, mais que les similitudes avec la France sont nombreuses. Valls en est un peu là où était Renzi il y a quelques mois.
Renzi avait annoncé une série de réformes radicales.
On l'avait même surnommé « demolition man ». Il avait promis de faire sauter les verrous du modèle Italien en 100 jours. En juin, il a dit que ce serait finalement 1 000 jours et plus 100 jours. Malgré les discours volontaristes, il n'a pu rien faire ou presque. Son plus gros chantier, l'allègement des contraintes du code du travail, est enlisé au Parlement où même certains membres de son parti lui sont opposés. Ça ne vous rappelle rien ? Un peu comme Valls dans quelques semaines, il va être obligé de procéder par décrets s'il veut avancer. Et comme le disent les Allemands, tant de la France que de l'Italie : « il y a beaucoup de déclarations et de bonnes intentions de réformes mais très peu d'actes. »
Et la situation économique Italienne est toujours préoccupante.
Décroissance, chômage très élevé surtout chez les jeunes avec un taux de 40 %, dette égale à 136 % du PIB, l'Italie comme la France plombe la zone euro. Il va falloir que Renzi frappe vite et fort si le système ne l'étouffe pas. L'Italie aurait pu être un peu le laboratoire de la France en matière de réformes mais nous en sommes presque maintenant au même point. Avec une question qui se pose là-bas comme ici : est-ce qu'on peut réformer un pays bloqué ? Il faut espérer que c'est possible. Car malgré toute la bonne volonté de la Banque centrale européenne, sans réforme structurelle, on ne peut pas avoir de croissance...

Renzi a été accueilli comme le sauveur quand il est arrivé, par un coup de force, à la tête de son parti et du gouvernement. À 39 ans, il a promis de faire sauter tous les blocages de la société italienne en quelques mois. Quelques mois plus tard, il ne s'est rien passé. Malgré sa bonne volonté, Renzi n'avance pas. Comme en France, la moindre réforme provoque des blocages....
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